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Lutte contre l’insécurité – Résurrection des comités de vigilance en banlieue dakaroise

C’est une lapalissade que de dire : l’insécurité règne dans la banlieue dakaroise particulièrement en ces temps qui courent. Depuis un certain temps, les populations peinent à trouver le sommeil à cause des voleurs et malfaiteurs qui n'hésitent plus à tuer froidement pour de l’argent. Pour faire face à ces bandits, dans différents quartiers, on s’organise pour faire renaître les comités de vigilance.


Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Mars 2017 à 18:37 | | 0 commentaire(s)|

Dans certaines communes de la banlieue dakaroise, il est impensable de mettre le nez dehors à des heures indues de peur d’être agressé par des bandits. Vols, agressions, viols, meurtres, tout y passe. Les habitants de certains quartiers de Dakar sont de plus en plus craintifs. Ils ne dorment plus que d’un seul œil. Et particulièrement, ceux qui vivent dans la banlieue. Des pères de famille aisés ont recours aux services des gardiens pour assurer leur sécurité et ceux de leurs biens. Les moins nantis s’organisent autrement. Ainsi, les comités de vigilance sont à nouveau ressuscités. C’est le cas dans certains quartiers réputés être chauds notamment Thiaroye, Yeumbeul, entre autres.

Des jeunes qui indiquent que depuis des mois, les malfaiteurs ne cessent de dicter leur loi en volant, tuant avant d’emporter tout sur le passage. « C’est dramatique ce qui se passe dans ce pays. Des gens qui volent même dans la matinée, au vu et au su de tout le monde. Nous sommes tous en danger et nous devons aussi nous impliquer en tant que jeunes pour protéger nos proches », déclare Mody Fall, habitant de Thiaroye.

Des jeunes sous couvert de l’anonymat tonnent, « au début, nous avions commencé par mobiliser des familles désireuses de s’acquitter d’une somme à la fin du mois. Toutefois, à cause de la crise qui les malmène, ces pauvres gorgorlou n’ont pas ou le faire ». Ainsi, au niveau de la plupart de ces comités de vigilances, les membres ne reçoivent souvent qu’une faible compensation financière.

Selon certains, l’engagement dans ces comités en guise de solidarité y est devenu volontaire voire bénévole, c’est-à-dire que la participation ne signifie pas de facto une rétribution financière. « Nous devons tous créer des comités de vigilance du fait que les malfaiteurs sont partout. La police ne peut pas être au niveau de tous les coins et recoins de la Pikine ou de Guédiawaye », fait remarquer d’un étudiant répondant au nom de Khalifa Bodian.

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