leral.net | S'informer en temps réel

Macky et son clan à l’école de la propagande hitlérienne: Quelques passages du Mein Kampf qui permettent démystifier ce régime


Rédigé par leral.net le Lundi 15 Juin 2015 à 08:24 | | 12 commentaire(s)|

Macky et son clan à l’école de la propagande hitlérienne: Quelques passages du Mein Kampf  qui permettent démystifier ce régime
1. « L’action de la propagande doit faire appel au sentiment et très peu à la raison. Toute propagande doit être populaire et placer son niveau spirituel dans la limite des facultés d’assimilation du plus borné parmi ceux auxquels elle doit s’adresser. » Mein Kampf, p.94

Le peuple sénégalais est victime d’une propagande dont la forme et la profondeur sont d’une nocivité sans précédent dans ce pays. On lui ment en lui trouvant des ennemis en son propre sein : on divise les Sénégalais en deux camps qui doivent se regarder en chiens de faïence. Le drame est que celui qui subit la propagande tente de déconstruire les méfaits de celle-ci en justifiant toutes ses actions alors même que le propre de la propagande c’est de se concentrer de manière unilatérale sur un aspect de la réalité. Les sentences du propagandiste n’ont aucune objectivité, aucun fondement savant. La propagande est par définition mensongère, calomnieuse, nihiliste, car elle ne peut faire valoir son point de vue qu’en niant les autres points de vue : elle est nécessairement hostile à l’altérité. La propagande est d’autant plus redoutable qu’elle vise la masse or celle-ci ne pense pas ou, du moins, pense au rabais. Si donc la politique est avant tout un ensemble de manœuvres destinées à conquérir ou à conserver le pouvoir, il est évident que la propagande lui est d’une importance capitale.

2. «En suivant attentivement les évènements politiques, je m’étais extraordinairement intéressé à l’activité de la propagande » ibid., p.91.

La bataille de l’opinion publique est déterminante dans le combat contre ce régime, car il s’adosse sans vergogne et sans tempérance sur la propagation de mensonges et d’amplification de la réalité. L’intérêt que le monstre allemand avait pour la propagande était que celle-ci est comme une usine de production de ce qui est communément appelé l’opinion publique et qui est le plus souvent une opinion imposée au public par l’effet de la propagande. C’est une erreur que de croire que l’opinion publique d’un pays est toujours spontanée et qu’elle naît forcément d’une réflexion mûrie. En général, elle n’est même pas une pensée construite : c’est souvent un ensemble de mots d’ordre et de termes d’une banalité et d’une vacuité déconcertante pour un intellectuel averti. Mais justement, la propagande ne s’adresse pas à des intellectuels, sa cible c’est la masse parce qu’elle n’a aucun fondement sérieux. La propagande, du moins celle efficace, n’est jamais consignée dans des livres, ceux-ci font peur aux paresseux.

3. « En quelques jours, la presse sait, d’un ridicule petit détail, faire une affaire d’État de grosse importance, et inversement, en aussi peu de temps, elle fait tomber dans l’oubli des problèmes vitaux jusqu’à les rayer complètement de la pensée et du souvenir du peuple » Mein Kampf, p.46.

Quoiqu’elle soit incontournable en démocratie, la presse est incontestablement une « people-isation » de la pensée : elle banalise celle-ci, la vide sa substance intellectuelle pour n’en retenir que les clichés et les formules destinées à servir de pâture intellectuelle aux adultes qui ne peuvent pas penser par eux-mêmes, ceux qui sont d’éternels enfants avides de sucettes intellectuelles et de gadgets politiques. Les détails sont précisément l’énergie d’une presse propagandiste. Cette tactique machiavélique constitue tout simplement à « concentrer l’attention du peuple sur un seul adversaire, à ne pas la laisser se disperser ». Ce procédé cynique réussit généralement parce qu’elle tue l’analyse, dissout l’analyse et n’exige pas du citoyen une quelconque expérience personnelle, ni une connaissance sérieuse des données. Sur ce point également, les propagandistes de la démocratie sénégalaise ont bien assimilé la leçon d’Hitler : le fanatisme politique et l’hystérie des masses sont davantage alimentés par la propagande que par la proclamation d’une idée scientifique. Le fanatisme politique est justement l’ennemi le plus redoutable de la démocratie parce qu’il tue la pensée politique spontanée, l’originalité et la vérité.

4. Lisons ce passage pour comprendre la démarche propagandiste du régime : « La faculté d'assimilation de la grande masse n'est que très restreinte, son entendement petit, par contre, son manque de mémoire est grand. Donc toute propagande efficace doit se limiter à des points fort peu nombreux et les faire valoir à coups de formules stéréotypées aussi longtemps qu'il le faudra, pour que le dernier des auditeurs soit à même de saisir l'idée. Si l'on abandonne ce principe et si l'on veut être universel, on amoindrira ses effets, car la multitude ne pourra ni digérer ni retenir ce qu'on lui offrira. Ainsi le succès sera affaibli et finalement annihilé. Ainsi plus le contenu de l'exposé doit être ample, plus est nécessaire la justesse psychologique dans la détermination de la tactique ». p.95. Le mensonge sur le niveau des délestages avant les élections comparé à ce que nous vivons présentement et sur le taux de financement du PSE est tellement manifeste. Avant les élections de 2012 il n’y avait plus de délestages et le retour à la normale était interprété comme une mesure électoraliste ! Les mêmes messieurs nous tympanisent avec les décaissements en faveur du PSE sans avoir l’honnêteté de dire que certains projets étaient déjà contenus dans le DSPR II, la SNDES avec des financements bouclés.

5. PSE, Benno, Réforme des institutions…pour faire semblant de travailler : nous sommes ces derniers pris dans une spirale de surenchère au niveau du camp présidentiel, comme pour détourner les Sénégalais des vrais problèmes. La tactique consiste à pirater le front social et à l’endiguant dans un semblant de querelle interne pour l’étouffer au lieu de le laisser s’exprimer selon sa propre voie ou de satisfaire ses revendications. Ce qui motive les uns et les autres c’est surtout préparer les prochaines élections en maquillant les vrais enjeux : « Aussitôt que commence à poindre dans la cervelle de ces artistes de la politique parlementaire le soupçon que le bon peuple veut se révolter et s'échapper des harnais du vieux char des partis, voici qu’ils se mettent à en repeindre le timon. Alors surviennent les observateurs d'étoiles et astrologues des partis, les « gens expérimentés » et les « experts », [(comment ne pas penser à la dernière sortie de Dansokho ?)] le plus souvent de vieux parlementaires susceptibles de se remémorer des cas analogues du « temps riche en enseignements de leur apprentissage politique », des cas où la patience de la masse avait rompu les traits ; ils sentent à nouveau se rapprocher de son attelage une menace analogue [ « le Sénégal est en danger » !]. Alors ils ont recours aux vieilles recettes, ils constituent une « commission », écoutent partout dans le bon peuple, flairent les articles de presse et reniflent longtemps pour savoir ce qu'aimerait le cher grand public, ce qui lui déplaît et ce qu'u espère. On étudie avec le plus grand soin tout groupe professionnel, toute classe d'employés et on scrute leurs désirs les plus intimes. Alors aussi les « formules » de la dangereuse opposition deviennent d'un coup mûres pour un sérieux examen, et le plus souvent d'ailleurs cette parcelle du trésor de science des vieux partis se révèle tout à fait pitoyable, au grand étonnement de ceux qui l'ont découverte et propagée ». Ibid., p.196

Alassane K. KITANE

Professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack Seck de Thiès