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Le projet de modification du Code électoral déjà à l’Assemblée: ce que dit la nouvelle loi

Il n’y a pas de politique en dehors des réalités. Cela, les hommes politiques sénégalais le prouvent chaque jour selon les circonstances et l’adversaire du moment. Alors qu’on les croyait séparés à jamais, le Pds, Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko, Fada, Khalifa Sall, Cheikh Tidiane Gadio, Me El Hadj Diouf… se sont retrouvés, pour créer un «front du non». Raison de ces retrouvailles : s’opposer coûte que coûte et vaille que vaille à la modification du Code électoral. Très remontés contre la Cena qui, pour eux, a violé la loi qu’elle est censée défendre, en parrainant la retouche de l’article L78, les membres du front exigent le départ sans délai, du président Doudou Ndir.


Rédigé par leral.net le Mercredi 5 Juillet 2017 à 15:54 | | 0 commentaire(s)|

Qui l’eût cru ? Oumar Sarr, Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko, Fada, Khalifa Sall, Cheikh Tidiane Gadio, Me El Hadj Diouf… autour d’un même combat. C’est cette prouesse que le pouvoir et la Commission électorale nationale autonome (Cena), ont réussie.

En effet, alors que le gouvernement, «sur la base» du rapport de la Cena qui a conclu à «une large majorité» de partisans de sa proposition de 5 bulletins au lieu des 47, se prépare à modifier l’article L78 du Code électoral, plusieurs partis et coalitions sonnent la mobilisation contre une telle modification. «Le Front du non exige le maintien de la loi électorale en son état actuel et ne saurait cautionner une modification», ont-ils martelé, dans une déclaration.

Expliquant leur opposition à toute modification de la loi électorale, ils convoquent les dispositions du protocole de la Cedeao. «Le front du non exige le respect du Protocole additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui dispose qu’aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les 6 mois précédant les élections sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques».

Or, pour les «11», cette condition de large consensus n’a pas été obtenue par la Cena à l’issue de la concertation du vendredi 30 juin 2017. «A l’issue de la rencontre, aucun consensus n’a été trouvé pour faire passer la proposition de la Cena consistant à choisir 5 bulletins de vote sur les 47 en compétition», notent les signataires.

Qui précisent, par ailleurs, que la proposition de l’équipe de Doudou Ndir «constitue une violation grave du principe sacro-saint du secret de vote». Ils sont, en effet, convaincus que «le choix de 5 bulletins de vote sur 47 entache profondément la crédibilité et la sincérité du scrutin et fera perdre beaucoup plus de temps à l’électeur».

APPEL A UNE MOBILISATION GENERALE

Plus que le rejet de la proposition de l’organe de contrôle des élections, les partis et coalitions du front réclament la tête de son président qui, pour eux, a failli à sa mission. «Il est étonnant que la Cena, dont la mission fondamentale consiste à veiller au strict respect de la loi électorale, parraine la violation de cette même loi.

C’est pourquoi, face au comportement de la Cena, à moins d’un mois des élections, le Front du non exprime ses plus vives inquiétudes et exige le départ immédiat et sans condition, de son président
», ont asséné les «11», qui sonnent la mobilisation générale «pour le respect de la loi électorale et du protocole additionnel de la Cedeao».

Le front, qui entend faire face à la Cena et au gouvernement, est composé des 11 partis et coalitions que sont : Mankoo Taxawu Senegaal, coalition gagnante Wattu Senegaal de Me Abdoulaye Wade, coalition Joyyanti de Abdoul Mbaye, coalition Leeral de Me El Hadji Diouf, la Coalition Ndawi Askan wi de Ousmane Sonko, la coalition Pole alternatif, 3ème voie/Sénégal Day dem de Cheikh Tidiane Gadio, le Front patriotique républicain de Mbaye Samb, l’Entité Indépendante mouvement pour la renaissance, la liberté et le développement d’Abdourahmane Sarr, le Parti de l’unité et du rassemblement de Moustapha Sy, la coalition Mankoo Yeesal de Modou Diagne Fada et Initiative pour une politique de développement d’Ibrahima Abou Nguette.

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