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Me Abdoulaye Babou, secrétaire général de l’Alliance pour l’alternance «Au plan juridique, le cas de Khalifa Sall n’est pas le même que celui de Karim Wade»

Le Secrétaire général de l’Alliance pour l’alternance (Alal), Me Abdoulaye Babou, analyse les condamnations de Karim Meïssa Wade et Khalifa Ababacar Sall, sur la recevabilité de leur candidature en vue de la prochaine Présidentielle. Il reste convaincu que le premier ne pourra pas être candidat, contrairement au second, qui a toutes les chances de courtiser le suffrage des Sénégalais.


Rédigé par leral.net le Mercredi 4 Juillet 2018 à 10:26 | | 0 commentaire(s)|

Me Abdoulaye Babou, secrétaire général de l’Alliance pour l’alternance «Au plan juridique, le cas de Khalifa Sall n’est pas le même que celui de Karim Wade»
Suite au rejet de la demande d’inscription du candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds), Karim Meïssa Wade, sur le fichier électoral par la Direction générale des élections (Dge), Me Abdoulaye Babou, Secrétaire général de l’Alliance pour l’alternance (Alal), éclaire la lanterne des Sénégalais en sa qualité de juriste. Réitérant ses propos, Me Babou reste convaincu que Wade-fils (Karim) ne pourra être candidat à la Présidentielle de février 2019.

«Je me suis prononcé depuis très longtemps, en disait qu’il ne pouvait même pas être électeur, parce que l’article L31 du Code électoral s’y opposait à cause de sa condamnation devenue définitive», souligne Me Babou. Selon lui, même ceux qui étaient chargés des inscriptions, avaient laissé faire. Jamais Karim Wade ne pourrait présenter une candidature à la Présidence de la République. « Le Conseil constitutionnel allait se rendre compte de son inéligibilité en déclarant sa candidature irrecevable, même la Loi permet à un candidat à la Présidence de la République de s’y opposer», explique-t-il.

Contrairement à la condamnation de Karim Meïssa Wade, Me Babou ne doute aucunement de la recevabilité de la candidature de Khalifa Ababacar Sall, maire de la Ville de Dakar, malgré qu’il soit dans les liens de la détention. « Au plan juridique, le cas de Khalifa Sall n’est pas le même que celui de Karim Wade», affirme-t-il. Avec les recours entamés par les avocats de Khalifa Ababacar Sall, déjà avec l’appel dont l’avis n’est pas encore donné, en connaissance de cause, Me Babou reste convaincu que cette affaire de la Caisse d’avance ne connaît pas encore son épilogue.

« Là où nous en sommes, l’affaire est en appel. Elle prendra au moins deux ou trois mois avant d’être jugée. Même si la peine de Khalifa Sall est confirmée en appel, cela n’empêche pas ses avocats de faire un pourvoi en cassation devant la Cour suprême. S’il y a pourvoi en cassation, les sanctions pénales sont suspensives, on ne les applique pas», explique-t-il. « Condamné à 5 ans de prison ferme, c’est suspendu avec l’appel. Le Code électoral ne peut pas en faire état, le Conseil constitutionnel idem, tant que la Cour suprême n’aura pas rendu une décision définitive», poursuit-il.

Selon lui, ce cas de figure prendra du temps et sans cela, Khalifa Sall a toutes les chances de pouvoir se présenter. « L’appel durera au moins trois mois, pour une question d’expérience professionnelle, si vous soumettez un dossier à la Chambre correctionnelle de la Cour suprême, il(le dossier) prend au minimum un an. C’est la règle. Donc, d’ici un an, l’affaire de Khalifa Sall ne pourra pas être jugée», martèle Me Abdoulaye Babou.





L’Observateur