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Le talc n'est pas à l'origine du cancer des ovaires

Rédigé par leral.net le Jeudi 9 Janvier 2020 à 13:33 | | 0 commentaire(s)|

Une étude affirme qui n’y a pas de lien entre l’application de talc sur les parties génitales et le risque de cancer des ovaires. Cette pratique est notamment utilisée par les femmes plus âgées pour absorber l'humidité.


Le talc n'est pas à l'origine du cancer des ovaires
C’est parfois l’absence de résultats qui est le résultat le plus intéressant. Une synthèse d’études publiée mardi et portant sur 250.000 femmes aux États-Unis n’a pas trouvé de lien statistique entre l’usage de talc sur les parties génitales et le risque de cancer des ovaires. De moins en moins de femmes le font, mais quatre participantes sur 10 ont utilisé du talc pour absorber humidité et odeurs, soit par application directe sur les parties génitales, soit en en mettant sur un sous-vêtement, un tampon ou un diaphragme. Ce sont surtout les générations plus âgées qui le font.

Dans les années 1970 est née une inquiétude sur la contamination du talc par de l’amiante, qui est souvent proche dans la nature des minerais servant à fabriquer du talc. Puis des études ont mis en évidence un risque plus élevé de cancer des ovaires chez les utilisatrices de talc, qu’on soupçonnait de remonter jusqu’aux ovaires via le vagin et l’utérus. Des procès ont été lancés aux Etats-Unis contre le géant Johnson & Johnson.

Aucune différence observée en cas d’utilisation de talc

Mais un doute existait sur la réalité de ce lien, car le nombre d’études conduites a été faible en cinq décennies, avec des résultats statistiquement peu probants. L’effet est difficile à isoler car les cancers des ovaires sont rares : 1,3% des femmes risquent d’en subir dans leur vie. Des chercheurs de divers centres de recherche aux États-Unis, financés par les Instituts nationaux de santé, ont donc réalisé une synthèse de quatre grandes études de cohortes qui ont suivi un quart de million de femmes aux États-Unis de 1982 à 2017. Ces études interrogent les participantes tous les un ou deux ans sur diverses questions de santé, dont l’usage de talc ou de poudre.

L’espoir, en augmentant la taille de l’échantillon de participantes, est de parvenir à déceler avec une validité statistique des effets faibles qui, sur une population plus réduite, ne seraient pas décelables. Au total, sur ces 250.000 femmes suivies pendant une durée médiane de 11 ans, environ 2.200 cancers des ovaires ont été rapportés. Le résultat important est qu’aucune différence statistique n’a été observée entre les femmes qui ont déclaré avoir utilisé du talc et celles qui ne l’ont jamais fait. Idem quand on compare la fréquence ou la durée d’utilisation.





Source: lci.fr