leral.net | S'informer en temps réel

Manko taxawu senegaal: Hélène Tine quitte la coalition au pouvoir pour celle de l’opposition


Rédigé par leral.net le Lundi 8 Mai 2017 à 13:43 | | 0 commentaire(s)|

La saignée se poursuit à Benno Bokk Yakaar. Après le député Mansour Sy Djamil et son mouvement Bës Du Ñakk, un autre parlementaire, Hélène Tine, a lâché la coalition au pouvoir. Selon Actusen qui a donné la nouvelle, la députée thiessoise, leader du «Mouvement pour un Sénégal d’éthique et de transparence» a été travaillée par Moussa Tine, un des leaders d’Initiative 2017, qui comprend entre autres, les socialistes du camp de Khalifa Sall et le Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye.

D’ailleurs, ce départ de la mouvance présidentielle ne saurait être une surprise. Ce n’était plus qu’une question de temps et d’opportunité. Depuis un bon moment, Mme Tine s’était distinguée par sa liberté de ton et ses prises de position, aussi bien à l’Assemble nationale que sur les grands débats qui agitent le pays, comme la question du pétrole et du gaz, à propos de laquelle elle réclame une commission d’enquête parlementaire. Ces prises de position le plus souvent aux antipodes de la position de ses alliés du régime, avaient fini de la pousser hors de Bby.

Toujours selon le site dirigé par Daouda Thiam, c’est tout naturellement qu’elle a décidé de regagner la dynamique unitaire en cours de l’opposition, qui est aujourd’hui à une douzaine de partis et mouvements, dont les plus grandes formations et les leaders les plus en vue de l’opposition.

L’arrivée d’Hélène Tine au sein de la coalition de l’opposition (Mankoo Taxawu Senegaal) sera sans doute un appoint de taille au niveau de Thiès. Toujours dominée par Idrissa Seck de Rewmi, Thiès a vu ces dernières années une percée de l’Apr (qui y compte plusieurs responsables de haut niveau) et de ses alliés. Mais avec Hélène Tine et son mouvement à ses côtés, en plus des autres grandes formations de l’opposition, Rewmi doit pouvoir être une locomotive redoutable pour pouvoir larguer Bby loin derrière lors des élections législatives.

Les Echos