leral.net | S'informer en temps réel

Le Général Mansour Seck avertit : "L'envoi d'un contingent au Yémen peut nous créer des problèmes avec les terroristes"

Le Général Mansour Seck affiche son inquiétude face à l'envoi d'un contingent de soldats au Yémen, déchiré par une guerre civile. L'ancien chef d'Etat major-général des armées et ancien ambassadeur du Sénégal aux Etats Unis, qui rappelle que notre pays manque d'effectifs de forces de défense et de sécurité, craint qu'il soit la cible des Jihadistes après qu'il s'est manifesté dans la lutte anti-terroriste.


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Mai 2015 à 11:01 | | 15 commentaire(s)|

Le Général Mansour Seck avertit : "L'envoi d'un contingent au Yémen peut nous créer des problèmes avec les terroristes"
''Il y a des inquiétudes et, d'une manière plus générale, nous avons 4 contingents à l'extérieur (Guinée-Bissau, Darfour, Mali et en Côte d'Ivoire. A côté de cela, des détachements de Police et de Gendarmerie sont envoyés en République centrafricaine et en Haïti. Ces envois ont un impact sur nos dispositifs de sécurité en général. Je voudrais aussi insister sur le fait que l'Armée a bien renforcé nos liens d'amitié avec l'Arabie-Saoudite et le Koweït au début des années 90, en envoyant des contingents sur place. Nous étions la première Armée au Sud du Sahara à y participer. Nous avions perdu à l'époque une centaine de soldats dans un crash d'avion. L'envoi d'un 5e contingent peut nous créer des problèmes avec nos ennemis potentiels, c'est-à-dire les terroristes", alerte le Général Seck.

Selon lui toujours, le Sénégal, a fait un peu comme la France et le Kenya en se mettant au premier plan face aux terroristes. "On a reproché à la France de l'avoir fait, c'est ce qui a été avancé comme motif lors de l'attaque de Charlie Hebdo. Récemment, le Kenya a été aussi victime de cela. L'université de Garrissa a été détruite et 150 étudiants y ont été tués. Quand on a demandé aux terroristes, la raison, ils ont juste rétorqué que c'est parce que le Kenya avait envoyé des troupes en Somalie", renseigne-t-il dans un entretien accordé à L'Observateur. "Je ne veux pas jouer les Cassandre, mais j'exprime mon inquiétude, parce que cette menace terroriste est très particulière", insiste le Général Mansour Seck avant de révéler qu'"au Sénégal, on parle de réseaux dormants qui peuvent être parmi nous. Ce sont des gens qui investissent les Ong musulmanes et qui vont dans les banlieues pour endoctriner les jeunes oisifs et démunis".