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Le monument de la décadence. Par Abdou Latif Coulibaly

La statue de la décadence, ce titre conviendrait mieux aujourd’hui pour nommer le monument que l’Etat est en train d’édifier au sommet de cette petite colline formée aux Mamelles sous les décombres de ce volcan éteint depuis des lustres. L’information que nous soumettons à nos lecteurs cette semaine est simplement surréaliste. Si nous n’avions pas accompagné celle-ci de documents authentiques attestant la vérité de celle-ci, beaucoup d’entre vous en auraient douté. Et il n’est même pas certain qu’un tel doute soit levé chez certains d’entre vous, tant la nouvelle est inédite et choquante pour tous les démocrates qui pensent, à juste titre, que le sacerdoce confié à un chef d’Etat exige de lui un comportement irréprochable d’un bon père de famille diligent et responsable.


Rédigé par leral.net le Mercredi 15 Juillet 2009 à 14:18 | | 10 commentaire(s)|

Le monument de la décadence. Par Abdou Latif Coulibaly
De ce point de vue, la statue en construction aux mamelles pour célébrer et magnifier la « Renaissance Africaine » constitue une incongruité, voire une absurdité qui déshonore notre pays et tout le continent et apparaît comme la marque d’une profonde régression de l’Afrique, plutôt le signe d’un quelconque renouveau pour ce continent. Elle est à plusieurs égards le signe d’une déchéance qui conforte tous les tenants de cette idéologie raciste qui considère à tort que l’homme africain n’est pas suffisamment entré dans l’histoire humaine. Cette statue a été conçue à l’origine comme un patrimoine commun à toute une immense communauté, et par-delà elle, un patrimoine commun à tous les hommes et femmes dans le monde. Pour tous ceux qui acceptent, sans arrière-pensée, partagent et vivent les valeurs qui font de l’être humain une créature élue de Dieu. Voilà qu’une ambition aussi généreuse et aussi essentielle, dans le combat pour la « Réhabilitation du Noir », est réduite à la simple dimension d’un homme.

La simple dimension d’un homme plus préoccupé par la construction de sa propre mythologie qu’à l’édification d’une œuvre qui restitue au Noir toute sa présence et son apport dans l’histoire de l’humanité. Comment un chef d’Etat en exercice peut-il, raisonnablement, expliquer à son pays et au monde, une décision aussi surréaliste que grotesque, que celle consistant à immatriculer en son nom personnel une œuvre édifiée avec les moyens de la Nation, avec les fonds publics, qui plus est, sur un terrain appartenant à l’Etat ? Il y a des limites que la décence interdit de franchir dans la conduite des affaires publiques. Malheureusement, de telles limites sont souvent facilement franchies dans ce continent.

Hier, Idy Amin Dada et Jean-Bedel Bokassa ont illustré à merveille, dans des proportions presque caricaturales, ce mal africain. Aujourd’hui, le chef de l’Etat nigérien, Mamadou Tandja, par sa volonté inébranlable de changer, contre l’avis de tout un peuple, la Constitution de son pays pour se maintenir au pouvoir, la décision du président sénégalais d’immatriculer le monument de la Renaissance Africaine, en son nom personnel, ne déparent pas tellement les actes qui avaient, par le passé, fait de Jean-Bedel Bokassa et d’Idy Amin Dada, les symboles d’une Afrique méprisée et niée. Méprisée et niée dans son histoire riche et séculaire, berceau, comme dirait le penseur sénégalais, de l’histoire de l’humanité entière. La célébration de la renaissance de ce continent procède d’une volonté légitime des Africains de revendiquer toute leur place dans le cours de cette même histoire. Ce combat, pour légitime et juste qu’il paraisse à nos yeux, est loin de l’être pour tous ceux qui nous l’ont imposé. Et c’est à nous de les convaincre que nous avons raison de l’engager. Et que c’est dans l’intérêt de toute l’humanité de conduire et de gagner un tel combat.

Nous ne pouvons pas cependant les convaincre, quand nos dirigeants qui acceptent, à leur manière, de prendre en charge cette bataille de la renaissance, confondent la résurrection du continent avec leur (re)naissance personnelle. Dans cette affaire, on ne peut pas réduire la décision à l’expression d’un simple désir de pouvoir et de puissance. Elle est aussi l’expression d’un désir presque démentiel d’exister au-delà de l’exercice du pouvoir et de disposer d’une rente viagère par les produits collectés avec les nombreuses visites touristiques organisées sur le site. Tout se présente aujourd’hui comme si François Mitterrand avait décidé de donner un titre de propriété sur le Musée. On sait que ce grand homme d’Etat avait été d’abord motivé par un souci de faire rayonner son pays dans le domaine de la culture. Souci, certes, inséparable d’une volonté de marquer l’histoire culturelle de son pays. La vaste culture de l’homme, son goût raffiné et sélectif des beaux produits de culture expliquant le reste.

Chez nous, le souci de bâtir une mythologie personnelle combinée à des soucis financiers qui ne doivent plus jamais se poser dans l’existence d’un homme explique beaucoup de choses. Sinon même l’essentiel. Les citoyens de ce pays savent maintenant à quoi à s’en tenir avec l’édification de la statue de la « Renaissance Africaine ». Les partis politiques aussi. Un débat national doit être instauré pour que chacun de nous exprime son opinion sur cet arbitraire sans nom. Un arbitraire qui vide de son sens et de sa signification profonde cette œuvre qui va coûter 15 millions d’euros aux Sénégalais Soit 9.825. 000.000 de FCFA. On savait que le pays marchait sur la tête. Seulement, à ce point, on pouvait encore douter. Aujourd’hui un tel doute n’est plus même permis même pour qui semble toujours disposé à donner un tant soit peu de crédit à ce régime.

Abdou Latif COULIBALY lagazette.sn

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1.Posté par XULUBUT le 15/07/2009 14:46 | Alerter
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A PARIS LA TOUR EFFEIL. A NEW YORK LE STATUT DE LA LIBERTE. AU SENEGAL LE STATUT DE LA RENAISSANCE. OU EST LE BLEM?

2.Posté par Ibn abdoulah le 15/07/2009 16:01 | Alerter
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Statue,Fesman(rivalite avec Senghor)les "adiya,"de corruption ...doivent etre combatus.Eau potable,electricite,routes,hopitaux ...pour l interieur du Senegal sont prioritaires.Les Biens du peuple au peuple (argent,terresetc) Merci MrA.coulibaly,S.J.Diop et les autres comme vous

3.Posté par boyndakarou le 15/07/2009 17:41 | Alerter
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Le "BLEM", mon ami, est qu'à paris comme à new york il n' y a pas ces coupures intempestives d'electricité, des routes cahoteuses, des hopitaux sans médicaments, un tunnel qui fuit avec des nids de poules.................
Bonne lecture.

4.Posté par XULIBUT le 15/07/2009 17:57 | Alerter
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PARIS NE S EST PAS FAITE EN UN JOUR

5.Posté par dartanian le 15/07/2009 18:05 | Alerter
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Si les senegalais ne sortent pas maintenant pour arreter ce vieux fou.Ils se reviellerons un jour et on leur dira le senegal n appartient plus aux senegalais.LEVER VOUS AVANT QU IL NE SOIT TARD.

6.Posté par wakh le 15/07/2009 21:01 | Alerter
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Vraiment ce vieux délirant doit être arrêté pendants qu'il est temps, sinon plus tard serait trop tard et risque de couter cher.

C'est vieux fou furieu, délirant et totalement dangeureux ne sait plus ce qu'il fait. Quel DIABLE lui prends à la fin??? de s'emprendre aussi à ce monument!!! Vraiment c'est pour ce beau pays, mais mal vendu.

7.Posté par samba kethio bondo le 16/07/2009 01:24 | Alerter
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ET DIEU CREA L`HOMME.ET WADE CREA LE COUPLE DE LA RENAISSANCE. NOUS AVONS EU TORT D`ELIRE UN VIEUX DEMENT. PRIONS LE SEIGNEUR, POUR QU`IL NOUS DEBARASSE DE CE VIEUX FOU. AMINE YA ALLAHOU.

8.Posté par badji abba le 16/07/2009 01:41 | Alerter
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Sachez de quoi dire !L intellectuel a dépassé ces genres de paroles .Toi qui traites notre Gorgui de la sorte penses tu que Gorgui est là pour faire souffrir son peuple ? Essaies de comprendre que c' est pas wade qui augmente le calvaire de son peuple mais plutot les putains d' opposants qui souhaitent l' echoc de GORGUI dans quoi qu il fasse .MERCI

9.Posté par mddfftt le 16/07/2009 03:39 | Alerter
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badji abba t'es un vrai con. Je commence a croire a ce qu'on dit des diolas.

PS: je suis diola mais cela ne s'applique pas a tt le monde

10.Posté par Anti Censure le 16/07/2009 09:29 | Alerter
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Dépêche APS parue hier à 16h48 et aussitôt censurée

SENEGAL-ECONOMIE-IMPOT

Des citoyens lancent un comité d’initiative sur la fiscalité

15/07/2009 16:48 GMT

Dakar, 15 juil (APS) – La Coalition pour la transparence et l’équité fiscales (COATEF) a mis sur pied un Comité d’initiative censé prémunir les populations contre ’’l’acharnement insupportable’’ dont elles font l’objet de la part de l’administration fiscale.



’’Le Comité d’initiative de la COATEF est mis sur pied par des citoyens soucieux de se prémunir contre l’acharnement insupportable dont ils font l’objet de la part d’une administration fiscale préoccupée par ses seules contraintes de recettes au mépris des dures réalités économiques et sociales’’, lit-on notamment dans une déclaration dont copie est parvenue mercredi à l’APS.

’’Depuis un certain temps, explique le COATEF, il est exercé sur les ménages, toutes catégories confondues, une pression fiscale à la limite de la pressurisation’’.

’’Le comble réside dans la campagne sciemment ourdie contre certains quartiers de Dakar, en particulier ceux situés dans le ressort du centre fiscal de Ngor-Almadie, au travers de l’impôt dit de la contribution forfaitaire sur le foncier bâti’’, relève la même source.

’’Inique, cet impôt l’est d’autant plus qu’il s’agit d’une double imposition du salaire en ceci que le salarié est supposé le payer avec ses revenus salariaux déjà fortement imposés’’, mentionne le document.

’’Injuste, cet impôt l’est aussi en cela qu’il est discriminatoire car fruit d’un recensement ciblé et sélectif alors que l’impôt est censé être général et impersonnel’’, note le texte.

Le COATEF qualifie de ’’cynique’’ cet impôt que le retraité est supposé payer avec ’’sa maigre pension qui déjà ne suffit pas à entretenir des enfants souvent restés entre ses frêles bras et des fois avec la cohorte des petits enfants’’.

’’Au vu de tout ceci, l’instinct de survie nous commande de nous dresser comme il est de droit face à toute injustice’’, indiquent les initiateurs de cette coalition.

Le COATEF s’insurge contre le fait de ’’demander à des salariés fauchés, ou à des retraités exsangues, ou à des déflatés mortifiés dans leurs chair et âme, ou pire à des chômeurs désespérés de s’acquitter de sommes variant entre 450000 et 800000 francs, voire 1000000 de francs’’ CFA.

Evoquant les menaces de saisie de biens meubles ou d’hypothèque forcée qui planent sur la tête des concernés, le COATEF estime que cela ne constitue ’’ni plus ni moins qu’un acte de mise à l’échafaud insoupçonnable d’un Etat à l’endroit de ses citoyens’’.



AKS/BK



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