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Macky Sall déclasse 150 ha de la bande littorale: Une autre bombe foncière en vue

Après Ndengler, Dougar, Nianing, les populations de Guédiawaye se sont érigées en boucliers pour protéger leur littoral. La bande verte, jadis longue et dense longeant le littoral à Guédiawaye, se dégarnit de jour en jour. Macky Sall vient de déclasser la bande de filaos située dans la Commune de Wakhinane Nimzath, en signant le décret n°2021-701 datant du vendredi 4 juin 2021.


Rédigé par leral.net le Mardi 8 Juin 2021 à 09:14 | | 0 commentaire(s)|

Macky Sall déclasse 150 ha de la bande littorale: Une autre bombe foncière en vue
Le Plan d’urbanisme de détails (PUD) concerne une superficie de 150,58 hectares. Tout dernièrement, 4 hectares ont été offerts aux magistrats sur la bande des filaos ainsi que l’attribution de 20 hectares dans la zone au Syndicat des Inspecteurs des Domaines. Ce qui avait poussé les populations à demander un déclassement au bénéfice exclusif des collectivités, pour l’érection d’équipements d’intérêt public.

Près d’une vingtaine d’organisations issues de Guédiawaye, Yeumbeul, Malika, Tivaouane Peul et autres quartiers, se sont regroupées au sein d’un collectif dénommé «Aar Sunu Suuf-Aar Sunu littoral des banlieues», pour combattre le bradage du littoral.

Dans le décret dont nous avons copie, il est fait mention de "la réalisation de diverses infrastructures et équipements ainsi que la construction de logements selon la répartition suivante : 43,92% réservés à l’habitat, 21,01% aux voieries et réseaux divers, et 35% aux équipements."

Près d’une vingtaine d’organisations issues de Guédiawaye, Yeumbeul, Malika, Tivaouane Peul et autres quartiers, demandent entre autres, l’annulation de l’octroi dernièrement de 4 hectares aux magistrats sur la bande des filaos ainsi que la suspension de la tentative d’attribution de 20 hectares dans la zone, au Syndicat des Inspecteurs des Domaines.

C’est au tour du Forum civil de monter au créneau pour dénoncer ledit décret. Le Forum civil accuse les politiciens qui ont jeté leur dévolu sur cette bande et depuis, ils ne cessent de la convoiter.

Guédiawaye est confrontée à une surpression foncière, les populations n’ont plus de zones d’habitation et la démographie croit. Si l’on n'y prend garde, le partage des terres, par lots d’habitation, qui a démarré depuis des années et qui se poursuit encore, risque de conduire, le commun vouloir de vivre en commun, vers des lendemains incertains.

Cette spoliation foncière au détriment des habitants de cette belle ville, devenue exiguë, du fait de la croissance démographique et d’une urbanisation galopante, prend des proportions inquiétantes, malgré tous les cris d’orfraie.

Implantés vers la fin des années 40, pour une durée de vie d’au maximum 50 ans, pour bloquer l’avancée des dunes de sable et atténuer la vitesse des vents venus de l’océan, les filaos n’ont plus leur raison d’être depuis des lustres, à fortiori depuis la construction de la VDN. Or, l’on se souvient, que même pour disposer de cimetières, indispensables dans nos sociétés, où les ancêtres veillent sur leurs descendants, il a fallu une mobilisation générale de tous les citoyens pour une déclassification de quelques hectares.





Rewmi