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Les violeurs de la conscience du peuple

Rédigé par leral.net le Lundi 3 Septembre 2012 à 11:55 | | 1 commentaire(s)|

« Avant que le coq ne chante deux fois, tu m'auras renié trois fois. » dit Jésus à Pierre. La Bible


Les violeurs de la conscience du peuple
Je peux comprendre que certaines personnes soient employées par des sociétés ou des entreprises aux valeurs desquelles il leur est impossible de souscrire. Car le chômage, la récession économique et les charges familiales (trop lourdes) ne pardonnant pas. Il est quasi impossible de cracher sur les maigres emplois que l’on propose - au compte gouttes - aux bras valides et aux désoeuvrés de tous les horizons.

C’est ainsi que l’on peut travailler pour une entreprise de publicité où l’on est chargé – par exemple - de promouvoir une marque de cigarettes auprès des jeunes, alors que l’on préférerait soi-même les décourager de fumer. Il arrive aussi que l’on soit employé par une société – un autre exemple - qui contrefait les produits fabriqués par ses concurrents et qui vend des imitations à bon marché, ou encore par une industrie qui élabore une technologie dont le seul but sera de permettre une distribution massive de matériels pornographiques. On peut soutenir, il est vrai, que sa participation
à ces activités ne signifie pas que l’on adhère aux valeurs qu’elles véhiculent, mais il n’empêche que la confrontation des salariés à la politique de ces entreprises est susceptible de créer de graves désarrois. Est-on responsable du comportement immoral de son employeur ? La conduite de celui-ci ne risque-t-elle pas d’avoir un effet nuisible sur soi aussi ?

J’ai utilisé cette métaphore pour dire watawat* à l’ensemble de la classe politique, surtout à la coalition « Bokk yakaar » et au M23. Je ne voudrai pas que la pratique du pouvoir ou la proximité avec le pouvoir nous pousse à renier notre parole. Çà commence à sentir mauvais, attirés que
beaucoup sont maintenant par les dividendes, par les retombées des pratiques idolâtres et pécuniaires qui aveuglent par leurs mirages, leurs artifices, leurs rêves de confort matériel et de vie de plaisir, de facilités sans exigences spirituelles et ou morales. Je vous assure que les 65 %
de Sénégalais qui dirent « non » à Wade aux présidentielles de 2012 et le monde fou des assises nationales ne voulaient plus de l’architecture institutionnelle qu’il leur allouât pendant douze ans. Et c’est triste d’entendre que nous allons aux élections sénatoriales en Septembre dans un pays où l’on promettait, où l’on clamait tout haut la rupture !

Le reniement est une honte et une trahison en politique. Communément, le traître est associé à Judas. Le mot traître est utilisé plus généralement pour désigner l'auteur d'une trahison ; c'est l'image populaire du coup de poignard dans le dos. La légende du « coup de
poignard dans le dos » est un bon exemple d'accusation de trahison du message politique proposé au Peuple Souverain (qui seul distribue le pouvoir) et qui avait fini de le légitimer par ses suffrages. Par conséquent, chaque fois que les décideurs auront manqué à leur

parole consignée dans le contrat précédemment proposé au Peuple, il y aura bel et bien trahison et reniement. On ne viole pas la conscience d’un peuple ; c’est le tirer vers le bas, vers la médiocrité et dans l’immoralité. On ne trahit pas la confiance d’un peuple ; c’est le pousser vers le chaos, vers la chienlit, vers l’immobilisme.

Je plains les coalitions (benno siggil senegaal et benno ak tanor), le monde des assises nationales et le M23 qui ont tous prônés la suppression des institutions budgétivores comme le sénat. Qu’est-ce qui les pousse à se taire ? Seraient-ils prêts à accepter le mensonge pour défendre leur strapontin et abandonner leur fierté, leur dignité ? Peuvent-ils vivre à ne subir que des affronts et des réflexions désobligeantes à longueur d'année uniquement pour conserver une proximité avec le pouvoir ?

Chaque jour, nous voyons mieux que nous allons devoir inventer de tout autres manières de fonctionner en société, non seulement parce que les bases politiques et institutionnelles de celle-ci auront été bouleversées, mais aussi et surtout parce que ses bases morales ont été remises en question. Sortir de la crise implique notamment de rendre un sens à une notion de responsabilité complètement liquéfiée, comme le montre le syndrome de la course effrénée vers les parachutes dorés de la République. Et tout ceci nous a clairement ramenés dans une sorte de société à l’Ancien Régime Wadien* en faisant des patrons de partis cotées dans BBY une vraie classe privilégiée jamais exposée à la sanction de perdre l’estime du Peuple ; le seul risque qu’elle subissait étant celui de « ne pas gagner » une sucette dans la bamboula au sommet de l’Etat. Pourtant, à l’approche des élections, toute la question

était de savoir s’il y aura des majorités politiques nouvelles et révolutionnaires pour commencer sérieusement à faire ce "tout autre chose" dont nous avons urgemment besoin comme, par exemple, se battre contre la précarité et la pauvreté en repensant stoïquement notre système de sécurité sociale, de vie institutionnelle, de redistribution des richesses nationales de telle sorte que tous les citoyens aient accès, eux aussi, à un parachute doré même s’il est de moindre consistance.

Outre la crainte de la perte de confiance, c’est comme si un excès d’évidence nous avait aveuglés. Pourtant, il y avait abondance d’indices inquiétants, mais on ne savait pas les déchiffrer, à tel point qu’on peut se demander si le manque de vision à long terme dont il est abondamment question aujourd’hui - notamment pour réclamer un surcroît d’engagement des intellectuels patriotes et autres y’en a marristes dans le débat public - ne traduit pas en réalité une incapacité collective à simplement voir la réalité présente ou dit plus vulgairement "à regarder les choses en face". Derrière la crise de confiance que nourrit la crise politico morale, on trouve donc aussi une crise de conscience, une crise d’éthique, une faille dans notre rapport à la politique politicienne qui s’explique sans doute par notre incurable volonté d’organiser notre perception du pouvoir en fonction de nos désirs et singulièrement de notre désir que se perpétue le présent état de choses, le lieu privilégié de trahir, de tromper la vigilance du peuple.

Amadou Fall Enseignant à GUINGUINEO

TEL : 775457544/766887279

Zemaria64@yahoo.fr/zemazia64@hotmail.fr



1.Posté par Les vérités d’un internaute Africain solitaire-Modou ngoné DéguèneNdiaye le 03/09/2012 13:26 | Alerter
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L’apologie vulgaire d’un médiocre perroquet de service aux ordres d’un criminel notoire.

Qui est donc ce discoureur chevronné, insensé des convulsions pitoyables de la charogne aux contours illusitoires de pouvoir libérer un chef de gang, sous l’habillage d’un usurpateur de grand chemin, pris la main dans le sac, pour avoir parrainé un double meurtre sur fond de sauvagerie qu’il croyait être impunie ?
J’ai décidé de répondre de façon anonyme, non pas par peur, mais au risque de lui donner une quelconque publicité. La bassesse avec laquelle il fait montre, indique un ignare très loufoque, dément et désemparé devant l’embastillement de son chef incarcéré pour complicité d’assassinats au double meurtre. Tout le discours infect repose, en filigrane sur ce postulat. Libre à la presse de reprendre cette chronique !

Pour qui se prend donc ce diable médit au culot démesuré, minable de nature, tombé bêtement sous l’escarcelle de l’obscurantisme décadent, un allié, sorti de terre des ténèbres du wadisme désuet, s’adonnant ouvertement à des invectives à longueur de journées par presse interposée à l’encontre de la justice et les institutions de la république d’un pays souverain, libre et indépendant qu’il injurie sans discernement et constamment ? Ce déséquilibré mental à la langue pendue, sous le couvert d’un intellectualisme dégingandé doit être recadré fermement et remis à sa place, au risque de lui donner une tribune qu’il ne mérite nullement.
Qui arrêtera donc cet illuminé bouffon, nombriliste, pantin de la pourriture sanieuse et burlesque, se déclarant in fine, le pire chien de garde d’un fraudeur incorrigible et incompressible, extraordinairement métamorphosé en piètre robot drogué, n’est rien d’autre qu’une victime d’un attardé mental, parmi tant d’autres, qui sont, malheureusement, à la solde d’une secte parfaitement organisée sous le sceau de « thiantacounes »-aux contours éminemment nébuleux aussi pires que ceux des adeptes décriés en occident, tire les ficelles au fond de sa cachette à Thiès. ?

Alors, que valent donc les élucubrations fumeuses, tendancieusement irrévérencieuses, faussement intellectuelles émanant d’un vaut rien biscornu à la fois guignol et culotté aux pulsions névrotiques dangereusement sataniques, corrélativement imputables aux prises chroniques de chanvre indien, en sus d’autres drogues dures, de la part d’un individu crasseux, indigne et indécent, dont les discours idéologiques éloquemment terroristes clairs-obscurs visent exclusivement à vouloir sortir d’affaire par la ruse son mentor gourou, filou de premier plan, maître enchanteur, détrousseur, de toute l’histoire du terrorisme religieux du Sénégal, excellant dans l’art du grand banditisme à grande échelle, représenté par son seigneur Béthio Thioune, l’escroc notoirement ennemi public n°1, considéré comme étant le principal commanditaire direct du double meurtre au village qu’il baptise pompeusement sous le nom de « MEDINATOUL SALAM » avec la complicité d’une bande de malfrats écervelés ?

Primo, il faut être inculte comme ce type pour oser dire des âneries de la pire espèce : « Pour rappel, la Constitution actuelle stipule clairement, qu’en cas de vacance du Pouvoir ou d’incapacité du Président de la république, le Président du Senat assure l’intérim, entre soixante et quatre vingt dix jours, pour ensuite organiser des élections démocratiques, libres et transparentes ». Pour rappel, ce monsieur là, très bavard par ses gongs, s’inscrit en donneur de leçons à ceux qui veulent l’entendre, méconnaît totalement que le sénat est anticonstitutionnel par rapport à son caractère féodal. Il a été mis en orbite pour la première fois en 1999 par Abdou Diouf.
Secundo, devant l’urgence des inondations à répétitions, le président de la république, Macky Sall, introduira, dans les prochains jours, une loi constitutionnelle pour la suppression simultanée du sénat budgétivore et inutile, par ricochet, le poste de vice-président. Les mds économisés seront affectés aux victimes des déluges. Ce personnage ne manque pas de mauvaise foi, lorsqu’il : « à propos des « Eaux de la misère », qui les tuent et déconstruisent leurs habitats et leurs foyers, de son fameux voyage de loisir ou de « trouvaille » au Maroc pour certains, aux Etats unis ou en Afrique du Sud pour d’autres, le Président Macky Sall s’attaque à la République sœur de Gambie, en profanant un principe fondamental de la Diplomatie, «quelle que soit la situation, il faut toujours maintenir et assainir la communication».
En réalité, cet allié indéfectible des wade regrette tout simplement le pape de l’impunité, puisque son mentor protégé par ce dernier n’est plus aux manettes. Voilà la rancune de cet énergumène, qui tente par des pirouettes à justifier des mensonges. Pouvait-il en être autrement ? Ce discours de bas étage est bidon. C’est l’apologie d’un médiocre perroquet de service d’un criminel notoire.

Béthio Thioune, s’adjuge lui-même le qualificatif contestable de « cheikh ».
RAPPORT DU PARQUET DE THIES SUR LE DOUBLE MEURTRE DE MEDINATOUL SALAM L’affaire Béthio Thioune, de A à Z.
« Lobservateur | Vendredi 13 juillet, 2012 16:13
Quatre jours après l’inculpation et le placement sous mandat de dépôt de Cheikh Béthio Thioune et Cie à la maison d’arrêt et de correction de Thiès par le Doyen des juges du tribunal régional de Thiès, Abdoulaye Assane Thioune, le substitut du procureur de Thiès, Cheikhna Anne, a été désigné pour faire un rapport sur l’affaire par sa hiérarchie. Dans un document intitulé«Note sur l’affaire ministère public contre Béthio Thioune et consorts» en date du 30 avril 2012, il explique au Procureur général près la Cour d’appel de Dakar d’alors, Youssoupha Mbodji, les différentes péripéties du double meurtre de Médinatoul Salam. L’Observateur a pu consulter cette «note», qui retrace l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam, de A à Z.
Un rapport détaillé sur l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam a été adressé au Procureur général près la Cour d’appel d’alors, Youssoupha Mbodji, quelques jours après l’incarcération du guide des «thiantacounes» et de ses coaccusés. Un document intitulé «Note sur l’affaire ministère public contre Béthio Thioune et consorts» en date du 30 avril 2012, rédigé par le substitut du procureur de Thiès, Cheikhna Anne. Ce rapport explique dans les moindres détails, tout ce qui a été fait en termes d’enquête, ainsi que toutes les déclarations tenues par Béthio Thioune, ses coaccusés et les témoins oculaires de ce drame. L’Observateur qui a pu consulter ce document, vous replonge dans cette scabreuse affaire.
DIMANCHE 22 AVRIL 2012.
Un peu après 19 heures, les éléments de la Brigade territoriale de Mbour reçoivent un appel téléphonique de Cheikh Faye, chambellan de Cheikh Béthio Thioune. Il informe les hommes en bleu qu’une bagarre a éclaté entre des disciples du guide des «thiantacounes» au village de Médinatoul Salam, communément appelé Keur Samba Laobé dans le département de Mbour.
Les gendarmes se rendent automatiquement sur les lieux et constatent à la devanture de la concession de Cheikh Béthio Thioune «d’importantes traces de sang sur le sol, mais également une chemise tachetée de sang et étalée par terre. A l’intérieur de la maison, des traces étaient aussi visibles. Les enquêteurs avaient également constaté du sang sur un véhicule appartenant au propriétaire des lieux (Cheikh Béthio Thioune) et conduit par Mamadou Hanne dit Pape», note le rapport du substitut du procureur, Cheikhna Anne.
Interpellé sur la présence de sang dans le véhicule, le chauffeur soutient qu’il en ignore la provenance. Quant à Cheikh Béthio Thioune, il déclare, selon le rapport, «avoir été informé d’une bagarre qui avait opposé Bara Sow et ses compagnons à ses disciples et que les premiers nommés étaient repartis».
Des crottins pour masquer la fosse commune
LUNDI 23 AVRIL 2012. En faisant son jogging matinal, un retraité (nous avons choisi de zapper son nom pour le protéger) constate des traces de sang suspectes sur son circuit de sport matinal. Il appelle automatiquement les éléments de la Brigade territoriale de Mbour. Les gendarmes se rendent dare-dare sur les lieux et constatent «des traînées de gouttes de sang longeant la piste située derrière le domicile de Cheikh Béthio Thioune jusqu’à l’intérieur d’un bâtiment en construction où d’autres traces de sang étaient nettement visibles».
L’escadron territorial est appelé à la rescousse et le secteur est bouclé. Le ratissage du périmètre suspect permet de constater la présence de crottins masquant un retournement de terre. «La fouille minutieuse de l’espace concerné avec l’aide de pelles, a permis la découverte de deux corps sans vie, superposés et croisés, enterrés dans une fosse commune avec des traces de violence occasionnée par des armes contondantes, tranchantes et à feu. Les corps se sont révélés être ceux de Bara Sow et d’Ababacar Diagne», écrit le Substitut du procureur, Cheikhna Anne, dans son rapport.
Après cette découverte, les gendarmes retournent au domicile de Cheikh Béthio Thioune où ils découvrent à nouveau «des traces de sang sur un pick-up de marque Ford immatriculé DK-2559-AN et sur le flanc droit du 4X4 Hummer immatriculé DK-9210-AF appartenant à celui-ci, avant de procéder à leur saisie.
Des opérations de détections chimiques de traces de sang opérées sur les deux véhicules de Béthio Thioune se sont révélées positives. Le Centre d’analyse et de recherche moléculaire (Cdrm) de Dakar a ainsi été saisi pour un examen biologique afin de déterminer l’origine sanguine des traces détectées. Les résultats ne sont pas encore disponibles.
Forts de ces éléments, les gendarmes, renforcés par des éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) encagoulés, procèdent à l’arrestation de Cheikh Béthio Thioune et de quelques-uns de ses disciples, soupçonnés d’avoir participé à ce double meurtre. Ils sont conduits sous bonne escorte à la Brigade de recherches de Thiès pour les besoin de l’enquête. Les corps sont acheminés à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar. Une autopsie est ordonnée par le Procureur de la République de Thiès, Ibrahima Ndoye.
La boîte crânienne de Bara Sow réduite en bouillie
RESULTATS DES AUTOPSIES – Le certificat de genre de mort de Bara Sow, établi par le professeur Victor Mendes du pavillon Bichat de l’hôpital Aristide Le Dantec, fait état de «plaies contuses au niveau frontal et occipital (…), de fractures de tous les os de la boîte crânienne, avec hématomes sous cutané et hémorragie (…) dues à des coups et blessures avec un objet tranchant, dur et contondant».
Quant à celui d’Ababacar Diagne, établi par le même médecin, il fait état d’une«plaie contuse (…) au frontal droit (…), de fracture de la boîte crânienne (…),de volumineux hématomes sous cutanés du cuir chevelu (…), de plaies pulmonaires (…)». Le médecin a ainsi conclu à «une mort à la suite de coups et blessures par arme à feu et objets durs et contondants».
AUDITION DES TEMOINS OCULAIRES-
Au cours de l’enquête préliminaire, les gendarmes ont auditionné les témoins oculaires (dont nous taisons les noms pour leur sécurité). Ils ont unanimement déclaré que «le 22 avril, vers 19 heures, en compagnie des deux victimes (Bara Sow et Ababacar Diagne), ils se sont rendus à Médinatoul Salam pour effectuer la «ziarra» auprès de leur guide, Cheikh Béthio Thioune. Arrivés sur les lieux, deux d’entre eux se sont détachés du groupe pour aller aviser les responsables du protocole qu’ils souhaitaient être reçus par Cheikh Béthio Thioune. Quelques minutes après, un groupe de talibés, armés de gourdins, de coupe-coupe, de pelles et d’un fusil, s’attaquent à eux et séquestrent Bara Sow, qu’ils malmènent sauvagement à coups de gourdins de coupe-coupe avant de le jeter à la porte». Selon toujours les témoins, «quand ils sont sortis de la maison, ils sont poursuivis par les assaillants. Le nommé Khadim Seck a pris un fusil pour tirer quatre coups qui ont atteint Ababacar Diagne au niveau du thorax et des cotes. Ce dernier a crié fort, en disant : Serigne Béthio Dieureudieuf, avant de tomber à terre». Ils expliquent également que les nommés Pape Malaka, chou, Mademba, Oumar Sow, Balla Diop, Pape Ndiaye Tracteur, Khadim Seck, Pape Mal, Demba Kébé, Cheikh Berobé, Souhaïbou Dièye, Aliou dit Lindo et Cheikh Faye, font partie de leurs agresseurs.
VERSION DE CHEIKH BETHIO A L’ENQUETE PRELIMINAIRE-
Interrogé par les gendarmes lors de l’enquête préliminaire, Cheikh Béthio Thioune soutient qu’il n’était pas au courant de la mort de Bara Sow et Ababacar Diagne et déclare avoir été informé par son chambellan, Cheikh Faye, des échauffourées survenues à son domicile entre ses disciples et le groupe dirigé par Bara Sow. Il n’a entendu aucun coup de feu, dit-il, ajoutant n’avoir jamais été au courant de la réaction violente de ses talibés. Il soutient qu’il a juste donné un «ndigueul»et non un ordre à ses talibés de ne pas admettre Bara Sow à son domicile. Toujours lors de l’enquête préliminaire, Cheikh Béthio Thioune a déclaré qu’après les échauffourées, il est sorti «pour faire un tour dans le village avec Cheikh Faye et le chauffeur Samba Ngom». Il est revenu sur ses déclarations, selon le rapport du substitut du procureur de Thiès, pour citer Saliou Ndour comme étant le chauffeur qui était au volant du véhicule lors de sa sortie.
L’arme du crime devait être planquée à Touba
Face aux gendarmes, Cheikh Béthio a également déclaré qu’il possède deux armes (un pistolet et un fusil de chasse) avec des autorisations administratives. Il les a confiés à Serigne Saliou Barro et à Samba Ngom, dit-il, dans sa déposition. Samba Ngom est ainsi arrêté par les éléments de la Brigade de gendarmerie de Touba et conduit à Thiès. Il est trouvé sur lui un fusil de chasse de calibre 12 mm numéro 49795. Auditionné, il a fait savoir que l’arme n’est pas celle qui a été utilisée à Médinatoul Salam. Il a révélé que l’arme du crime a été remise à Aly Diouf, chargé de la remettre à Serigne Saliou Barro. Ce dernier doit l’acheminer à Touba.
Les gendarmes se rendent immédiatement à Médinatoul Salam et après une perquisition, découvrent une arme de calibre 12/7 numéro 567540, cachée dans un vaste espace clôturé appartenant à Cheikh Béthio Thioune, sous un tas de briques, non loin du domicile d’Aly Diouf, distant du domicile du guide des«thiantacounes» de 300 mètres. Aly est arrêté. Il reconnaît avoir participé aux échauffourées et aidé Khadim Seck à dissimuler l’arme.
DENEGATIONS ET AVEUX – Les nommés Cheikh Faye, Mamadou Hanne, Alassane Ndiaye, Samba Ngom, Demba Kébé, Aziz Mbacké Ndour et Pape Ndiaye, nient toute implication dans les faits, tandis que les nommés Mame Balla Diouf, Aliou Diallo, Mamadou Guèye, Al Demba Diallo, Momar Talla Diop, Mouhamed Sène et Adama Sow, avouent. Ils reconnaissent avoir participé à la bagarre avec leurs gourdins, car Cheikh Béthio Thioune leur a demandé de ne pas laisser Bara Sow accéder à son domicile. Ils avouent avoir caché les corps des victimes dans un bâtiment en construction avant de les transporter à bord d’une charrette conduite par Moussa Dièye pour les enterrer dans une fosse commune à huit cents (800) mètres de la résidence du guide des «thiantacounes».
VOLTE-FACE DE CHEIKH BETHIO THIOUNE
– Le 25 avril 2012, le guide des«thiantacounes» subit son dernier interrogatoire. Lui qui avait soutenu n’avoir jamais été informé de la mort de Bara Sow et d’Ababacar Diagne, revient totalement sur ses déclarations. Il reconnaît avoir été informé de la présence de Bara Sow et de ses compagnons dans sa concession par Cheikh Faye, mais aussi de la mort de celui-ci et d’une autre personne juste après les échauffourées. Il ajoute n’avoir pas informé les éléments de la gendarmerie, qui s’étaient rendus chez lui, de la mort des deux «thiantacounes» car il «croyait n’être pas obligé de le faire et que les gendarmes pourraient avoir les informations (d’eux-mêmes)». Interrogé sur les raisons de sa sortie juste après les faits, il soutient qu’il «voulait se défouler pour refouler la tension, compte tenu de cette situation». Il précise qu’il est sorti de sa maison après l’enterrement des victimes, rejetant la responsabilité sur Cheikh Faye, à qui il avait demandé, dit-il, de ramener les corps. Ce qui n’a pas été fait, soit par peur, soit parce que son chambellan n’avait pas répercuté son «ndigueul», commente Béthio.
Les conclusions des enquêteurs qui ont perdu Cheikh Béthio et Cie
CONCLUSIONS DES ENQUETEURS – Selon le rapport du substitut du procureur de Thiès, «il ressort des éléments de l’enquête, notamment des déclarations des mis en cause, Mame Balla Diouf, Aliou Diallo, Mamadou Guèye, Al Demba Diallo, Momar Talla Diop, Ablaye Diouf, Mouhamed Sène et Adama Sow et de ses propres aveux, que Béthio Thioune, qui avait vivement instruit ses disciples de ne plus admettre Bara Sow à Médinatoul Salam, était sorti de sa maison à bord de son véhicule Hummer immatriculé DK-9210-AF, suivi d’un Pick-up de marque Ford immatriculé DK-2559-AN, sur lesquels des traces de sang avaient été retrouvées juste après avoir été informé de la mort des victimes».
Il ressort également de la procédure, selon le substitut, Cheikhna Anne, que«Cheikh Béthio avait passé sous silence la mort de Bara Sow et d’Ababacar Diagne et leur enterrement «dans une fosse commune». Ce, malgré la présence d’éléments de la gendarmerie dans sa concession».
«Les éléments de l’enquête ont également révélé que le fusil de calibre 12/7 utilisé par Serigne Khadim Seck lors des échauffourées pour atteindre mortellement Ababacar Diagne, lui a été remis par son guide Cheikh Béthio Thioune, qui déclare tout au long de l’enquête, détenir des autorisations administratives pour ses armes, sans être en mesure de les présenter aux enquêteurs», note le substitut Anne.
C’est pourquoi, Cheikh Béthio Thioune, Abdoulaye Diouf, Serigne Khadim Seck, Mamadou Hanne, Alassane Ndiaye, Samba Ngom, Mame Balla Diouf, Demba Kébé, Mamadou Guèye, Aziz Mbacké Ndour, Pape Ndiaye, Moussa Dièye, Aliou Diallo, Al Demba Diallo, Momar Talla Diop, Samba Fall, Mouhamed Sène, Adama Sow, Cheikh Faye, Aly Diouf et Serigne Saliou Barro, ont été déférés au parquet. Ils ont été confiés au juge d’instruction du premier cabinet de Thiès, Abdoulaye Assane Thioune, qui les a inculpés pour association de malfaiteurs, recel de cadavres et infraction aux lois sur les inhumations, meurtre et complicité de meurtre avec acte de barbarie, non dénonciation de crime et détention d’arme sans autorisation administrative préalable. Ils sont présentement sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Thiès.
DAOUDA MINE ET
OUSSEYNOU MASSERIGNE GUEYE
SOURCE LOBSERVATEUR »

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Modou ngoné DéguèneNdiaye

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