leral.net | S'informer en temps réel

Mamadou Lamine Thiam, Wallu Sénégal : «On ne peut être au Sénégal en 2022 et nous retrouver dans des situations vécues en 1988…»

La grande coalition Wallu Sénégal était face à la presse, hier, à la permanence Mamadou Lamine Badji du PDS. La réunion, qui a été présidée par Mamadou Lamine Diallo de Tekki, a été l’occasion pour les différents leaders de fustiger le manque de démocratie qui prévaut actuellement dans le pays. Ce qui a fait dire au maire de Kébémer, Mamadou Lamine Thiam, qu’il est impensable qu’en 2022, le Sénégal puisse se retrouver dans des situations déjà vécues en 1988 par exemple.


Rédigé par leral.net le Jeudi 23 Juin 2022 à 10:45 | | 0 commentaire(s)|

Mamadou Lamine Thiam, Wallu Sénégal : «On ne peut être au Sénégal en 2022 et nous retrouver dans des situations vécues en 1988…»
Face à la restriction des libertés constatée ces dernières années au Sénégal, le Pds, par la voix du maire de Kébémer et ancien questeur à l’Assemblée nationale, Mamadou Lamine Thiam, mandataire national de Wallu Sénégal, dit ne pas pouvoir rester insensible. Il parle en connaissance de cause puisque, dans les années 1980, il a participé avec d’autres responsables, à la lutte pour l’approfondissement de la démocratie dans notre pays. Ce qui le pousse à dire qu’il ne peut pas se taire sur les questions d’Etat de droit et de liberté au Sénégal.

« Cela nous tient à cœur. On ne peut être au Sénégal en 2022 et nous retrouver dans des situations que nous avons vécues en 1988 ou 1989. Ce sont des cauchemars que nous pensions révolus pour nos fils et nos neveux, puisque les générations qui sont au pouvoir aujourd’hui, ont vécu cette situation et ont lutté pour l’avènement de ces droits-là. On ne comprend donc pas cette situation actuelle. Si on parle du Sénégal, vitrine de la paix et de la démocratie, c’est parce que ces droits y sont respectés », a-t-il déclaré.

Poursuivant, le mandataire national de la grande coalition Wallu Sénégal a soutenu que les Sénégalais ne doivent pas se départir de l’idée qu’on ne peut changer le pouvoir que par les urnes.

« Toute la politique que nous avons menée avec le président Abdoulaye Wade ainsi que ses alliés, a fait ressortir que nous pouvons prendre le pouvoir par les urnes. On a fait en sorte que les Sénégalais croient au vote. C’est pourquoi, les forces démocratiques ont travaillé à l’élaboration d’un code électoral qui permet d’aller aux urnes et de voter démocratiquement. Ce que l’on est en train de voir dans le processus électoral, va ancrer dans la tête des Sénégalais que le vote ne peut rien changer et c’est dangereux. Il faut qu’on en revienne à ce que le système démocratique soit restauré », a-t-il ajouté.

A en croire l’ancien questeur de l’Assemblée nationale, tout cela a été réglé par les régimes qui ont précédé celui du Président Macky Sall.

« C’est pourquoi, il urge de résoudre tous les problèmes liés aux listes électorales. Aucun acteur démocrate ne peut comprendre la situation dans laquelle on prépare actuellement les élections au Sénégal. C’est pourquoi, la coalition Wallu Sénégal interpelle le gouvernement, pour que l’on puisse régler ces situations afin de restaurer la confiance des Sénégalais par rapport à l’avènement d’un scrutin législatif paisible et équitable », a conclu l’ancien maire de Kébémer.

Auparavant, différents orateurs dont Mor Ndiaye de « Jengu », Docteur Habibou Diagne de l’Alliance les verts ainsi que le Docteur Aly Hann du mouvement « Nekkal fi Askanwi », avaient pris la parole pour se désoler du constat unanime du recul démocratique marqué par la restriction des libertés dans notre pays.

« Ce qui est triste, c’est qu’il y a un plan qui a été concocté pour écarter des listes. C’est inacceptable », a martelé Mor Ndiaye de « Jengu ». Les orateurs ont profité de la tribune d’hier pour aussi regretter les morts survenues lors de la manifestation de vendredi dernier et présenter leurs condoléances aux familles.






Le Témoin