leral.net | S'informer en temps réel

Mansour Faye sur l'assainissement urbain : "Ce que nous avons fait en 3 ans est largement supérieur à ce qui a été fait depuis 20 ans"

Le ministre de l’Hydraulique et de l'Assainissement, Mansour Faye, a procédé, ce lundi, à l'ouverture d'un atelier qui a pour thème : "Approches innovantes en assainissement urbain en Afrique subsaharienne". L'objectif de cette rencontre de trois jours, qui regroupe une cinquantaine de participants venus de divers pays d'Afrique, est de capitaliser les leçons apprises dans le cadre des projets d'assainissement.


Rédigé par leral.net le Lundi 3 Octobre 2016 à 15:17 | | 0 commentaire(s)|

L'assainissement en milieu urbain reste un casse-tête pour les pays d'Afrique subsaharienne. En dépit des efforts annoncés, aucun Etat n'a pour le moment atteint les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Mais, selon Mansour Faye, l'assainissement urbain nécessite énormément de moyens et de ressources en terme de réalisation des ouvrages. "Nous savons que nos budgets ne suffisent pas. Pour cela, nous nous sommes dit qu'il faudrait procéder à des stratégies et approches innovantes en assainissement urbain au niveau de l'Afrique pour pourvoir atteindre les objectifs du développement durable par une vision africaine sur l'assainissement", a indiqué le ministre qui procédait, ce lundi, à l'ouverture d'un atelier dont "l'objectif est de capitaliser les leçons apprises dans le cadre des projets d'assainissement.

L'expérience a montré que les financements nécessaires pour le financement de l'eau et de l'assainissement sont tellement importants qu'il ne peuvent être couverts rien qu'à partir de financements d'origine publique. Quel que soit ce que va apporter la communauté internationale à travers des dons et subventions qu'on va apporter au pays, ça ne sera pas suffisant. Il faut tout faire pour mobiliser d'autre ressources", a, pour sa part, souligné Jean-Michel Ossete, coordonnateur de la Facilité Africaine de l'Eau, organisatrice de l’atelier.

Prenant l'exemple du Sénégal en terme d'assainissement urbain, Mansour Faye a affirmé que notre pays est un pionnier en Afrique. "Nous avons développé, depuis 2012, des stratégies qui nous permettent d'assurer aux populations un assainissement. Parmi ces innovations, on a noté la réalisation des ouvrages semi-autonomes et des stations de boues de vidange. Nous sommes en cours d'expérimentation d'un microprocesseur financé par la fondation Bill et Melinda Gates permettant non seulement de collecter les boues de vidanges mais de les valoriser en terme de produits", a-t- il indiqué avant d'argumenter : "Comme je l'ai dit, au niveau du Sénégal, nous sommes en train non seulement de mobiliser les ressources mais aussi l'expérience que nous développons en terme d'assainissement de pouvoir atteindre l'universalité d'ici trois à quatre ans. Les ressources que nous avons mobilisé pendant 3 ans sont largement supérieures à celles mobilisés depuis 20 ans. L'assainissement, pour nous, est très important et nous allons nous y atteler pour que nos populations puissent en bénéficier. Nous avons un programme pour la réhabilitation de la station de pompage de Cambérène, financée à hauteur de 40 milliards FCfa qui va contribuer à démultiplier par 3 la capacité de traitement des eaux usées de Dakar. Nous avons lancé les travaux de la Cité Soleil et nous sommes dans une dynamique de blocage finale du programme de dépollution de la baie de Hann. Cela va permettre de traiter non seulement l'ensemble des eaux usées de Dakar mais, en plus, il y a d'autres projets en cours de réalisation. Tout cela va permettre de maîtriser l'assainissement au niveau de Dakar et dans d'autres localités du pays où l'Onas intervient".