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Manque d’eau, d’électricité et de routes: Porokhane, ville de Sokhna Diarra Bousso, crie son désarroi

Porokhane, une commune emblématique parce qu’elle a vu naître la vénérée Mame Diarra Bousso, mère de Serigne Touba, connaît des difficultés liées aux manque d’eau, d’électricité et d’infrastructures routières. Les populations sont sorties en masse pour dénoncer cette situation et prier les autorités de revoir leur copie par rapport à ces problèmes. "Le Témoin"


Rédigé par leral.net le Mardi 6 Juillet 2021 à 17:06 | | 0 commentaire(s)|

Commençons par la problématique de l’enclavement de la cité sainte de Porokhane. Les habitants de la commune ont l’impression que cette partie du département de Nioro est laissée à elle-même par les autorités centrales et locales.

En effet, si l’on se fie à leurs dires, Porokhane vit un enclavement tel qu’il faut avaler des heures pour relier deux points situés pourtant, à seulement 4 km l’un de l’autre.

Cette question est si importante pour les populations de Porokhane ont organisé deux jours durant, un rassemblement pour alerter les autorités qui semblent faire la sourde oreille à leurs revendications. Les manifestants ont expliqué que la quasi-totalité des villages de cette commune sont déconnecté du reste des localités environnantes.

En exemple, le premier adjoint au maire de Porokhane, Mamadou Bpa rappelle que Keur Alé Bassine, Keur Alé Samba, Pakala, Thikate, entre autres localités, bien que dans la même commune, semble éloignées les unes aux autres de plusieurs kilomètres faute de route qui les relie, ce qui tue leurs économies.

Ce qui est encore plus déplorable c’est, d’après Dièye, « des morts sont enregistrées dans certaines localités car, avec les pistes accidentées, les baobolong, les accidents sont fréquents ».

Suffisant pour qu’il interpelle les autorités à revoir leur copie sur cette question de l’enclavement. Selon l’adjoint au maire de Porokhane, il en serait de même pour l’électrification de Porokhane puisque seul un petit nombre de villages bénéficie du courant. Les femmes, justement, en prenant la parole, ont déploré l’inexistence de moulins à mil faute d’électricité.

Elles sont obligées de sortir de la commune pour pouvoir faire moudre leurs céréales. L’eau, source de vie, est selon les manifestants presque introuvable dans la commune. A preuve, cette cité religieuse vit encore à l’ère des puits pour s’abreuver et faire ses toilettes. Des puits jugés insuffisants pour alimenter tous les villages et même le chef-lieu de la commune.

Pour clore le tout, les populations de la zone disent inconcevable au regard des retombées économiques du Magal annuel de Porokhane, aucune réalisation conséquente n’ait été faite par l’équipe municipale dans les domaines infrastructurel, de l’emploi, de l’éducation, entre autres. Ce, alors que rien que les rentrées de fonds annuelles à l’occasion du Magal, suffisent pour développer la ville de Mame Diarra Bousso.






Le Témoin