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Leurs pensions stagnant depuis dix ans: Les retraités civils et militaires réclament une revalorisation


Rédigé par leral.net le Lundi 20 Décembre 2021 à 10:57 | | 0 commentaire(s)|

Leurs pensions stagnant depuis dix ans: Les retraités civils et militaires réclament une revalorisation
Dix ans que la pension des retraités civils et militaires n’a pas connu de revalorisation. Les membres de l’association qui regroupe les anciens fonctionnaires de l’Etat, en ont assez de cette situation, qu’ils veulent voir évoluer.

Ils étaient en congrès ce samedi, au Cnfa de Rufisque, et cette vieille doléance a naturellement resurgi. «Chaque fois, on parle d’augmentation dans ce pays et chaque fois, il s’agit de l’Ipres. Dans ce pays, on pense que seule l’Ipres gère les retraités. Il y a les retraités de l’Ipres, mais aussi les retraités du Fonds national de retraite. On nous oublie, alors que nous sommes les anciens fonctionnaires de l’Etat. Depuis dix ans, rien n’a été fait pour nous. La pension stagne depuis dix ans (…) C’est la pension de l’Ipres qui a augmenté, pas celle des fonctionnaires», s’est désolé au terme du congrès, El Hadj Amadou Ndiaye, président de l’Association nationale des retraités civils et militaires (Anrcm) affiliée au Fonds national de retraite.

«Après chaque congrès, nous envoyons le procès-verbal, la résolution, tout ce qui est conclusion de notre congrès, au Président Macky Sall, depuis 2013. Cette fois, on va aussi le lui remettre. Mais à quoi servent les conclusions et doléances, s’il ne fait rien pour faire évoluer notre situation ?», a-t-il expliqué, assurant que l’actuel chef de l’Etat se doit au moins de faire comme ses prédécesseurs. «Abdou Diouf a fait quelque chose, Abdoulaye Wade aussi et Macky Sall doit faire quelque chose, s’il ne peut pas faire plus», a souligné le président de l’Anrcm, indiquant que la dernière augmentation était intervenue en octobre 2011.

Il a rappelé que le siège qu’ils occupent, remonte au temps du régime de Abdou Diouf et, est pris en charge par l’Etat, pour un montant mensuel de 700 mille francs Cfa. Une situation qui d’après lui, doit évoluer, eu égard à leur statut de serviteurs de l’Etat. «Nous demandons à l’Etat de nous donner une assiette foncière sur Dakar, pour que nous puissions construire sur fonds propres notre siège national, qui sera la maison des retraités de la Fonction publi­que», a-t-il exhorté, y voyant une manière de donner aux retraités de la Fonction publique, une image plus valorisante.

L’Anrcm a aussi décrié le mode de versement des pensions pour les veuves, qui doit être revu. «La veuve entretient encore toute la progéniture qu’entretenait son mari avec une pension entière, et ne parvenait pas à joindre les deux bouts. Le mari meurt et on dit que 50% c’est pour la veuve et 50% pour les enfants. Chaque enfant qui devient majeur, on l’élimine. Finalement, il ne reste que 50%», a-t-il détaillé. «Quand nous disons reversement, c’est qu’on reverse totalement les 100% dès le départ à la veuve, qui entretient tout le monde», a soutenu l’ancien fonctionnaire.





Le Quotidien

Ndèye Fatou Kébé