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Législatives 2017: Au moins deux députés pour le département de la France, le favoritisme du nouveau Code électoral

Le ministère de l’Intérieur et la Direction générale des élections ont organisé un séminaire de formation à l’endroit des représentants des partis politiques et des entités indépendantes pour échanger sur les innovations apportées dans le nouveau Code électoral. En effet, les participants ont eu la surprise de voir dans ces innovations le département de la France qui doit obligatoirement investir au moins deux candidats venant de la France. Pour le directeur de l’Information et de la Communication à la Direction générale des élections, « Le code électoral qui indique que pour l’extérieur du pays, lorsque dans un département, un pays a au moins 40 000 électeurs inscrits, ce pays a d’office deux députés ». Et c’est le cas de la France.


Rédigé par leral.net le Jeudi 6 Avril 2017 à 17:26 | | 0 commentaire(s)|

Dans un processus électoral lancé par le président de la République Macky Sall en fixant la date des élections législatives au 30 juillet 2017, les acteurs politiques et indépendants se sont réunis, ce jeudi, pour discuter sur les innovations majeures du nouveau Code électoral. Mais, le cas du département de la France n'a pas laissé indiffèrent lors de ces échanges.

En effet, « le Code électoral qui indique que pour l’extérieur du pays lorsque dans un département un pays a au moins 40 000 électeurs inscrit,s ce pays a d’office deux députés. Et c’est la France qui est concernée car elle a enregistré plus de 40 000 électeurs. Alors les listes qui veulent compétir au niveau de la France ont l’obligation d’investir au moins 2 candidats venant de la France. Les entités sont libres de prendre les 3 candidats de ce département au niveau de la France comme ils sont libres de chercher le dernier candidat dans tous autres pays constitutifs du département. Mais obligatoirement, les deux doivent provenir de la France », explique le directeur de l’Information et de la Communication à la Direction générale des élections, Bernard Casimir Cissé, après moult questions de l’assistance qui a du mal à comprendre ce « favoritisme ».

Par ailleurs, de l’avis de M. Cissé, c’est une tradition pour le Sénégal de privilégier la concertation mais également le dialogue pour tout ce qui touche le processus électoral. Il ajoute que « le premier objectif que nous avons cherché, c’est de partager l’information que nous possédons à notre niveau parce que le Code électoral est nouveau. Le deuxième objectif est de confronter les avis techniques que nous avons avec ceux des experts électoraux qui existent au-delà de nos personnes. Le troisième objectif est de travailler toujours dans un souci d’équité et de transparence dans ce que nous faisons au niveau de l’administration électorale.

C’est dans ce triptyque que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique chargé des élections et le directeur des Elections m’ont chargé ainsi que mes collaborateurs de rencontrer les acteurs politiques pour partager avec eux la façon dont il faudrait constituer et déposer les dossier de candidature pour les élections législatives à venir
», a tenté d’expliquer le directeur de l’Information et de la Communication à la DGE.

Pour cette rencontre qui a pour thème : « La constitution et le dépôts des listes et dossiers de candidatures aux élections législatives du 30 juillet 2017 », les autorités ont insisté sur les délais et parmi ces délais, il y a une période durant laquelle il faudra que les gens déposent leurs dossiers de candidature. Et M. Cissé de préciser qu’ « ils ne peuvent ni le faire avant parce que nous devons être dans les dispositions pour recevoir leurs dossier, ni le faire après car ils seraient forclos. Ces délais au terme du nouveau Code électoral, c’est 65 jours au plus avant le jour du scrutin et 60 jours au moins avant le jour du vote pour venir déposer les dossiers de candidature.

Il est important de noter que là, ce sont des dérogations et régimes normaux. C’est normalement 75 jours au plus tôt et 70 jours avant. Mais il a fallu défalquer des délais de l’administration 10 jours et mettre les acteurs politiques à l’aise en leur donnant plus de temps. Lorsque nous faisons la computation des délais, cette période est située entre vendredi 26 mai et mardi 30 mai 2017 qu’on peut venir déposer
», a-t-il renseigné les représentants des partis politiques venus participer à ce séminaire

Il est à noter qu’il se pourrait qu’il y ait des entités indépendantes qui viennent déposer leurs dossiers de candidature comme il se pourrait qu’il y ait des coalitions de partis politiques qui viennent se former. Or, à en croire Bernard Casimir Ciccé, « ces entités indépendantes n’étant pas des entités entièrement connues, il faudra qu’elles viennent notifier leurs noms et éventuellement le titre qu’elles se sont choisies. Il en est de même des coalitions que nous connaissons de notoriété publique, mais la coalition n’existe qu’en réalité que pour l’élection pour laquelle elle a été déclarée. C’est pourquoi la notification devra se faire 24 heures avant que la coalition ou l’entité indépendante vienne déposer », précise M. Cissé.

Si l’on se fie toujours au directeur de l’Information et de la Communication, « au terme du nouveau Code électoral, les entités doivent déposer 0,5% des électeurs inscrits. Or à l’allure où nous allons, il est indéniable que c’est le nouveau fichier qu’on va utiliser pour les élections législatives.

Et pour ce fichier nous allons au moins vers 6 millions d'inscrits. Nous pouvons sur cette base, indiquer que pour les entités indépendantes, si nous atteignons ce nombre, les 0,5%, ce sera 30 000 signatures. Ce nombre de signatures, les candidats indépendants ne peuvent pas les chercher dans une seule région. Une contrainte s’impose à eux. Ils doivent les chercher en raison de 1000 signatures au moins dans la moitié des 14 régions, c’est-à-dire 7. Et les 23 mille autres signatures qui restent l’entité peut les chercher dans les autres régions
», a-t-il conclu.

Cheikh Makhfou Diop Leral.net