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Me El Hadji Diouf attaque l'agent judiciaire de l'Etat, Antoine Félix Diome, Me Baboucar Cissé riposte


Rédigé par leral.net le Mardi 23 Janvier 2018 à 17:14 | | 0 commentaire(s)|

Dans sa plaidoirie, Me El Hadji Diouf, engagé par la Ville de Dakar comme partie civile, exhibe la réponse du Conseil municipal au préfet de Dakar. Dans ce courrier, la Ville de Dakar rappelle au représentant de l’État que les fonds visés dans cette affaire sont « exclusivement des fonds propres » de la collectivité locale. De ce fait, la municipalité est fondée à se constituer partie civile.
 
Dans le même courrier, la Ville de Dakar ajoute que le maire étant poursuivi dans cette même affaire, il ne ​peut valablement pas y représenter la mairie. « Par conséquent, le conseil municipal ne procédera pas à une seconde lecture de la délibération », assène le courrier.
 
Le seul recours qui reste au préfet de Dakar est donc la Cour Suprême, affirme l’avocat.
 
Et Me Diouf d’enchaîner ensuite en demandant au juge de ne pas donner la parole aux avocats de l’État parce que Antoine Félix Diome, l’agent judicaire de l’État (AJE) « a plaidé sa propre cause lui-même ». Pour l’avocat, si une partie civile souhaite plaider sa propre cause, ses avocats ne peuvent plus prendre la parole.
 
Le juge ne tient visiblement pas compte de cette demande : Me Baboucar Cissé, avocat de l’État, prend la parole immédiatement après. L’avocat s’étonne que, sur les quatre avocats représentants la Ville de Dakar, seul Me Diouf s’est effectivement présenté à la barre pour plaider leur cause.
 
Il cite les neuf avocats de la défense qui ont plaidé pour que la Ville de Dakar se constitue partie civile. « C’est la première fois que je vois une défense appuyer une constitution de partie civile dans un procès », tonne l’avocat d’une voix forte, comme à son habitude.
 
Pour lui, la Ville de Dakar cherche à repousser l’examen au fond de l’affaire par des procédures dilatoires. Il n'en veut pour preuve que, plutôt que de se constituer partie civile dès le mois de mars, la Ville avait alors préféré sortir un communiqué pour soutenir les prévenus.





 
Avec Jeuneafrique.com