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Mamadou Moustapha Bâ : L’orfèvre des finances, un grand serviteur de l’Etat

Teint noir, regard perçant et pétillant d’intelligence, Mamadou Moustapha Bâ, argentier de l’Etat du Sénégal, réussit la belle prouesse de faire l’unanimité sur sa personne. Orfèvre de l’Economie et des Finances, meneur d’hommes respecté, stratège et pédagogue, il force l’admiration de tous, y compris celle des opposants les plus virulents au régime en place.
A quoi tient une telle unanimité. Son remarquable parcours en éclaire des pans significatifs.


Rédigé par leral.net le Dimanche 22 Janvier 2023 à 22:52 | | 0 commentaire(s)|

Un pur produit d’un creuset d’excellence : le Rip-Saloum

Eclos dans ce foyer spirituel d’excellence, qu’est Nioro du Rip, terre de foi et de résistancen qui a porté haut l’étendard de la lutte contre le colonisateur français et les royautés traditionnelles locales, Mamadou Moustapha Bâ a de qui tenir.

Descendant de l’illustre Maba Diakhou Bâ, dont les hauts faits continuent de remplir l’épopée glorieuse des héros sénégalais qui ont marqué l’histoire de notre pays, il a emprunté le chemin tracé par ses autres inspirateurs Saloum-Saloum, qui ont pour noms Ibrahima Seydou Ndaw, Valdiodio Ndiaye, Babacar Bâ, Amadou Cissé Dia, Moustapha Niasse, Mamadou Abass Bâ, voire Mamadou Lamine Loum, le dernier Premier ministre sous le magistère du Président Abdou Diouf.

Ces grands serviteurs de l’Etat sénégalais ont contribué à bâtir le Sénégal et à consolider sa nation, dans une République démocratique et respectée aux quatre coins du monde. Pour ceux de sa génération, Mamadou Moustapha Bâ compte parmi les continuateurs de la belle tradition d’excellence et de leaders émérites au service du Sénégal.

Le parcours d’un produit achevé de l’école sénégalaise

Si l’école sénégalaise voulait illustrer sa qualité, nonobstant les secousses qu’elle enregistre depuis 1968, elle pourrait offrir en gage les brillants sujets qu’elle a fait éclore, depuis Léopold Sédar Senghor jusqu’à Souleymane Bachir Diagne, sans omettre Cheikh Anta Diop et autres talents exceptionnels.

Mamadou Moustapha Bâ n’est pas éloigné de ces étoiles brillantes de la constellation de notre intelligentsia. Son brillant parcours scolaire passé au Prytanée militaire Charles Ntchororé de Saint-Louis du Sénégal, d’où sont sortis nombres de leaders africains d’hier et d’aujourd’hui, est éloquent, tant sélectif est le concours, qui en autorise l’accès aux jeunes africains sortis de l’école primaire.

Au sortir de ce creuset d’excellence, il accéda à la non moins prestigieuse Ecole Nationale d’Economie Appliquée de Dakar d’où il est sorti nanti du Diplôme en 1991, pour aussitôt intégrer le Ministère de l’Economie et des Finances, pour un long bail qui se poursuit aujourd’hui, au faîte de ce département névralgique du présent et de l’avenir du Sénégal.

Un bail indéfectible avec son Ministère

Trois décennies durant, la passion entre l’homme et son ministère n’a été entrecoupée que par des séquences de formation qui affutèrent son expertise pointue et sa maîtrise de la gouvernance économique et financière au Sénégal.

Diplômé de politique de développement, Master en Gestion et Administration publique et toujours major de sa promotion, Mamadou Moustapha Bâ a marqué son passage d’une pierre blanche à l’Institut de Politique et de gestion du développement de l’Université d’Anvers en Belgique.

Au talent, Mamadou Moustapha Bâ ajoutait des qualités qui forcent naturellement le leadership, la patience résolue, l’ardeur au travail inépuisable, le calme olympien, l’attachement à un esprit d’équipe inébranlable soutenue par une force de caractère et de persuasion irrésistible.

Naturellement, autant de talents et qualités réunis ne pouvaient laisser indifférents les ministres successifs de l’Economie et des Finances qui se sont succédé à l’Avenue André Peytavin qui, de la Direction de la Coopération économique et financière (DCEF), l’ont porté à la tête de la Direction Générale des Finances en 2014, puis en 2017 de la Direction Générale du Budget.

Rigueur, Discipline, sérieux, abnégation, engagement , compétence et fidélité absolue à l’Etat ont inspiré les hautes autorités sénégalaises à lui proposer à maintes reprises d’occuper des fonctions ministérielles, qu’il a toujours poliment déclinées, choisissant une fidélité sans faille à son Ministère des Finances où, c’est un secret de Polichinelle, il occupe la position de cheville ouvrière et de « tête pensante » depuis longtemps.

Cette belle résistance républicaine, toute d’humilité et de modestie, a cédé devant la dernière sollicitation en 2022 qui l’a placé à la tête de ce ministère, auquel il a dédié trois décennies de sa vie.

S’il fallait reprendre la belle formule anglo-saxonne qui énonce « The right man at the right place », il faudrait l’illustrer par la présence de l’homme qu’il faut, Mamadou Moustapha Bâ, à la place qu’il faut, Ministre des Finance et du Budget de la République du Sénégal. A travers ce choix apprécié par l’écrasante majorité des Sénégalais, le Président Macky Sall a eu incontestablement la main heureuse.

Mamadou Moustapha Bâ illustre à ce point, cette belle symbiose qu’au plus fort de l’adversité au sein du parlement sénégalais, son talent, son expertise, son leadership, son assiduité et les réponses pertinentes apportées aux questions soulevées par les députés, ont contribué au vote à la majorité du budget des différents ministères et de la Loi des Finances. Tenants du pouvoir et opposants s’accordant sur son professionnalisme convaincant, son exquise courtoisie, son éloquence séduisante et sa démarche pédagogique et respectueuse à tout point de vue.

Un des ténors de l’opposition radicale ne manque pas de lui reconnaître le statut de rare personne du Gouvernement avec qui il peut parler, lui avouant le respect et l’admiration qu’il porte à un cadre sénégalais parmi de nombreux autres dans le pays qui tiennent bien leur rang.

Assurément, l’argentier de l’Etat honore son rang et fait renaître une belle espérance à ceux qui doutent encore des solides ressorts qui tiennent ce pays, dont l’un des maillons forts est la richesse et la qualité de ses ressources humaines.

Un Homme De Son Temps

Les lourdes tâches qu’il porte sur ses épaules et son prestigieux parcours scolaire et universitaire, n’ont pas tué en Mamadou Moustapha Bâ, son attachement à son être énégalais, amoureux de son terroir et attaché à sa culture. Ayant baigné dans l’environnement du Ngoyaan qui berça le Saloum et au-delà, le Sénégal entier, il est très attaché à la culture sénégalaise.

Aussi bien à l’aise dans un strict complet moderne, il n’hésite point à se mettre en habit traditionnel, mettant en valeur son port et son élégance sénégalaise bien affirmé.

Porté à la tête du département stratégique dans un contexte mondial secoué par les crises concomitantes de la COVID 19 et de la guerre en Ukraine, Mamadou Moustapha BA met une énergie titanesque à la tête des effectifs, de son Ministère pour maintenir le Sénégal à flot et traverser le gué des incertitudes économiques et troubles sociaux susceptibles de germer de l’inflation forte et du chômage des jeunes.

« Bosquier », surnom que lui ont donné ses amis de jeunesse, est un amoureux du football, qu’il a pratiqué assidûment avec un réel talent. Un surnom qu’il a hérité de l’illustre footballeur international français des années 60 et 70, Bernard Bosquier qui a fait les beaux jours de Alès, Sochaux, Saint-Étienne, Marseille et Martigues.

A l’image de l’autre Bosquier, Oumar Ndiaye de l’US Gorée et de l’équipe nationale du Sénégal des années 70, qui avait tiré le dernier penalty du match Sénégal - Zaïre, un certain jour de Tabaski de l’année 1976 à Kinshasa, après Christophe Sagna, Badou Gaye, Yamagor Seck et Léopold Diop, qui a permis aux lions de Pape Diop, d’éliminer les Zaïrois, Mamadou Moustapha Bâ, supporter de l’US Gorée, brillant footballeur, fier et heureux de porter ce pseudonyme, aimait toujours, lui aussi, tirer le 5e penalty de son équipe afin de lui offrir la victoire.

Stratège brillant et meneur d’hommes reconnu, il peut, guidé par sa foi inébranlable en Dieu et son talent reconnu, continuer d’assurer et de rassurer au Sénégal qui en a besoin, à l’entame de l’année 2023 qui précède celle de 2024, qui marquera le terme du mandat en cours du Président de la République.







Abdoulaye Fofana Seck