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Marche de la CAP face à la « situation alarmante » des médias


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Mai 2017 à 12:50 | | 0 commentaire(s)|

Marche de la CAP face à la « situation alarmante » des médias

 (APS) – La Coordination des associations de presse (CAP) organise, ce mercredi, Journée mondiale de la liberté de la presse, une marche face à "la situation alarmante" que vit le secteur des médias.

 Cette marche prévue dans l’après-midi s’inscrit dans le cadre d’un plan d’actions "pour une sortie de crise" illustrée par "l’environnement économique des médias, la situation sociale des travailleurs, les menaces sur la stabilité du pays, la gestion de la Maison de la presse, le Code de la presse".

 "C’est tout simplement la liberté de presse qui est menacée au Sénégal", selon les responsables de la CAP qui estiment que "depuis près d’une décennie, aucun acte structurant n’a été posé pour organiser, encadrer le secteur de la communication, notamment des médias".

 Prenant la parole lors de la cérémonie de remise des cahiers de doléances au chef de l’Etat, le 1er mai, le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), Ibrahima Khaliloulah Ndiaye a interpellé Macky Sall sur l’attribution "sauvage" des fréquences de radios et de télévisions, la gestion de la Maison de la presse et le Code de la presse.

 Le gouvernement va adopter sous peu le projet du nouveau Code de la presse après son nettoyage et demander son vote par l’Assemblée nationale, a assuré le président de la République.

 "Il y a des choses à revoir. Nous avions exigé nous-mêmes que le projet de Code soit présenté. Il est dans sa dernière mouture, nous allons enlever les scories et ce qui ne paraît pas être conforme à l’esprit de la Constitution et des lois. Et si cela est fait dans pas longtemps, nous allons l’adopter formellement et l’envoyer à l’Assemblée nationale et demander son vote" a-t-il dit.

 Selon le président Macky Sall, le projet du Code de la presse a été examiné mercredi 26 avril en Conseil des ministres.

 "Il y a eu des amendements puisque nous devons veiller sur certains concepts qui sont en contradiction avec d’autres lois", a-t-il rappelé, réitérant le soutien de l’Etat pour l’adoption du nouveau Code de la presse.

 Pour la Maison de la presse, Macky Sall a affirmé que les professionnels seront associés dans la gestion et le Conseil d’administration, invitant le gouvernement à engager les discussions pour régler le problème.

Macky Sall qui a annoncé la distribution en cours de l’enveloppe de 700 millions de l’aide à la presse a souligné qu’il "faut que les patrons de presse travaillent avec le gouvernement et les syndicats pour régler le problème de la Convention collective dans le milieu de la presse, de salaires et de cotisations sociales".

Dans un communiqué reçu à l’APS, l’Union pour le fédéralisme et le démocratie (UDF Mbolomi, mouvance présidentielle) exprime sa "solidarité" aux journalistes à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse et de la manifestation "face aux menaces de la Liberté de Presse".

 "Nous réaffirmons notre solidarité et notre soutien constant à tous ceux qui luttent pour une Presse libre en Afrique et dans le Monde. La Liberté de la Presse constitue un socle pour la Démocratie, et il n’y a pas de liberté de Presse lorsque les Professionnels de l’information et de la Communication Sociale travaillent dans des conditions de peur ou de pauvreté", selon la formation du Pr Pape Demba Sy.

 *Une presse libre fait progresser la paix et la justice pour tous, a estimé pour sa part le Secrétaire général de l’ONU, qui lance un appel pour que "cessent toutes les formes de répression à l’encontre des journalistes".

 "Je lance un appel pour que cessent toutes les formes de répression à l’encontre des journalistes, parce qu’une presse libre fait progresser la paix et la justice pour tous", écrit Antonio Guterres, le SG de l'ONU, dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, à célébrer, ce mercredi.

 "Les journalistes se rendent dans les endroits les plus dangereux pour prêter leur voix à ceux qui n’en ont pas. Les professionnels des médias sont confrontés à la diffamation, aux agressions sexuelles, aux emprisonnements, aux coups et blessures et même à la mort", selon le patron de l’ONU.

 Antonio Guterres estime que le monde a besoin "de personnalités fortes pour défendre la liberté des médias. C’est là une exigence primordiale pour faire barrage à la désinformation ambiante".

 "Et chacun d’entre nous doit se battre pour défendre le droit à la vérité. Protégeons les journalistes, car leurs mots et leurs images peuvent changer le monde", écrit M. Guterres.

 APS