Six urologues viennent d’être formés en endoscopie urologique. Cette formation est d’une importance capitale, selon le professeur Serigne Maguèye Guèye qui trouve qu’elle vient à son heure. « 80% de la chirurgie en urologie repose maintenant sur l’endoscopie. Et nous nous sommes rendu compte que beaucoup de chirurgiens formés dans notre université actuelle n’ont pas eu le privilège d’avoir cette exposition en endoscopie. Alors qu’aujourd’hui, nous pouvons traiter 8 sur 10 cas d’urologie par endoscopie. Nous avons aussi constaté qu’il est de plus en plus difficile pour nos étudiants, nos résidents, nos jeunes médecins d’aller à l’étranger, surtout en Europe, à cause de nouvelles régulations qui font que le visa devient difficile, il faut faire un concours très sélectif ici avant d’être sélectionné pour partir en France et, arrivés là-bas, ils vont être formés dans des environnement extrêmement différents. Ce qui fait que lorsqu’ils vont revenir ici, ils ne pourront, malheureusement, pas s’adapter à nos conditions de travail et ça a créé beaucoup de difficultés. Et nous avons pensé qu’il fallait former nos praticiens ici dans nos conditions d’exercice mais dans la qualité afin de leur permettre d’avoir des rudiments qu’il leur faut pour répondre aux besoins des populations », a dit Pr Guèye. Cette spécialité, qui s’occupe de tout l’appareil urinaire de l’homme et de la femme mais aussi l’appareil génital de l’homme, est d’une importance capitale. « Tout ce que nous faisions en ouvrants le corps humain, nous pouvons le faire maintenant en passant par les voies naturelles. C’est bénéfique pour la population, les patients restent moins longtemps à l’hôpital, et ils ont une convalescence beaucoup plus courte, donc ils vont vaquer à leurs occupations. Le plus souvent, on les opère aujourd’hui, le lendemain, ils peuvent rentrer et le surlendemain, ils peuvent même aller au travail », a-t-il confié.
Mariama Kobar Saleh
Mariama Kobar Saleh