leral.net | S'informer en temps réel

MBAYE DIOUF DIA DU CNF SUR LE FUTUR SELECTIONNEUR ET LA PROCHAINE ASSEMBLEE GENERALE «Aucun lobbying ne passera»

Depuis l’éviction de Lamine Ndiaye, des gens s’activent pour lui succéder au poste de sélectionneur national. Mais en à croire Mbaye Diouf Dia, aucun contact officiel n’a été mené par le Cnf et aucun lobbying ne passera. Aussi bien pour le poste de sélectionneur que pour le fauteuil de la présidence de la future fédération sénégalaise de football. Le Cnf a corsé les textes. Revenant sur le financement des différentes sorties des Lions, il soutient que l’Etat du Sénégal ne lésinera pas sur les moyens quand il s’agit de l’équipe nationale. Selon Mbaye Diouf Dia «les lions ont engrangé plus d’un milliard». Par contre, «un appui de 50 millions» seulement a été donné par le ministère des sports pour le championnat national.

Article Par Saliou GACKOU, Lobservateur


Rédigé par leral.net le Lundi 10 Novembre 2008 à 18:15 | | 0 commentaire(s)|

MBAYE DIOUF DIA DU CNF SUR LE FUTUR SELECTIONNEUR ET LA PROCHAINE ASSEMBLEE GENERALE «Aucun lobbying ne passera»
Comment le Cnf a fait pour trouver les ressources nécessaires afin de faire rouler le ballon au plan local ?

Si l’on se fie à ce qu’on a reçu de l’Etat par rapport aux équipes nationales, je dirais que c’est une mention spéciale. L’équipe A qui a engrangé plus d’un milliard. Il faut décerner à l’Etat une mention spéciale par rapport aux compétitions internationales. Pour ce qui est du championnat, nous avons un appui de 50 millions qui a été donné par le ministère des sports. Maintenant nous jonglons avec ce que nous pouvons. Nous tapons sur Cheikh Tidiane Mbaye qui nous appuie en sponsoring, mais il faut préciser que nous n’avons pas renouvelé le contrat avec Orange. Nous voulons qu’Orange prenne non seulement la coupe du Sénégal mais également le championnat national.



Pour un bilan d’étape, quelle mention sera attribuée au Cnf ?

Au sortir de notre rencontre avec le ministre des sports, nous avons fait ce que nous appelons le bilan d’étape. L’équipe (Cnf) installée le 15 mai a fait six mois, la moitié parcours. Sur la relance du championnat, les gens ne doutent pas que c’est un championnat de très haut niveau. La petite catégorie qui n’avait pas joué depuis très longtemps a repris, au moins en coupe du Sénégal. Les compétitions internationales également nous les avons respectées selon le calendrier qui nous a été donné par la Fifa. Seuls les cadets n’ont pas pu compétir parce que n’étant pas inscrits à l’arbitrage budgétaire. Il faut rappeler aussi qu’il n’y avait pas d’équipe cadette quand nous arrivions. Donc globalement sur les résultats nous sommes très satisfaits. La seule fausse note qui s’est glissée c’est l’élimination de l’équipe nationale A. Mais pour beaucoup de techniciens, c’était prévisible. Nous avons essayé, mais cela n’a pas marché. Nous allons essayer de bâtir une équipe compétitive et performante comme nous l’avions eue en 2002. Donc nous pouvons dire mention Bien. Si nous continuons comme cela, nous aurons une mention exceptionnelle à la fin. Seulement, il y a beaucoup de choses qui n’ont pas pu être faites à temps, faute de moyens surtout. Ce qui fait défaut au Cnf et à l’Etat. Si les moyens avaient suivi, nous aurions des résultats honorables.



Quelles sont les choses qui n’ont pas pu être faites ?


C’est l’élimination d’abord de l’équipe. Quand nous revenions de Tamale au mois de février, il fallait immédiatement démarrer les compétitions au mois de mai. Cela n’a pas été fait. Jusqu’à ce que nous arrivions vers les 10 et 12 mai, rien n’a été fait. Tant au niveau sélectionneur, qu’au niveau regroupement des joueurs, prise de contact, sensibilisation, aspect psychologique de l’environnement, rien n’a été fait. Le football étant devenu très scientifique, tout militait à ce que nous ne passions pas le premier tour. Même si nous étions au second tour nous aurions eu beaucoup plus de difficultés à asseoir une équipe performante. Cohérente d’abord pas en tant que sélection mais en tant qu’équipe où l’ensemble des joueurs auront des affinités particulières et auront une certaine expérience ensemble, pour relever un défi. Parce qu’ils savent aujourd’hui que pour le Sénégal, il est temps de relever un défi organisationnel qui nous a toujours manqués. Il y a eu le miracle 2002 et tout le monde est tombé dans le piège. Maintenant, il faut revenir sur terre et travailler. Il faut mettre les jalons d’une équipe performante avec un encadrement de haut niveau, des joueurs expérimentés et beaucoup de choses qui y militent. Développer la petite catégorie, faire une détection au niveau large. Ces talents une fois reconnus seront fichés et il y aura un suivi.



Y-a-t-il des contacts officiels entre le Cnf et un entraîneur même si vous dites que le profil n’est pas encore déjà ?

Il n’y a aucun contact officiel du Cnf avec un entraîneur. Nous recevons des candidatures, mais nous n’avons pas lancé l’appel à candidatures. Mais là aussi, le lobbying ne passera pas. Nous avons demandé au directeur technique de nous faire un profil. Ce profil pourra nous dire s’il nous faut un Sénégalais et de ce point de vue beaucoup d’entraîneurs passeront à la trappe. Ou, il nous dit : « c’est un étranger » et tous les Sénégalais seront exclus. Ou, il nous dit : « ce sera le meilleur entraîneur au monde et tous les entraîneurs compétiront ». Dans la semaine qui vient, nous aurons le profil du futur entraîneur. Il devra être surtout, nous l’avons dit au Dtn, un véritable compétiteur d’abord, un homme organisé, méthodique, ferré aux nouvelles technologies comprenant l’Afrique, parlant français… Il y a beaucoup de choses qui entrent en compte.



Que pouvons-nous retenir des documents remis au ministre des sports en vue de la prochaine assemblée générale de la future fédération ?


Il n’y aura plus de lobbying. Il sera impossible de faire du lobbying pour s’installer au fauteuil de président. Maître Augustin Senghor a fait un document que nous avons envoyé au ministère des sports et qui est envoyé à la Fifa, certainement ce sont les collèges électoraux qui reviendront. Chaque division aura son représentant. Et en fonction de ces collèges électoraux, sortira un comite directeur (remplacé par le conseil fédéral) qui élira le président de l’ensemble des clubs du Sénégal. Ce n’est ni à l’Etat ni au Cnf de refaire le football, il appartient aux clubs de le faire. Ils mettront le veto dessus si les textes ne sont pas validés. L’ensemble des textes seront validés par les clubs pour être présentés définitivement à la Fifa et à la Caf. Ce que nous avons fait aujourd’hui c’est une concertation, nous allons ensuite à la Fifa et à la Caf pour discuter des modalités pratiques organisationnelles, mais cela n’engage pas actuellement les Sénégalais. Le comite tient à ce que les clubs reprennent leurs places qu’il faut pour que le football puisse sortir de l’ornière.



Qu’allez-vous faire de la cooptation ?

Même s’il y a une cooptation, qu’elle soit à titre consultatif. On ne peut pas dire que les membres qui seront présents au niveau de la prochaine assemblée générale auront toutes les compétences qu’il faut. Rien n’empêche que l’Etat coopte certaines personnalités qui peuvent apporter beaucoup plus au sport comme le fait le président Diagna Ndiaye aujourd’hui. Il est là et nous sommes convaincus qu’il ne sera pas le futur président mais qu’il peut, s’il n’était pas le président du comite olympique et sportif sénégalais, pouvoir apporter une contribution par rapport à son carnet relationnel. Qui nous a beaucoup apporté pendant que les moyens manquaient. Ces genres de personnes peuvent beaucoup nous apporter, c’est pourquoi il ne faut pas bannir la cooptation mais qu’elle soit seulement à titre consultatif et d’appui.

leral .net