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Les marchés en période d’hivernage: Un décor dégoûtant

Dans la banlieue, c'est le sale temps, en particulier dans les marchés. Impossible d'y accéder à cause des eaux nauséabondes. Une odeur pestilentielle pousse certains clients à fuir les lieux. D'autres n'ont pas le choix, il faut assurer la dépense quotidienne, en se bouchant les narines.


Rédigé par leral.net le Samedi 2 Octobre 2021 à 11:06 | | 0 commentaire(s)|

Les marchés en période d’hivernage: Un décor dégoûtant
Aller au marché en période d’hivernage n'est guère facile. D'aprés Rewmi, dans la commune de Golf sud, à Guédiawaye, circuler au niveau du marché de Gueule-Tapée reste un véritable parcours du combattant. Les ruelles principales restent inondées. Mais pas question pour les commerçants de croiser les bras. Des légumes à même le sol, à côté des eaux, le décor est dégoûtant. Et pourtant, des commerçantes indiquent n'avoir guère le choix.

La grande poubelle au milieu du marché «Gueule Tapée », est remplie. Mais visiblement, ni l’odeur nauséabonde ni les gros vers blancs qui flottent par ci, par là, ne dérangent. Pis encore, avec toute cette saleté et cette odeur à couper le souffle, les vendeurs de légumes, de poissons et de fruits, n’en ont cure. « Tous nos produits sont à même le sol. C'est le comble ! Nous n'avons pas le choix », déclare-ton.

Le long de la route, ce sont des vendeuses de carottes qui occupent l'asphalte. D'autres proposent des feuilles d'oseille. Des femmes en provenance de Mboro, sont assises non loin des ordures mélangées aux restes d'animaux. « Nous sommes habituées. Le marché est pris d'assaut à cette heure de la journée (9h). Nous voulons juste écouler nos produits puis repartir », témoignent-elles.

Les soucis sanitaires sont énormes et extrêmement graves pour les consommateurs. Gueule-Tapée est loin d'avoir un assainissement digne du nom. Les canaux restent bouchés, les eaux stagnent, les ordures bouchent la circulation des eaux. Le constat est le même au niveau du marché de Fith Mith. Nombreuses sont les femmes qui déplorent l'insalubrité des lieux. « En tout cas, c'est un véritable casse-tête et une équation à plusieurs inconnues pour les ménagères : en hivernage, il suffit qu’il pleuve
pour que les eaux plombent tout
», fait remarquer Seynabou.

La faute à l'absence d'une bonne canalisation. « Les canaux sont bouchés de même que les égouts qui refoulent. Les autorités nous laissent à nous-mêmes », regrette-t-elle. Quant à la clientèle, elle se fait désirer. Et pour cause, beaucoup se tournent désormais vers les grandes surfaces pour éviter mauvaises odeurs et autres bactéries.

Ndèye Fatou Kébé