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Le Référendum : L’opposition cherche à tromper la volonté du peuple.


Rédigé par leral.net le Lundi 11 Janvier 2016 à 20:02 | | 0 commentaire(s)|

Une opposition dépourvue de projet de société, incapable de donner de l’espoir au peuple sénégalais, une opposition qui n’a comme programme que de tromper la volonté du peuple aux risques de mettre notre société si paisible à feu et à sang, nos intellectuels devraient réfléchir sur ce phénomène qui n’honore point notre démocratie. La France Pays de référence de par notre histoire en matière de démocratie (qu’on ne me dise pas le contraire puisque l’opposition sénégalaise ne cesse de battre campagne sur les pavées de France et de Navarre), le passage du septennat au quinquennat a duré pratiquement vingt sept (27) ans.

En effet, c’est le président Georges Pompidou qui présente le 3 avril1973 un projet de réduction de la durée du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable, projet qu’il suspendra finalement en renonçant à convoquer les deux chambres réunies en Congrès. C’est 27 ans après, précisément le 6 juillet 2000 dans une allocution radiotélévisée, que le Président J. Chirac annonce la tenue d’un référendum pour le 24 septembre 2000. Auparavant lors de son entretien télévisé du 5 juin, il laissait entendre sa préférence pour le référendum en déclarant à propos du quinquennat "qu’il s’agit là d’un problème qui touche au lien entre le Président de la République et les Français.

Donc, c’est aux Français de décider". LOI constitutionnelle no 2000-964 du 2 octobre 2000 relative à la durée du mandat du Président de la République : « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct…La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat ». Fait à Paris, le 2 octobre 2000. Et comme dit le Président Chirac, la promesse de réduction de son mandat de 7 à 5 ans faite par le Président Macky Sall, il s’agit là d’un problème qui touche au lien entre le Président de la République et les Sénégalais dans leur ensemble.

Donc, ce sera aux Sénégalais de décider. Cette promesse n’a pas été faite pour les partis politiques ou pour des intellectuels, mais pour la population sénégalaise toute entière. Aussi aucun parti politique, aucune association de la société civile ou intellectuel ne saurait contraindre le Président Macky Sall à céder au chantage éhonté dont il fait l’objet actuellement à ce sujet. Car cette promesse du Président Macky Sall n’a pas été arrachée suite à une bataille de tranché par qui que ce soit et surtout pas par l’opposition, mais faite volontairement par l’intéressé, malgré les dispositions claires de notre constitution et après avoir prêté serment devant la nation sénégalaise le 2 avril 2012 en ces termes : « Je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République, d’observer comme de faire respecter scrupuleusement les dispositions de la loi….. ».

D’ailleurs à ce sujet une question s’impose à toute la population sénégalaise. Comme vient de faire le Président de la République de Guinée monsieur Alpha Condé, pour respecter les dispositions de la constitution, si le oui l’emporte à l’occasion du référendum, le Président Macky Sall ne devrait-il pas à nouveau prêter serment pour le temps restant du mandat en cours ? L’article 37 de la Constitution du Sénégal indique « que le président de la République est installé dans ses fonctions après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel en séance publique ».

Dès lors, même si l’avis du Conseil Constitutionnel n’est que facultatif sur le sujet qui fait débat, le Conseil doit nous dire le droit sur les conséquences de cette prestation de serment faite pour un mandat de 7 ans, qui serait ramené à un mandat de 5 ans. N’oublions pas qu’il s’agit de la réduction d’un mandat en cours. Par conséquent serait-il normal que la même loi, le même article 37 de la Constitution soit valable pour deux mandats différents ?

Un certain nombre de sénégalaises et de sénégalais comme moi souhaiterait être édifié sur ce sujet qui, nous semble-t-il, n’a pas encore de jurisprudence.

Aliou Ndao Fall
Secrétaire National Chargé de la Diaspora