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Lettre ouverte d’un mort au peuple sénégalais à la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle

Rédigé par leral.net le Mardi 13 Mars 2012 à 13:09 | | 2 commentaire(s)|

Lettre ouverte d’un mort au peuple sénégalais à la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle
« Jamais de mémoire d’homme le Sénégal n’a aussi souffert sur le plan politique, social et économique après son accession à l’indépendance. Jamais non plus la religion musulmane et particulièrement les confréries représentant 95% de la population ne sont restées aphones devant ce qui pourrait être appelé l’avancée du syndrome ivoirien sur les rives du fleuve Sénégal. Par le fait de simples crétins qui ne sentent que l’odeur de l’argent. Le Sénégal se crétinise.

Nous morts sénégalais, nous sommes très surpris par le cours actuel de la vie de nos compatriotes sénégalais qui sont extra-tombe et espéraient beaucoup du régime libéral, tenant des rênes du pouvoir. Dire que nous vous avions très tôt avertis lorsque nous étions ensemble sur terre, domaine par excellence de l’ignorance et des péchés… Depuis 1978, nous avions flairé le coup de massue qui plane sur vos têtes. Nous avions enjoint les sénégalais de ne point voter Wade quelle que la situation dans laquelle se trouvera le Sénégal. Baye Lahat MBACKE avait, en 1988, demandé la communauté mouride par un ndigueul, à voter Abdou DIOUF le tidiane. A quoi avait invitait Cheikh Ahmed Tidiane Al Makhtoum entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2000 ?

Vous jeunes, vous aviez piétiné l’appel du Moustarchidine en chef à voter Abdou DIOUF et pourtant il n’était pas en bons termes avec ce dernier. Il savait bien que Laye WADE n’était pas un homme d’Etat. Mais, simplement un fin orateur capable de haranguer les foules, apte dans l’art de gagner sans convaincre. En un mot, il n’était pas préparé à diriger un Etat. Sérigne Cheikh n’avait-il pas demandé aux sénégalaises de garder leur mal en patience en votant Ndiol Louga en 2000 en attendant d’y voir un peu plus clair ?

Ma foi, les deux dignitaires religieux avaient vu juste. Une attitude prémonitoire me dirait vous. Les saints se reconnaissent. Mais, vous les jeunes aviez dit niet aux prêches de ces religieux jusqu’à se laisser tomber sous le soleil ardent. Vous croyiez que le vieux chauve, à la langue mielleuse, pouvait à coup de baguette magique transformer vos rêves en réalité. Hélas ! Si jeunesse savait…, si vieillard pouvait… « téré mou teu bayil mou guiss » dit l’adage wolof.

Je suis indigné quand je vois, depuis mon balcon paradisiaque, le visage hybride, hideux et affreux que donne ce Sénégal, jadis terre de piété et de téranga (hospitalité). Ce Sénégal est aujourd’hui écartelé entre république et monarchie de droit divin. Certains religieux ont la boulimie de la mondanité. Ils n’ont pas honte de mentir pour avoir ce qu’ils désirent sans se soucier des militants et talibés.

Le Coran et les hadiths du prophète (PSL) sont relégués au second plan. Les écrits des fondateurs de nos tarikhas sont le miroite où les fanatiques se mirent. Le talibé devient aveuglément un homme de service, le bras armé du sérigne. Les marabouts qui se bousculent pour la recherche de talibés et en voie de conséquence pour la multiplication de leurs « adyas » ont presque tous échoué lamentablement. Ils appuient les libéraux qui posent chaque jour des actes de despote, de tyran, de dictateur tropical. Attention !

Gardez-vous de rendre la terre impure. Car quand elle est souillée seul le sang pourra la laver en conséquence. Soubhana Lahi !
Monseigneur Hyacinthe Thiandoum se dit fier de voir depuis le Paradis, Monseigneur Théodore Adrien SARR remplir la mission que l’Eglise catholique lui a assignée. Il prend son courage à deux mains en canalisant sa « famille » et en disant la vérité en face aux autorités étatiques. Au moins celui-ci ne compte pas sur l’argent du contribuable distribué à tort et à travers pour museler des hommes dits de Dieu. Ni jean ni Paul encore moins un nom comme Richard n’est assimilé à cette fameuse et honteuse histoire de « goordjiguène » qui eut défrayée la chronique au Sénégal en un moment donné. Oh peuple de Mohamed égaré, regardez-vous dans un miroir afin de pouvoir enlever de votre visage ce fard qui vous enlaidit.
Wooy ! Le monde s’effondre !

Le landerneau politique sénégalais ressemble à Hollywood où les politiciens se donnent en spectacle. Ils s’empoignent le matin à 10 heures et le soir à 21 heures, ils se retrouvent à une soirée de gala. Le citoyen sénégalais est roulé dans la farine à longueur de journée par une infime minorité de sangsue sans que les khalifs généraux ne lèvent le plus petit doigt ou émettent un piètre mot qui pourrait la remettre à sa place. Où sont les enturbannés qui travaillent fi sabilil Lah ?

Ils doivent rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui lui revient. Malheureusement presque tous les dignitaires religieux ont failli. Eux et vos gouvernants politiques semblent travailler de connivence. Vos « bergers » politiques ne connaissent absolument rien de l’appareil d’Etat. Ils tâtonnent. Ah oui ! Car, ils croient que c’est le népotisme et le favoritisme qui fait prospérer un pays. Que non !

Comme je ne suis plus de votre monde, Je ne serai pas soumis à votre loi fondamentale très factice. Par conséquent, je me permettrai de dénoncer et de condamner à haut et ample écho vos dirigeants, religieux ou politiques, éblouis par la mondanité. Ni les chambellans ni les lèche-bottes ne pourront m’envoyer des nervis ou des fanatiques pour me prendre la vie. Dieu le Tout-puissant l’a déjà fait. Qu’ils nous laissent tranquille dans nos tombes sinon…

Pas plus qu’hier, nous avons rencontré des voisins de barzakh ayant été des personnalités politiques et des sommités dans nos différentes confréries. Aujourd’hui, ils sont réduits à leur plus simple nature : l’Etre adamique (« nit dong »). Certains sont en train de demander pardon au Maitre des deux maisons (Adouna ak Alakhira). Ils se disaient que l’Au-delà n’existait pas ; que c’était une approche philosophique.

Alors, j’ai très vite compris qu’on ne naît pas personnalité ou marabout on le devient et on redevient ce que l’on était tout court. S’il existe des waliyou actuellement, je peux vous garantir que c’est un tantinet. Beaucoup de chefs religieux ne sont que des patriarches gardiens des mausolées de leurs parents fondateurs.

J’ai vu des politiciens et marabouts qui pleuraient comme pas possible. Ils ont regretté les mauvais qu’ils ont actes perpétrés, sans aucune raison, sur leurs semblables. Des juges qui arbitraient pour les beaux yeux des tenants du pouvoir au détriment des nobles citoyens, se sont rendus à l’évidence la plausibilité du verset : « alay salahou bi khakamil khakimine ? ». Balaa ! Malheureusement les dés sont jetés.

Léopold Sédar SENGHOR regrette la situation qui prévaut au Sénégal. Mais bon, comme il vous avait bien mis au parfum de cette situation, vous n’a rien à se reprocher. De son magistère, le Sénégal ancrait la téranga qui faisait sa vitrine dans le respect des anciens, la vénération des saints, l’entraide, la culture de la vérité. Bref, sur le « fit », le « diom », et le « kersa ». N’est-ce pas un label bien sénégalais ? Dommage, la génération chaire à canon, adoubée par les sans-vergognes de l’Alternance, a foulé aux pieds ces valeurs et les vertus républicaines qui faisaient naguère le lit de la paix Sunugalienne.

La pirogue d’un fou n’accoste jamais. Me disait mon grand père. La déferlante de la violence ne s’arrêtera pas de si tôt. Ceux qui croient qu’elle va s’estomper peuvent se détromper. Car, Farba SENGHOR, Moustapha Cissé LO et Jean Paul DIAZ ont pour dénominateur commun l’insolence et la violence. Ils sont la voix et la main de leur leader. Il dit des insanités qu’un président ne se permet à la face du monde, frappe à la place du primus inter pares qui esquisse le geste. Dans quel monde vous êtes ? Ah ! j’allais oublier que vous êtes à Dunya, milieu de la loi du plus fort. Et comme vos dirigeants sont prêts à casser du journaliste, tous les moyens seront bons pour les valets du Maître afin que la presse privée soit bâillonnée. Hélas ! Le Sénégal se junglise.

La loi du plus « fort » est toujours la meilleure. Les agneaux (la presse) ne me démentiront point. Son seul tort c’est d’éveiller et de conscientiser, à chaque fois que besoin se fait sentir, d’informer juste et vrai leur concitoyens et le reste du monde ; loin de cette presse mythomane abâtardie qui porte aujourd’hui les oripeaux bleu du monstre et qui ne cherche qu’à plaire au Maître.

Les prêcheurs, du reste, comme Alioune SALL, sont les seuls à avoir emboité le Pas à notre vénérable cohabitant du Paradis : Mame Abdou Aziz Sy Dabakh. Ces directeurs de conscience sont à n’en pas douter les véritables régulateurs de la société sénégalaise. N’eut été leurs causeries quotidiennes sur la bande FM, le Sénégal aurait dérapé depuis longtemps comme certains pays du golfe de Guinée. Des conférenciers qui ne sont plus de votre monde tels que Ibou Sakho et Sérigne Sam Mbaye se réjouissent de leurs dignes « héritiers ».

Les menaces de morts proférées à tout vent, n’émanent que de la bouche des mécréants. Il faut vraiment savoir raison gardée. L’heure est grave. Mais la gravité de l’heure ne saurait décourager un croyant. Ces bouts de bois de Dieu tristement célèbres ne peuvent et ne pourront jamais ôter une infime tierce de votre vie tant que l’horloge de la grande faucheuse n’a pas sonné. Gourdins ou machettes importent peu. La vie et la mort sont du ressort de Dieu.

Mais sachez philosophiquement que je ne suis pas mort, je suis dans les palabres du citoyen lamda, je suis dans le discours des politiciens, je suis dans le bruit des perles du chapelet du religieux, je suis nulle part ailleurs. Rien de ce qui est mondain ne m’intéresse. Seule la paix me préoccupe. Je suis à l’ombre de Yassalamou, où tous les hommes sont égaux. Il n’y a ni stratification sociale ni hiérarchisation. Je me plais dans l’Au-delà, laissez moi dormir en paix en attendant votre rappel à Dieu. 11 Ikhlass pour notre repos. Qu’Allah vous bénisse !!! »

Alassane CISS et Cheikh DIOUF, Mont-rolland




1.Posté par PAPIS coach mini basket. le 13/03/2012 13:48 | Alerter
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Bien dit,j'adhère à cette philosophie vraiment,qu'Allah t'entende

2.Posté par Kaw-Kaw le 13/03/2012 18:38 | Alerter
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Tot ou tard ,la vérité eclatera.Et merci de nous rappeler les noms de ces personnes qu'on disparus mais qui sont toujours parmi-nous.Et comme ondit : y'a de ces hommes qui bien que physiquement absent,continuent et continuent de vivre etternellement dans le coeur de leus semblables; sont de ceux-là.................................. Merci et salut à tous les Sénégalais particulièrement les populations de Mont-ROlland

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