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Le Wax Waxét Mackié – Par Moustapha Mbaye


Rédigé par leral.net le Jeudi 18 Février 2016 à 13:50 | | 1 commentaire(s)|

Le Wax Waxét Mackié – Par Moustapha Mbaye
Apres avoir claironné dans diverses tribunes sa volonté manifeste de réduire le mandat de sept à cinq ans, le président Sall sert aux Sénégalais cette phrase au goût de cendre « J’entends me conformer à la décision du Conseil constitutionnel » selon l’avis de cette institution, le mandat en cours doit connaitre son terme en 2019. A cet effet, que valent les promesses ou les engagements d’un homme politique ?

C’est avec une insigne fermeté que le Président Macky Sall annonçait la réduction de son mandat. Cela avait fini de séduire les occidentaux, on voyait en lui un homme politique hors pair ne souffrant pas de la boulimie du pouvoir. Le président du parlement Européen Martin Shultz le considérait comme « un pilier de la démocratie en Afrique et dans le monde ». Il était cité en exemple partout dans le monde. Malheureusement il préféra deux années de pouvoir qu’une sotie honorifique.

Le Président Sall vient de rater le train de l’histoire qui l’aurait permis d’atteindre un degré de grandeur et d’honneur à nulle autre pareille. Son nom aurait brillé dans les annales de l’histoire. Par malheur il a préféré emprunter son mentor politique, Maitre Wade son fameux « ma waxoon waxét » je l’avais dit, je me dédis. Ce qui est révoltant c’est que tous les deux trouvent refuge au conseil constitutionnel. Finalement cette institution devient une béquille pour les présidents. D’aucuns diront qu’il n’avait pas le choix s’il ne se conformait pas à l’avis du conseil constitutionnel, il fragiliserait cette institution. Mais on sait tous que la politique n’est pas une science exacte et vouloir c’est pouvoir, dans ce cas de figure, notons tout simplement que la volonté n y était pas ; c’était un cirque décevant.

Par conséquent, la question de la parole donnée et la morale trouve toute sa pertinence dans notre échiquier politique. Ils sont entrain de faire croire que la promesse n’est pas une dette mais un ballon de baudruche qui n’a que du vent à l’intérieur. Et pourtant le respect de la parole faisait partie de nos valeurs tant enviées. Aujourd’hui que vaut la parole d’un politicien ? Si c’est pour déclarer, s’engager, promettre et après jeter aux orties. Ils nous avaient vendu la rupture et une gouvernance sobre et vertueuse hélas, le constat est le même seules les dates différent mais ils sont tous pareils.

moustapharts@gmail.com