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Mbougar Sarr répond à ses détracteurs et invite Macky Sall à ne pas se représenter…


Rédigé par leral.net le Vendredi 31 Décembre 2021 à 10:00 | | 0 commentaire(s)|

Son roman « De purs hommes », qui traite de l’homosexualité et de l’homophobie au Sénégal, a reçu de l’association Verte Fontaine et des Editions du Frigo, le Prix du Roman gay.

Ce qui a valu à Mouhmaed Mbougar Sarr, les foudres de certains sur les réseaux sociaux qui l’accuse de soutenir les LGBT. Interpellé par « Jeune Afrique », il déclare qu’"il se serait bien passé de la polémique qui lui prête des intentions invraisemblables et l’éloigne de la littérature". Sarr soutient qu’il doit « accepter de vivre avec, c’est-à-dire ne pas répondre à toutes les polémiques, refuser de comparaître devant tous les tribunaux institués pour clarifier des positions. Mon tribunal, c’est ma conscience. Mes juges, ce sont mes livres. Je voudrais demeurer un écrivain, quelqu’un qui assume ces moments de tension créés par le langage littéraire, lequel est subtil, ambigu, fait de malentendus. Cette ambiguïté, dérangeante pour certains, moi, m’intéresse ».

Selon "Rewmi", le lauréat du prestigieux prix Goncourt 2021 s’est prononcé sur la polémique autour d’une probable troisième candidature du chef de l’Etat sénégalais. «J’espère fortement qu’il ne se représentera pas. Il aurait ainsi les coudées franches pour mener à terme ses différents projets pour le Sénégal. Pour en avoir discuté avec lui lors de son passage à Paris, je sais qu’il en a un certain nombre. Il lui serait tellement plus simple de s’en occuper s’il était libéré de l’équation du troisième mandat », lui conseille-t-il. Il invite le chef de l’Etat à se remémorer le souvenir de son prédécesseur : « L’exemple du président Abdoulaye Wade devrait suffire à l’en dissuader. En mars 2021, le président a eu un aperçu de ce dont la jeunesse révoltée est capable, même si cette colère-là n’était pas motivée par son éventuel troisième mandat. La population jeune est si désespérée qu’aller mourir dans la rue lors de manifestations lui semble d’une grande banalité ».

Ndèye Fatou Kébé