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Macky Sall accepte la main tendue de Wade : Pour le RDS le dialogue politique ne devrait pas être régi par des occurrences conjoncturelles !


Rédigé par leral.net le Lundi 2 Février 2015 à 20:45 | | 6 commentaire(s)|

Macky Sall accepte la main tendue de Wade : Pour le RDS le dialogue politique ne devrait pas être régi par des occurrences conjoncturelles !
Il est indéniable que le droit à la Marche Pacifique n’est pas une faveur, mais un droit constitutionnel consigné dans notre Charte fondamentale, qui stipule en son titre 2, article 10 : «Chaque citoyen a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique ; pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public». La demande des requérants étant soumise au régime de la déclaration préalable.
L’opposition, regroupée au sein du Fpdr (Front patriotique pour la défense de la République) semble s’être conformée à cette obligation légale en ayant saisi le Préfet de Dakar dans les délais (le 26 janvier) pour une manifestation devant se tenir à la fin du même mois, à la Place de l’Obélisque.
L’Autorité préfectoral aura également répondu dans les délais (le 29 courant) à la requête de l’opposition, mais en la déclarant irrecevable, au motif que l’opposition n’y a pas indiqué le «LIEU» (sic) où devait se tenir sa manifestation.
En effet, la loi 78-02 régissant la tenue d’événements sur la voie publique fait obligation aux requérants de préciser l’endroit devant accueillir leur rassemblement. Ne fut-ce que pour la prise de mesures sécuritaires idoines. «Le lieu». C’est donc ce que l’opposition aurait omis de préciser, selon le Préfet, dans sa lettre citée en supra !
Il se trouve que nous sommes dans un Etat sensé être de droit. Où il est loisible à tout citoyen, s’estimant lésé dans ses droits, de contester une décision de l’Autorité administrative. L’opposition a donc la latitude de se rapprocher de l’autorité ayant opposé un véto à son droit à la manifestation pacifique. Et même d’introduire, si besoin, un recours en annulation auprès de la juridiction compétente.
En tout état de cause, ces options légales sont de loin préférables aux confrontations physiques, avec tous les risques de dérapages quelles comportent. N’oublions pas que c’est dans des circonstances similaires que le jeune étudiant en lettres modernes, Mamadou Diop, 31 ans, avait «bêtement» perdu la vie, le 31 janvier 2011, toujours sur cette mythique Place de l’Obélisque.

L’émergence économique est inséparable de la paix civile !

Qu’il plaise donc à l’opposition et au pouvoir de mettre un terme aux menaces et invectives, qui n’engendrent que violences et compromettent la stabilité sociale, dont notre pays a tant besoin pour son émergence ! Il n’est pas dans les coutumes des institutions de Bretton Woods d’injecter leur argent dans des contrées où la paix civile est hypothéquée. De proches pays africains en font encore l’amère expérience.
Le RDS, après avoir salué les assurances données hier, lundi, par le Président de la République Macky Sall, sur sa disponibilité au dialogue, «dans le respect des institutions et de la séparation des pouvoirs», lui réitère sa suggestion de prendre personnellement l’initiative de renouer les fils du dialogue avec l’opposition, en prenant notamment les dispositions pratiques pour une prise de contact effective avec ses interlocuteurs.
Grace à Dieu, le Sénégal dispose, à l’instar des grandes démocraties, de réels atouts humains et institutionnels pour redonner une nouvelle impulsion aux rapports Pouvoir/Opposition, en commençant par promouvoir une réelle pacification de l’espace public. Le dialogue politique devant être une règle permanente, et non fondé sur des occurrences conjoncturelles.
Le 02 février 2015
Pour le Bureau politique du RDS
Le Secrétaire général national
Mame Mactar Guèye
rdsfulla@yahoo.fr