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MAOULOUD 2013: Consolidation de l’orthodoxie de la TIDIANIA

Rédigé par leral.net le Lundi 21 Janvier 2013 à 18:46 | | 0 commentaire(s)|

MAOULOUD 2013: Consolidation de l’orthodoxie de la TIDIANIA
« Un armée de fourmis peut triompher d’un serpent venimeux »

Il est intéressant, en ce moment où s’annonce le Maouloud 2013, d’analyser l’impact de la pratique de la Tijanyah au Sénégal pour prévoir, aussi, son apport à l’évolution politique du pays.

Certains ne cessent de penser, du fait de l’Islam confrérique, à la marche de la nation ; à une possible « théocratisation » de l’Etat du Sénégal. Cette appréhension pourrait être préoccupante mais l’encadrement de la pratique de la démocratie s’effectue, heureusement, avec une sauvegarde des équilibres institutionnels. Bien que des initiatives soient prises pour installer, à la surprise de l’opinion ou de son étonnement, un contexte incertain.

Peut être que l’importance des effectifs musulmans dans la population générale au Sénégal, l’enracinement de la pratique islamique et les performances obtenues par les confréries musulmanes incitent à croire que l’Etat subit, dans le fond et dans la forme, une influence notable et visible. Au contraire, l’Islam confrérique, en contribuant à l’élimination de l’obscurantisme et de la disparition des statuts héréditaires, demeure un secours sûr pour l’exercice de la démocratie et de la citoyenneté.

En fait l’Islam déclenche, aisément, l’intégration citoyenne et transcende les causes et les effets propres au diktat des moralités variables comme la corruption, la concussion, la délinquance sociale et politique.

Oui la délinquance politique gagne du terrain, développe un contexte citoyen incertain et accélère, sans discernement, la ruine d’une nation. La religion musulmane demeure, certes, un fondamental essentiel au sein de la Nation Sénégalaise et reste, sans conteste, un socle évident pour les populations sénégalaises.

C’est pourquoi le leadership Tidjane demeure, pour le Sénégal, un recours et un moyen d’action utile qui ne saurait manquer de cohésion. Cette cohésion qui est, en somme, sa force et sa sûreté. Cette force et cette sûreté ont permis son développement, son émancipation et son épanouissement dans le contexte où fracture et traumatisme sont devenus monnaie courante.

Il demeure vrai que le décès de Serigne Mansour SY Borom Daradji, Khalife Général des Tidjane de 1997 à Décembre 2013, aura frappé les Tidjane car son érudition et son humilité, sans compter son patriotisme ouvert et son sens sacré du travail, faisaient du guide religieux une tour de contrôle au service exclusif de l’existence. Il est reste un lanceur d’alerte.

Comme ses prédécesseurs, il a laissé un style dont l’essence permet de continuer l’institution confrérique Tidjane dont la cartographie confirme, avec éloquence, sa dimension, sa portée,son influence et sa réputation. Dans un monde où le conflit d’intérêt et son corollaire, le déséquilibre des forces, cherchent à devenir les uniques déterminants de l’existence ici-bas.

Heureusement, l’institution confrérique Tidjiane a gagné en leadership et en pratique qui rassurent, sans exagérer, tous les adeptes Tidjianes. Préparés qu’ils sont à déjouer, d’ailleurs, les tentatives malhabiles et toutes les manœuvres qui sont de nature à piétiner les pré-requis et les acquis obtenus après de vaillants et battants combats.

Et le Maouloud 2013 vient, cette année, consolider l’orthodoxie au sein de la Tidjania.

Tidjane, retenons en ce moment où l’Islam demeure la cible, qu’une stratégie à la hache opposée aux activistes de tout genre n’est point indiquée et ne peut, en aucune façon, devenir notre point d’orgue dans ce XXIème siècle. Car l’Islam a, toujours, besoin de la vérité et rejette, également, tout demi-rôle.

En somme, le Maouloud 2013 pourrait être une occasion riche en enseignements. Et le leadership Tidjane démontrerait sa capacité en mobilisation, son talent en tant que fédérateur des forces vives qui le composent.

D’ailleurs, Wasifa, Hadaratoul Djouma, Ziarra, Maouloud et communication, pour ne pas dire démultiplication, démontrent que rien ne saurait éloigner, une seule fois, la Tdjiania de sa ligne de cohésion. Ses principes fondateurs et directeurs sont, maintenant, très solides et son socle social et humain ne saurait être atomisé.

Aussi et surtout, la confrérie entend, désormais, confirmer sa capacité et démontrer, à suffisance, sa puissance à faire disparaître, sans nuance, toute phobie nouvelle, toute querelle byzantine et toute tentation hégémonique.

Donc restons calmes et responsables. Car la Tidjiania confédère des puissances qui sont, du reste, des institutions équilibrées où ne saurait prospérer un quelconque désordre d’alliance. Le Sénégal avance avec sérénité, évolue avec quiétude et n’offre que la paix.

C’est le lieu de saluer, avec force, la position des hautes autorités de la Tidjiania qui ont déployé, avec une fascinante rigueur, un management conséquent pour que l’orthodoxie qui sous-tend la confrérie, au plan de son encadrement, soit consolidée. Cette attitude nous rassure et nous éloigne, avec bonheur, des suites induites par le mélange des genres ou du diktat du mimétisme, enfin, des kystes de l’ambition folle et des lois récentes de la starisation.

Le Maouloud 2013 va consolider, avec une ferveur inouïe et inédite la continuité de l’orthodoxie dans l’ordre et dans la discipline. Cela aidera tous les musulmans à triompher, avec panache, des ennemis de l’Islam et des serpents venimeux.




Mamadou Alioune NDIAYE
Directeur de CARED AFRIQUE