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Les Péchés de la Langue


Rédigé par leral.net le Vendredi 15 Avril 2016 à 02:47 | | 0 commentaire(s)|

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[314] Q : Qu'est-ce que la médisance (al-ghibah) ? Et qu'est-ce que la calomnie (al-bouhtan) ?
R :           La médisance, c'est mentionner ton frère musulman, qu'il soit vivant ou mort, en son absence en citant ce qui lui déplaît des choses qui sont en lui. La calomnie, c'est le mentionner par ce qui lui déplaît et qui n'est pas en lui, et c'est plus fort dans l'interdiction.
 
[315] Q : Quelles sont les situations où la médisance est permise ?
R :        Les situations où la médisance est permise sont le cas de la mise en garde, par exemple de mettre en garde contre un homme qui trompe les gens dans leur religion ou dans les choses de cette vie, et dans d'autres situations. Elles sont regroupées dans la parole de certains savants :
Plains-toi d'une injustice, demandes de l'aide ou une fatwa, mets en garde contre les défauts de quelqu'un,
Fais reconnaître quelqu'un et mentionne le grand pécheur qui agit ouvertement.
 
[316] Q : Qu'est-ce que an-namimah ?
R :        An-namimah, c'est rapporter les paroles des uns aux autres pour semer la discorde entre eux. Allah ta^ala dit :
]هَمَّازٍ مشَّاءٍ بِنَمِيمٍ[
(hammazin mach-cha'in binamim)
[sourat Al-Qalam / 11] ce qui signifie : "... grand diffamateur, qui va en colportant pour semer la discorde". Et ceci fait partie des grands péchés. Le Messager de Allah  صلى الله عليه وسلم a dit :
(( لا يدخل الجنة قتّات ))
(la yadkhoulou l-jannata qattat)
[rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : "N'entre pas au paradis celui qui rapporte les propos pour semer la discorde". Et celui qui rapporte les propos pour semer la discorde est celui qui commet an-namimah. La signification du hadith est qu'il n'y entre pas parmi les premiers.
 
[317] Q : Quel est le jugement de celui qui sème la zizanie entre deux musulmans ?
R :        Il est interdit de semer la zizanie entre deux musul­mans, même sans rapporter de parole, pour semer la discorde entre eux. De même, il est interdit d'inciter les animaux à se battre.
 
[318] Q : Qu'est-ce que le mensonge ?
R :        Le mensonge, c'est toute parole non conforme à la réalité . Le Prophète  صلى الله عليه وسلم a dit :
(( لا يصلح الكذب في جِدّ ولا هزل ))
(la yaslouhou l-kadhibou fi jiddin wa la fi hazl)
[rapporté par Al-Bayhaqiyy] ce qui signifie : "Le mensonge n'a de valeur ni en étant sérieux, ni en plaisantant".
 
[319] Q : Quel est le jugement du serment mensonger ?
R :        Il est interdit de jurer par Allah en mentant. Ceci fait partie des grands péchés par le manque de considération que cela comporte envers la glorification du nom de Allah.
 
[320] Q : Quelles sont les paroles de qadhf ?
R :        Les paroles de qadhf sont nombreuses et se résument ainsi : toute parole qui attribue la fornication à une personne ou à quelqu'un de sa parenté. Elle constitue un qadhf à l'encontre de la personne concernée, de façon absolue si elle est explicite et selon l'intention s'il est implicite. Le gouverneur applique une sanction pour le coupable de qadhf.
 
[321] Q : Quel est le jugement de celui qui insulte les compagnons ?
R :        Insulter les compagnons dans leur ensemble est de la mécréance. Tandis qu'insulter Abou Bakr ou ^Oumar ou tout autre du même degré, cela compte parmi les grands péchés. Allah ta^ala dit :
]وَالسَّابِقُونَ الأَوَّلُونَ مِنَ المُهَاجِرِينَ وَالأنْصَارِ وَالذِينَ اتّبَعُوهُمْ بِإحْسَانٍ رَضِىَ اللَّهُ عَنْهُمْ وَرَضُوا عَنْهُ[
(wa s-sabiqouna l-'awwalouna mina l-mouhajirina wa l-'ansar, wa l-ladhina ttaba^ouhoum bi'ihçan, radiya l-Lahou ^anhoum wa radou ^anh)
[sourat At-Tawbah / 100] ce qui signifie : "Les tout premiers croyants parmi les Émigrants (Al-Mouhajiroun), les Partisans (Al-'Ansar) et ceux qui les ont suivis fidèlement, Allah les agrée et ils se sont satisfaitde Lui".
 
[322] Q : Quel est le jugement du faux témoignage ?
R :        Le faux témoignage compte parmi les grands péchés. Le Prophète  صلى الله عليه وسلم a dit :
(( عدلت شهادة الزور الإشراك بالله ))
(^adalat chahadatou z-zouri l-'ichraka bi l-Lah)
[rapporté par Al-Bayhaqiyy] ce qui signifie : "Le faux témoignage est comparable à l'association à Allah", c'est-à-dire qu'il lui ressemble.
 
[323] Q : Comment se fait le renvoi de la dette de la part d'une personne ayant suffisamment de moyens ?
R :        Le renvoi de la dette de la part d'une personne ayant suffisamment de moyens, c'est se faire prêter un bien par quelqu'un en fixant une échéance donnée et, lorsqu'arrive cette échéance, reporter le remboursement de cette dette tout en ayant la capacité de s'en acquitter. Le Prophète  صلى الله عليه وسلم a dit :
(( مطل الغنى ظلم))
(matlou l-ghaniyyi dhoulm)
[rapporté par Abou Dawoud] ce qui signifie : "Le renvoi de la dette de la part d'une personne ayant suffisamment de moyens est une injustice".
 
[324] Q : Quel est le jugement du fait  d’insulter un musulman, le maudir ou se moquer de lui ?
R :        Il est interdit d'insulter un musulman, de le maudire, de se moquer de lui ou d'utiliser toute parole qui lui fasse du mal sans droit. Le Prophète  صلى الله عليه وسلم a dit :
(( سباب المسلم فسوق ))
(sibabou l-mouslimi fousouq)
[rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : "Insulter un musulman est un grand péché".
 
[325] Q : Donne des exemples de mensonge au sujet de Allah et de Son Messager.
R :        Parmi les mensonges au sujet de Allah, il y en a qui aboutissent à la mécréance et c'est d'attribuer à Allah le fait de rendre licite ce qu'Il a interdit, ou de rendre interdit ce qu'Il a rendu licite dans Sa Loi, et de même, d'attribuer ceci au Messager  صلى الله عليه وسلم, tout en sachant que la réalité est différente de ce qu'il a dit car cela comporte un démenti de Allah et de Son Messager . Il y en a qui n'aboutissent pas à la mécréance mais qui comptent parmi les grands péchés.
 
[326] Q : Qu'est-ce que réclamer injustement un droit sur quelque chose ?
R :        Réclamer injustement un droit sur quelque chose, c'est par exemple réclamer de quelqu'un ce qui n'est pas à soi, en recourant au faux témoignage.
 
[327] Q : Qu'est ce que le divorce non conforme à la Tradition prophétique (bid^iyy) ?
R :        Le divorce non conforme à la Tradition prophétique, c'est par exemple divorcer de son épouse pendant une période de menstruation, de lochies ou pendant une période intermenstruelle au cours de laquelle il a eu un rapport sexuel avec elle. Ce divorce est effectif même s'il est interdit.
 
[328] Q : Qu'est-ce que adh-dhihar ? Qu'est ce qu'il fait encourir ?
R :        Adh-dhihar, c'est par exemple dire à son épouse : "je n'aurai plus de rapport sexuel avec toi tout comme je n'en ai pas avec ma mère". Et c'est interdit. Le fautif doit s'acquitter d'une expiation (kaffarah) au cas où il ne divorce pas immédiatement après l'avoir dit. L'expiation consiste à affranchir un esclave musulman sain de corps et d'esprit. Au cas où il ne peut pas, il jeûne deux mois consécutifs. S'il n'en est pas capable, il nourrit soixante pauvres en leur distribuant un moudd chacun. Et l'expiation aura lieu avant d'avoir un nouveau rapport sexuel. Allah ta^ala dit :
]مِنْ قَبْلِ أنْ يَتَمَاسّا[
(min qabli 'an yatamassa)
[sourat Al-Moujadilah / 3] ce qui signifie : "... avant qu'ils n'aient aucun contact conjugal".
 
[329] Q : Qu'est-ce que la récitation erronée du Qour'an ?
R :        C'est réciter autrement que de la manière exacte. C'est illicite même si le sens n'est pas changé.
 
[330] Q : La mendicité est-elle interdite pour celui qui a suffisamment de moyens grâce à ses biens ou à son métier ?
R :        Celui qui possède un bien qui couvre ses besoins de base ou un métier qui lui suffit, il lui est interdit de mendier.
 
[331] Q : Comment le vœu dans l'intention de priver un héritier a-t-il lieu ?
R :        C'est par exemple faire le vœu avant sa mort de léguer tant à Untel pour que l'un de ses héritiers n'hérite pas et de prendre à témoin des témoins sur cela. Et tel vœu n'est pas effectif s’il était dans l'intention  de priver l'héritier.
 
[332] Q : Comment a lieu le fait d'omettre de laisser un testament signalant une dette ou un objet à rendre, choses dont personne d'autre n’est au courant ? Donne un exemple de cela.
R :        Un homme avait des choses en dépôt appartenant à quelqu'un d'autre et il est mort sans avoir mentionné cela dans son testament, sans en avertir ni en faire témoigner personne  de manière à ce que le droit du propriétaire du dépôt soit préservé. Celui-là s'est chargé d'un péché.
 
[333] Q : Comment la prétention de descendre de quelqu'un d'autre que de son père a-t-elle lieu ? Et celle d'avoir été affranchi par un autre que son ancien maître ?
R :        Si quelqu'un prétend qu'il est le fils de Untel et qu'il sait qu'il n'en est pas ainsi, celui-ci a prétendu descendre de quelqu'un d'autre que de son père et c'est illicite. S'il prétend que Untel l'a affranchi, c'est-à-dire qu'il était son maître puis l'a affranchi, et qu'il sait qu'il n'en est pas ainsi et que son maître était quelqu'un d'autre, celui-ci a prétendu avoir été affranchi par quelqu'un d'autre que son ancien maître et cela est illicite aussi.
 
[334] Q : Que signifie demander la main d'une femme alors qu'elle est fiancée à un autre musulman ?
R :        Si un musulman a demandé la main d'une femme, qu'il en a parlé à son tuteur et que ce dernier a donné son acceptation pour les fiançailles, puis qu'un autre est venu dire fiancez-moi avec votre fille et annulez les fiançailles de cet autre, ceci est illicite pour ce que cela comporte de torts et de ruptures de relations.
 
[335] Q : Parle de donner un avis de jurisprudence (fatwa) sans science.
R :        Il est interdit de donner un avis de jurisprudence (fatwa) sans science même si elle s'est avérée correcte, selon ce qui est dit dans le hadith :
(( من قال في القرءان برأيه فقد أخطأ ولو أصاب ))
(man qala fi l-qour'ani bira'yihi faqad 'akhta'a wa law 'asab)
[rapporté par At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : "Celui qui interprète le Qour'an selon son avis personnel, il a commis une erreur même si ce qu'il a dit est correct", et dans le hadith :
(( من أفتى بغير علم لعنته ملائكة السماء والأرض ))
 (man ‘afta bi ghayri ^ilmin la^anathou mala’ikatou s-sama)
[rapporté par Ibnou ^Açakir] ce qui signifie : "Celui qui donne une fatwa sans science, les anges du ciel et de la terre le maudissent".
 
[336] Q : Quel est le jugement de l'apprentissage et de l'enseignement des sciences nuisibles ? Donne un exemple.
R :        Il est interdit d'apprendre une science nuisible et de l'enseigner, sans raison légale ; comme par exemple d'apprendre la magie, le charlatanisme comme la prédiction avec de la terre ou des cailloux et l'astrologie.
 
[337] Q : Quel est le jugement de celui qui juge suivant d'autres lois que celle de Allah ?
R :        Celui qui juge suivant d'autres lois que celle de Allah en désavouant la Loi de Allah ou en prétendant que ce par quoi il juge est meilleur que la Loi de Allah ou que c'est équivalent, celui-là est un mécréant. Tandis que celui qui juge suivant d'autres lois que la Loi de l'Islam, par corruption ou pour satisfaire des liens parentaux ou autre que cela mais sans démentir la Loi (Chari^ah), celui-là est un grand pécheur et n'est pas mécréant.
 
[338] Q : Qu'est-ce que an-nadb et se lamenter ?
R :        An-nadb, c'est citer les quali­tés du défunt en élevant la voix comme dire : ô mon soutien, ô mon protecteur. Se lamenter, c'est crier comme l'hystérique face au malheur de la mort. Tous deux sont illicites.
 
[339] Q : Quel est le jugement de la parole qui incite à commettre un péché ou qui décourage d'accomplir un devoir ?
R :        Est illicite toute parole incitant à commettre un péché ou décourageant d'accomplir un devoir. Allah ta^ala dit :
]وَتَعَاوَنُوا عَلَى البِرّ وَالتَّـقْوَى وَلاَ تَعَاوَنُوا عَلَى الإِثْمِ وَالعُدْوَانِ[
(wa ta^awanou ^ala l-birri wa t-taqwa wa la ta^awanou ^ala l-'ithmi wa l-^oudwan)
[sourat Al-Ma'idah / 2] ce qui signifie : "Et entrai­dez-vous pour le bien et la piété et ne vous entraidez pas pour le péché et l'injustice".
 
[340] Q : Quel est le jugement de celui qui diffame la religion ?
R :        Devient mécréant quiconque diffame la religion, c'est-à-dire porte atteinte au Qour'an, aux Prophètes ou aux rites prescrits par Allah par exemple.
 
[341] Q : Que signifie "utiliser tout instrument de musique à vent" ? Et quel est son jugement ?
R :        Utiliser tout instrument de musique à vent, c'est souffler dans un tel instrument, et c'est illicite.
 
[342] Q : Quel est le jugement de celui qui se tait au lieu d'ordonner le bien et d'interdire le mal ?
R :        Il est interdit de ne pas ordonner le bien et ne pas interdire le mal sans excuse. Allah ta^ala dit :
]كَانُوا لاَ يَتَنَاهَوْنَ عَنْ مُنْكَرٍ فَعَلُوهُ لَبِئْسَ مَا كَانُوا يَفْعَلُونَ[
(kanou la yatanahawna ^an mounkarin fa^alouh, labi'sa ma kanou yaf^aloun)
[sourat Al-Ma'idah / 79] ce qui signifie : "Ils ne s'interdisaient pas le mal qu'ils faisaient ; certes comme c'est mauvais ce qu'ils faisaient".
 
[343] Q : Quel est le jugement du fait de garder pour soi la science obligatoire ?
R :        Il est interdit de garder pour soi la science obligatoire alors qu'il y a quelqu'un qui demande à l'apprendre. Le Messager de Allah  صلى الله عليه وسلم a dit :
(( من سئل عن علم فكتمه أُلجم يوم القيـامة بلجام من نار ))
(man sou'ila ^an ^ilmin fakatamahou 'ouljima yawma l-qiyamati bilijamin min nar)
[rapporté par Ibnou Hibban] ce qui signifie : "Celui à qui a été demandée une science et qui l'a gardée pour lui, aura le jour du jugement une bride de feu".
 
[344] Q : Parle du rire à cause de la sortie de gaz intestinal, et du fait de taire le témoignage ?
R :        Il est interdit de rire d'un musulman à cause d'une sortie de gaz intestinal pour le dénigrer. De même, il est interdit de taire le témoignage. Donc si le juge légal lui a demandé un témoignage et qu'il l'a tu, ceci est interdit. Allah ta^ala dit :
]وَمَنْ يَكْتُمْهَا فَإِنَّهُ ءاثِمٌ قَلْبُهُ[
(wa man yaktoumha fa'innahou 'athimoun qalbouh)
[sourat Al-Baqarah / 283] ce qui signifie : "Et celui qui le tait, certes son cœur est fautif".
 
[345] Q : Parle du fait de rendre le salam.
R :        Rendre le salaest dans certains cas, une obligation d'ordre communautaire : lorsqu'un musulman qui n'est pas grand pécheur donne le salaà un groupe de musulmans, il leur est un devoir de rendre lesalam, par devoir communautaire, c'est-à-dire que si certains rendent le salam, le rendre n'est plus une obligation pour les autres. Mais lorsqu'il a visé une personne en particulier par son salam, il lui sera un devoir de le rendre par devoir personnel.
 
[346] Q : Quand le baiser, même de la propre épouse, est-il interdit ?
R :        Le baiser  est interdit pour celui qui accomplit  le pèlerinage ou la ^oumrah s’il est avec désir ou pour celui qui fait un jeûne obligatoire s’il craint l’émission du sperme, même s'il s'agit de sa propre épouse. Et il est interdit d'embrasser quelqu'un qu'il ne lui est pas permis d'embrasser.
 
Serigne Sam
Serigne Sam

Ndèye Fatou Kébé