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Le Giaba et le Gafi traquent l’aumône qui nourrit les terroristes

Le terrorisme est devenu une réalité constante et un mal endémique en Afrique de l’Ouest et puisqu’il ne se donne aucune frontière, sa traque non plus n’a pas de limites. Un document de la Giaba et le Gafi montre que les terroristes recourent même à des sources les plus improbables pour se trouver des financements. (Le Quotidien)


Rédigé par leral.net le Mardi 12 Mai 2015 à 13:45 | | 1 commentaire(s)|

Le Giaba et le Gafi traquent l’aumône qui nourrit les terroristes
Les Sénégalais se vantent d’être parmi les peuples les plus généreux de la terre et la téranga sénégalaise est mondialement vantée. C’est notre prestige et c’est l’une de nos tares. La générosité sénégalaise et la compréhension que nous avons de la religion poussent à assister les pauvres, notamment les mendiants qui peuplent les artères. Chaque jour, c’est l’équivalent de milliers, sinon de millions de francs Cfa, qui sont données à des mendiants à Dakar, et dans d’autres villes du Sénégal. Tout le monde croit ainsi gagner son coin de paradis dans l’au-delà. Pourtant… combien de Sénégalais pourraient s’imaginer que les petites pièces de monnaie remises ainsi à de petits talibés ou à des mendiants d’un certain âge aboutissent, à travers plusieurs circuits, dans les caisses de Boko Haram au Nigéria, du Mujao au Mali ou d’autres terroristes en Afrique de l’Ouest ? C’est néanmoins ce qu’a mis en lumière une étude d’experts dans la traque de l’argent sale.

En effet, le rapport conjoint du Groupe d’action financière (Gafi) et du Groupe international d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) incite, une fois de plus, les services de sécurité à beaucoup de vigilance car, il souligne que les institutions de la région n’ont pas vraiment une grande capacité à identifier les sources de financement. Mais, il faut dire que les sources de financement du terrorisme sont diverses. Il peut s’agir du commerce et des transactions à caractère légal et lucratif, comme cela peut concerner les organisations non gouvernementales ou des institutions caritatives, ainsi que d’un financement provenant des produits découlant par exemple de prises d’otages, comme cela se fait le plus souvent dans le Sahel, ou de trafic de drogue.