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Les contrevérités du secrétaire d'Etat à la communication (Par Thierno Bocoum)


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Février 2017 à 08:41 | | 0 commentaire(s)|

 Monsieur le secrétaire d'Etat à la communication a déclaré, dans l'émission Faram Facce de ce mercredi 15 février 2017, que l'opposition a voté à l'unanimité le Code électoral et que d'ailleurs, c'est Mamadou Lamine Diallo qui aurait demandé que le vote se fasse sans débat.

 

Cette information est erronée. Elle ne reflète nullement la vérité.

Le code électoral a été totalement rejeté par l'opposition lors de son vote en plénière, le lundi  2 janvier 2017, pour des raisons plusieurs fois évoquées et qui découlent, entre autres, de décisions unilatérales de la part du président de la République.

Le vote à l'unanimité n'a concerné que le projet de loi N°45/2016 modifiant la loi 2016-27 du 19 Août 2016 portant refonte partielle des listes électorales.

C'est également erroné de dire qu'après le vote du code électoral, le président de la République a demandé à l'opposition la date qui convenait le mieux pour la tenue des élections législatives.

Le président de la République n'a pas rencontré l'opposition après le vote de la loi sur le code électoral et sur la refonte partielle (2 votes qui se sont passés le même jour).

Il n'a jamais demandé à l'opposition son avis sur le report des législatives. C'est une décision unilatérale de sa part que l'opposition a apprise en même temps que tous les Sénégalais.

La seule rencontre entre le Président Macky Sall et l'opposition durant laquelle la question de la date des élections législatives a été évoquée, remonte en 2016, plus exactement le 1er décembre 2016.

C'est à cette occasion qu'un consensus a été trouvé sur la date de tenue des élections pour le 2 juillet 2017. Ce qui a été précisé dans un communiqué des services de la Présidence, en ces termes: "Sur l’essentiel des points soulevés, des accords ont été notés. Il s’agit, entre autres, de la fixation de la date des élections législatives au 02 juillet 2017".

C'est cet accord que le président de la République a violé en passant outre le consensus établi avec l'opposition et sans lui avoir demandé son avis.

Ces vérités que Monsieur le secrétaire d'Etat a sciemment falsifiées prouvent que les manipulateurs sont plutôt du côté de ce pouvoir oisif et errant qu'ils incarnent manifestement.

 

Thierno Bocoum

Député à l'assemblée nationale sénégalaise