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Le feuilleton Islam ou Islamisme


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Janvier 2016 à 13:18 | | 0 commentaire(s)|

Bande Annonce : A l’Attention du Téléspectateur

Il est des hommes dont les discours font appel à différentes facultés de l’être humain pour une appréhension profonde : une âme pure qui puisse déceler toute vérité à l’élan sacré, un esprit lucide qui puisse s’interroger jusque dans le tréfonds de sa conscience sur les dessous des dits, un cœur immunisé contre la jalousie, une passion initiée à la sainteté par un gnostique averti et une conscience animé d’un désir d’incarner les valeurs essentielles au détriment des tendances.

Générique : Du Concept d’Anti islamisme

Serigne Moustapha Sy est un leader né, un mufti doublé d’un intellectuel dont le savoir ésotérique surpasse de loin le domaine des connaissances livresques. Son enseignement de l’héritage prophétique a intimidé le moi profond de son auditoire lors de la nuit du mercredi 23 décembre 2015, célébrant la naissance de l’homme aux trois (3) attributs, parce que génie de l’œuvre divin, prince de l’espèce humaine et homme parfait. Occasion pour lui de citer ce complot tramé contre la religion universelle qu’est l’islam. Religion dont le Prophète nous a légué la citation selon laquelle l’encre du savant est aussi précieuse que le sang d’un martyr. Il convient ainsi d’opérer une précision : Le coran aime à citer les « savants ignorants ». Un contexte qui souligne une réalité de ce siècle : les caricatures faites à l’encontre de la personne de Mouhamad (Psl). Le leader des Moustarchidines, lui, dénonce une autre caricature. Il ne s’est fait guère par le biais de l’usage d’une plume, mais plutôt par une conception appelée anti-islamisme. Conception dont Serigne Cheikh Tidiane Sy faisait référence il y’a de cela 22 ans, en soulignant qu’elle est aussi fallacieuse que l’islamisme lui-même.
Le Conférencier de Talent a rétorqué que les cinq (5) lettres composant le mot islam signifient Intégrité Morale (I), Sacralité (S), Loyauté (L), Amabilité (A) et Maturité (M). Ces Sens ont été travestis par les acteurs d’une laïcité de combat (et non de principe). On fait désormais référence à l’Insolence, à la Satanité, au Libéralisme sans Fondement, à l’Atrocité et à la Mendicité.

Episode 1 : Intégrité Morale ou Insolence ?

L’Intégrité Morale est en effet une dimension phare de la religion de Mahomet (psl). Elle fait appel à une logique qui surpasse de loin le cadre religieux. Toute âme pure et honnête, qu’elle soit d’appartenance religieuse ou même laïc, se doit de l’accepter. En atteste les témoignages de Serigne Cheikh Tidiane Sy, qui stipule qu’un laïc vertueux peut cohabiter facilement avec un saint vertueux. Si un poète chrétien de la trempe de Lamartine s’aventure à citer les vertus universalistes du fils d’Abdallah et d’Amina, c’est parce que la vérité n’a ni patrie ni nation. Elle reste nichée dans le cœur des hommes à l’esprit clairvoyant et non dans celui des esprits rachitiques. L’insolence dont est accusé l’Islam est sans nul doute l’épisode le plus illustre du feuilleton « islam ou islamisme ». Elle reflète le désir de vouloir faire de la citadelle qui l’abrite un chantre de l’intégrisme. Là encore, l’Homme à la Djallaba répond par une logique qui laisse perplexe plus d’un : « On est intégriste d’une cause ou d’une autre. En matière de foi religieuse, les premiers intégristes ont été bel et bien mis au monde par le désert et on les as si magnifiquement appelé des Prophètes. » Comme pour dire que l’anti-islamisme est aussi une forme d’intégrisme.

Episode 2 : Sacralité ou Satanité ?

La Sacralité dont fait montre le discours islamique est la pierre angulaire même de cette religion. Le musulman a, dans sa nature profonde, cet élément appelé âme. Vouée à s’incliner au sacré, on exige de l’être en question qu’il s’adonne aux gestes de piété pour la purifier, mais aussi y associer l’incarnation des vertus au risque de devenir cette « victime de la prière ». Al Maktoum parle de dosage, de discernement et d’éducation mystique. La Satanité, elle, n’est pas islamique, et n’a pas sa place dans le cœur d’un croyant averti. Hawthorne écrit : « Le démon dans sa forme originelle est moins abject que lorsqu’il se niche dans le cœur d’un homme. » Assertion qui va de pair avec la conception de Serigne Moustapha Sy qui exige du pèlerin à la Mecque qu’il fasse que son cœur rebute les vicissitudes.

Episode 3 : Loyauté ou Libéralisme Sans Fondement ?

La Loyauté réside dans l’enseignement islamique, et surtout dans la jurisprudence que nous décrit le Coran. On y note une impartialité qui fait que, contrairement aux idées reçues des islamophobes, aucune distinction de sexe ou d’origine n’est d’actualité. S’il est vrai que Mahomet est arabe, il n’en demeure pas moins que sa philosophie, inspirée par un souffle divin, à une portée universelle remarquable. Aussi cette loyauté veut que les bienfaits accordés à un homme incarnant les vertus islamiques soient les mêmes que pour une femme. Serigne Moustapha Sy parle de parité sur le plan mystique. Là, il nous invite à opérer une distinction avec celle sociale avec les termes « particularité » et « disponibilité ». Vouloir associer donc une telle approche à un Libéralisme sans Fondement est une bavure pure et simple, puisque le fondement en question a pour source d’inspiration le Coran. Mais dans le feuilleton Islam et Islamisme, la réalité est tout autre. On essaie d’opérer une caricature qui n’épargne pas même les prophètes des religions révélées. « La voix de Moise étouffée par un activisme exacerbé, l’autorité du Christ coupée de ses origines orientales et l’Islam combattu de toutes parts», précise Serigne Cheikh Tidiane Sy dans Islam et Monde Occidental.

Episode 4 : Amabilité ou Atrocité ?

Le Coran, ce livre sacré à l’élan céleste, prône un sens de l’amabilité remarquable. Dans la Sourate Fathi (la Victoire), le ciel exige l’incarnation d’une compassion sans faille entre les Compagnons du Prophète. Cependant les fausses interprétations décrivent cet aspect de l’islam avec une « déformation » qui en fait une atrocité. Les conceptions de la philosophie islamique sur l’amour de son prochain ou encore l’amitié différent des réalités qui entourent les anti-islamiques. Au Sénégal par exemple, Serigne Cheikh Tidiane Sy souligne que, pour bon nombre de sénégalais, l’amitié signifie le fait d’offrir sa conscience a quelqu’un qui en fait ce que bon lui semble. Il souligne qu’il y’a là un complexe qui tue ! Le Prince Charles de Gaule lui, il y’a plus de deux décennies, soutenaient que ce sont les hommes qui sont les responsables des atrocités des deux guerres mondiales et non les religions. Il y’a eu, en effet, depuis plus d’un siècle, une confusion des termes Rigueur et Atrocité. On retient de celle-ci un élément justificatif de l’existence d’une valeur alors qu’on peut comparer celle-là à un carrefour ou toutes les bavures de la race humaine se retrouvent.

Episode 5 : Maturité ou Mendicité ?

La Maturité fait partie intégrante des fondamentaux de la religion de Mahomet (psl). Les saints hommes exigent toujours d’un jeune qu’il arrive à se consacrer uniquement aux exigences d’une telle force. L’Histoire sainte nous raconte les aventures passionnantes d’hommes qui illustrent parfaitement ces dits. Par exemple, c’est à travers l’incarnation de cette force appelée Maturité que Joseph, pourtant jeune, a su être à la fois un Prophète et le plus grand gestionnaire de tous les temps. En faisant référence aux vieux compagnons du Prophète qui refusaient d’avoir Oussamatou Ibn ZeId comme chef d’expédition, Serigne Cheikh Tidiane Sy souligne : « C’est parce qu’ils se disent vétérans que Dieu se voit dans l’obligation de leur trouver un successeur. » Dans le feuilleton islam et Islamisme, le Scénario nous montre une autre réalité, celle du phénomène de la mendicité. Un système qui profite à quelques-uns et qui, détourné de son objectif d’antan, n’a aucun rapport avec les principes enseignés par cette religion respectable qu’est l’islam.

Horreur Médiatique : L’Autre Feuilleton

Depuis plus d’une semaine, un autre feuilleton est diffusé au Sénégal. Un comité en charge de veiller sur les « dérives du secteur de l’audiovisuel » vient de procéder à une…horreur médiatique ! Pour ce qui est de la forme, l’horreur résulte d’un défaut de communication : Il s’agissait de Serigne Habib Sy Ibn Serigne Mansour Sy et non de Serigne Moustapha Sy. Sur le fond, le feuilleton rappelle la fameuse crise de logique théorisée par Al Maktoum il y’a de cela 22 ans. Si dans un pays à 90% de musulmans ou se côtoient imams et prêcheurs des propos faisant référence à une intrusion dans un cercle des illuminés parce que converti choquent, il y’a lieu de se demander s’il ne s’agit pas là d’un complot pur et simple. Ce « Comité de la honte » s’inspire-t-il toujours des Résultats des Sondages sur les habitudes médias des sénégalais qu’il a commandité récemment ? Comprendre pour…mal agir, et le résultat est là. Encore faut-il se poser la question à savoir ce qu’un Comité spécialisé dans l’audiovisuel a à voir avec un discours religieux.

Quant à la situation faisant fie de propos tenus par un politicien véreux, il ne s’agit là que d’une scène du feuilleton qui nous montre à quel point ceux qui s’agrippent aux «lambeaux de pouvoir » peuvent être des ennemis déclarés de la raison. « Ceux qui ont légitimé ou même cautionné des actes contre nature le paieront un jour », soutenait Al Maktoum dans une lettre ouverte publiée en 1994. Il faut etre Serigne Moustapha Sy pour oser tenir une communication aussi tonitruante à l’égard des « détracteurs » (ou « détraqués ») de l’Islam durant une nuit aussi symbolique que celle de la naissance du Prophète.

Il faut être le leader du Mouvement Néo-Confrérique le plus influent de son époque (D.M.W.M) pour pouvoir illustrer, avec une pertinence remarquable, les attributs de Mahomet et de Jésus dans une circonstance des plus rares, celle qui a vu coïncider Mawlid et Noel, comme pour dire à l’image du Tribun de Tivaouane, qu’être trop chrétien, trop musulman, ou trop juif risque de nous basculer dans le vide du sectarisme. N’est-il pas temps d’être partisan d’un rationalisme qui accepte du ciel qu’il fasse d’un homme de la trempe de Serigne Moustapha Sy un bâtisseur d’Ames ? Que Dieu nous préserve de la haine sous toutes ses formes.

rappelons qu’il s’agit là d’un feuilleton. Toute ressemblance avec des personnages ne seraient que pure coïncidence !

MAME CHEIKH