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Les cartes d'identité biométrique: Jubanti Senegal dément le Daf, Ibrahima Diallo et exige la suspension du marché

Le président du Mouvement Jubanti Senegal, Mouth Bane a taillé en pièces les arguments de manque de temps brandis par le Directeur de l'automatisation des fichiers (Daf), Ibrahima Diallo en charge de la confection des cartes d'identité et d'électeurs, pour procéder à l'attribution d'un marché gré à gré de 50 milliards à la société malaisienne Iris Corporation qui a été épinglé par la Cour des comptes, rapporte la tribune.


Rédigé par leral.net le Samedi 8 Octobre 2016 à 10:18 | | 0 commentaire(s)|

Dans un premier temps, Mouth et camarades estiment que l'argument de temps est léger, car l'appel d'offre était possible entre mars et octobre 2016, en lieu et place « d'une procédure d'urgence prévue par le Code des marchés publics en toute transparence et éviter toute cette gymnastique procédurale nébuleuse en faveur des malaisiens ».

Pour les ''Jubantistes'', au moment de procéder par décret no 2016-299 aux prolongations des cartes d'identité expirées, « le Chef de l'Etat, le ministre de l'intérieur et Ibrahima Diallo savaient depuis longtemps que les nouvelles cartes d'identité allaient être lancées. Donc, ils pouvaient procéder au lancement d'appel d'offre pour les nouvelles cartes d'identité ».

« Le 04 mars 2016, les députés ont voté à l'unanimité, le projet de loi instituant une carte d'identité biométrique de la Cedeao. Deux mois après, c'est-à-dire en mai 2016, le marché a été approuvé par le ministre de l'intérieur Abdoulaye Daouda Diallo pour être lancé par le Chef de l'Etat, sept mois après. En vérité, les autorités avaient assez de temps pour lancer un appel international. D'autant plus que le ministre de l'intérieur a reconnu qu'il y avait déjà 20 offres spontanées sur la table », rétorque Mouth Bane.

Révélant également le nom de Bytes Technologies, une entreprise basée en Afrique du Sud ayant soumissionné à cette offre, le leader de Jubanti Senegal demande aux autorités de publier la liste des 20 sociétés spontanées qui voulaient concourir.

Et la bizarrerie se trouve, selon lui, dans le fait que la secrétaire du ministre de l’intérieur n’a pas usé de sa rigueur professionnelle pour accuser bonne réception de la demande introduite par la sud-africaine Bytes Technologies à la date du 26 mai à laquelle elle avait émis sa candidature.

De l’avis du président de Jubanti Senegal, le plus scandaleux réside dans le fait que la malaisienne Iris Corporation est arrivée un jour après Bytes, c’est-à-dire le 27 mai et s’est vu octroyée le marché. Dénonçant le favoritisme qui a été constaté dans ce dossier, les ‘’Jubantistes’’ soutiennent aussi que la malaisienne n’était pas la moins disant de toutes ces concurrentes.



La rédaction