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Les marchands ambulants se font menaçants : "Après la Francophonie, nous allons revenir de gré ou de force"

Comme des pestiférés, les marchands ambulants sont chassés partout dans leurs lieux de prédilection. Suivant la dynamique de Khalifa Sall pour désencombrer Dakar, les autres maires ont entrepris, depuis leur élection aux Locales, de les déguerpir. Du canal de Gueule Tapée à Grand Yoff, les marchands se sont vus traqués sans ménagement. Une situation qu'ils ne comptent pas laisser perdurer. Aussi, menacent-ils revenir dès que le Sommet de la Francophonie sera derrière nous.


Rédigé par leral.net le Mercredi 26 Novembre 2014 à 11:35 | | 0 commentaire(s)|

Les marchands ambulants se font menaçants : "Après la Francophonie, nous allons revenir de gré ou de force"
"Après la Francophonie, nous allons retourner à nos places de gré ou de force", avertit le président du Collectif des marchands ambulants de Dakar dans les colonnes du Populaire. Pour la bonne tenue du Sommet, Arona Niang et ses camarades disent être disposés à quitter les lieux. "Nous remercions le ministre de l'Intérieur, car il avait le pouvoir de déguerpir tous les marchands ambulants sans nous consulter, mais il ne l'a pas fait. Il a tenu à nous nous consulter avant de faire quoi que ce soit. Et, c'est pour cette raison que nous avons tenu à répondre favorablement à son appel. C'est pour cette raison que nous avons demandé aux marchands ambulants qui occupent certaines artères de la ville de Dakar, de l'aéroport à la Patte d'Oie, en passant par la Corniche jusque vers la Place de l'Indépendance, de libérer ces lieux durant la période de la Francophonie", a renseigné M. Niang.

Ces bonnes dispositions ne sont que pour le temps que va durer le Sommet, ils veulent que cela soit clair pour les autorités. En effet, deux ou trois jours après la Francophonie, ils vont se réinstaller sur leurs places. "Et, cette fois-ci, nous n'allons reculer devant rien. Si la police municipale essaie de nous en empêcher, nous allons riposter, car nous n'allons plus nous laisser faire", prévient Arona Niang. Ces menaces sont surtout adressées aux maires qui en ont été qualifiés de bandits par ces marchands ambulants en colère. "Ce que certains maires font, c'est du banditisme pur et simple. Ils sont en train de monter de jeunes Sénégalais qui vivent dans la précarité comme nous. Ils leur paient des miettes et ils viennent à des heures tardives pour s'en prendre aux marchandises des marchands alors que la date de la sommation n'est pas encore à son terme. Et, profitant de l'occasion, ils ont volé et saccagé tous nos biens", dénonce encore le président du CMAD. La représentante des marchands ambulants de Grand Yoff de confirmer ses dires : "Ils ont volé plus de 600 téléphones portables et des ordinateurs avant de blesser des marchands avec des couteaux qu'ils détenaient par-devers eux". Aussi, invitent-ils les autorités compétentes à prendre leur responsabilité indiquant que "cela peut engendrer la guerre civile ", car ils vont riposter eux aussi. "La police municipale n'a pas le droit de détenir des armes, mais ils en ont et ils s'attaquent à nous sous le regard des forces de l'ordre. Maintenant, nous n'allons plus nous laisser faire, nous allons riposter", menacent-ils.