«Depuis au moins une dizaine d’années, les prisons sénégalaises se dégradent. La plupart des prisons datent de l’ère colonial, l’Etat s’étant contenté, depuis 56 ans d’aménager des locaux pour tenir le lieu de prison », constatent les mouvements de l’organisation de la société civile.
Selon Alioune Tine et compagnies, l’engorgement des cabinets d’instruction et des tribunaux est dû au fait que le Sénégal a une politique pénale très répressive et un déficit notoire de magistrats et d’autres personnels judiciaires.
Les droits de ‘’l’hommiste’’ ont également protesté contre les longues détentions provisoires qui selon eux vont à l’encontre de la présomption d’innocence et dépasse le plus souvent les délais de 6 mois stipulé dans le code de procédure pénale. Une situation qu’ils considèrent comme une violation flagrante des droits des détenus et qui constitue le détonateur de la mutinerie de Rebeuss du 20 septembre soldée par la mort d’Ibrahima Mbow et plusieurs autres blessés.
Face aux mauvaises conditions de détentions et aux longues détentions provisoires, les mouvements de l’organisation de la société civile se disent travailler pour ‘’humaniser’’ les prisons. Ainsi dans une déclaration co-signée, les mouvements de l’organisation de la société civile ont interpellé l’Etat à prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux longues détentions provisoires.
Landing DIEDHIOU, Leral.net