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Massacre de Borofoye: Les hommes de César Atoute Badiate pointés du doigt

Treize jeunes dont trois d'origine bissau-guinéenne, exploitants forestiers, ont été tués, ce samedi, dans la foret de Borofaye, par des éléments supposés appartenir au Front sud du Mouvement des forces démocratiques de Casamance dirigé par César Atoute Badiate.


Rédigé par leral.net le Lundi 8 Janvier 2018 à 12:20 | | 0 commentaire(s)|

L'on en connaît un peu plus sur l'attaque perpétrée par une bande armée contre des exploitants forestiers dans la foret de Borofaye, située dans la commune de Boutoupa-Camaracounda, département de Ziguinchor. Selon un blessé de cette tuerie, les victimes ont été forcées à se coucher par terre par leurs bourreaux avant d'ouvrir le feu sur elles. Ces jeunes se s'étaient rendus en forêt à la recherche de bois où ils ont été capturés par une bande armée.

Trois Bissau-Guinéens font partie de ce carnage dont les corps sans vie se trouvent à l’hôpital régional de Ziguinchor, où plusieurs personnes ont afflué, aussitôt après avoir appris la nouvelle macabre, pour avoir des nouvelles de leurs parents. Les corps de ces trois Bissau-Guinéens sont entre les mains de la gendarmerie sénégalaise pour les besoins de l’enquête et les opérations d'autopsie.

Situé à quelques encablures de la commune de Nyassia, le village Boforaye-Bayottes, tout comme Badème et Bagam ont tous été déguerpis depuis belle lurette, du fait du conflit en Casamance, mais surtout, de la présence de mines. Depuis quelques années, les populations, pour la plupart installées à Ziguinchor et environs, évoquent le désir ardent de retour au bercail. Il faut souligner que cette partie du département de Ziguinchor constitue la "zone rouge" que le Front sud (les hommes de César Atoute Badiate) a interdit de franchir, dans le cadre du déminage humanitaire. Est-ce parce que ces exploitants forestiers ont fait fi de cette interdiction ? La question est sur toutes les lèvres dans la capitale méridionale du pays.

Toutefois, il faut souligner que la tension reste vive dans cette zone, où des jeunes de Toubacouta avaient récemment été emprisonnés, après avoir eu maille à partir avec des exploitants forestiers. C'est aussi peut-être en représailles contre cet emprisonnement que la bande armée a perpétré cette attaque qui, aucunement, ne doit remettre en cause la longue accalmie qui prévaut en Casamance et le processus de paix en cours.




Enquête

La Rédaction