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Mavinga et Mangala, symboles de la faillite des Bleuets

Eliminés piteusement par la Norvège hier, les Bleuets ont affiché des carences individuelles très inquiétantes au regard du CV affiché par certains d'entre eux.


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Octobre 2012 à 14:49 | | 0 commentaire(s)|

Mavinga et Mangala, symboles de la faillite des Bleuets
Ceux qui n’ont pas vu la rencontre et qui ont ouvert L’Équipe ce matin ont dû être interpellés par les notes attribuées aux Bleuets après leur défaite en Norvège. La plus élevée atteint 3, la plus basse 1. Effectivement, aucun joueur n’est sorti du lot et la faillite est avant tout collective avant d’être individuelle. Mais il faut malgré tout s’interroger sur cette sortie de route peu commune.

Qu’ils étaient fiers et beaux nos Bleuets après le match aller gagné 1 à 0 ! Cela fanfaronnait presque. Mais voilà, au retour, dans l’engagement, ils ont été mangés par des Norvégiens peut-être moins talentueux mais beaucoup plus déterminés. Cela n’aurait pas dû suffire à chambouler les certitudes françaises. Comment croire qu’un Varane, qu’un M’Vila ou un Cabella soient autant surpris par la hargne adverse ?

Car la génération 1990-1991 qui se présentait pour le futur Euro était loin de ressembler à de la bleusaille. Des joueurs confirmés de Ligue 1, d’autres en provenance de grands clubs européens, comment ont-ils pu se faire marcher dessus ? Les faillites individuelles sont nombreuses. La plus visible restera celle de Mavinga, à la rue. Pas souvent titulaire à Rennes, il avait été préféré notamment à Ghoulam pour imposer sa puissance physique. Résultat, il a été totalement dépassé dans l’engagement. Mais que dire de Mangala, tellement loin de ses habituelles prestations !

Impliqué sur trois buts, il a affiché des lacunes rédhibitoires, formant avec Varane une charnière en mousse. D’ailleurs, le jeune Français du Real Madrid n’est lui non plus pas exempt de tout reproche, battu dans de trop nombreux duels. Face à une équipe qui a joué tous les coups en contre à la perfection, le manque de replacement défensif de Cabella et Knockaert aura également été remarqué.

Bien sûr, les choix de Mombaerts feront jaser (Pajot en numéro 10, Griezmann sur le banc) mais les onze hommes présents sur la pelouse avaient normalement accumulé l’expérience nécessaire pour aborder ce match de la bonne manière. Cela ne s’est jamais vu. Ces Bleuets-là rejoindront certains illustres prédécesseurs dans la case gâchis. Et ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes.

Aurélien Léger-Moëc