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Me Ousmane Sèye sur l’affaire Khalifa Sall : « un procès politique n’est pas possible au Sénégal

Les poursuites pour des raisons politiques n’aboutissent souvent pas à des procès. C’est l’avis de Me Ousmane Sèye, qui écarte Khalifa Sall de ce lot car, dit-il, le maire de Dakar est poursuivi pour des délits prévus par le Code pénal.


Rédigé par leral.net le Lundi 18 Décembre 2017 à 12:49 | | 0 commentaire(s)|

Me Ousmane Sèye sur l’affaire Khalifa Sall : « un procès politique n’est pas possible au Sénégal
« Il y a beaucoup d’intoxication et de désinformation dans cette affaire ; un procès politique concerne une personnalité politique avec des délits politiques et des juridictions politiques. Ce qui n’est pas possible au Sénégal. Même la Haute cour de justice n’est pas une juridiction politique », a déclaré hier, Me Ousmane Sèye, à l’émission Grand Jury de la Rfm. L’avocat membre de la mouvance présidentielle, a réfuté toute politisation du dossier de la caisse d’avance de la ville de Dakar qui vaut aujourd’hui à Khalifa Sall et 5 de ses collaborateurs, un emprisonnement depuis plus de 9 mois. D’ailleurs, fait retenir le leader du Front républicain (Fr), lors du procès, « vous n’entendrez jamais le juge poser à Khalifa Sall des questions qui ont trait à ses fonctions politiques relatives à ses ambitions politiques, à ses activités politiques mais des questions sur les chefs d’inculpation ».

Dans le même ordre d’idées, l’ancien avocat de l’Etat dans le dossier des Chantiers de Thiès, rappelle les cas d’Idrissa Seck et Macky Sall sous le régime de Wade. « Si des poursuites se sont engagées contre des personnes pour des faits politiques, le juge les a souvent relaxées. La convocation de Macky Sall à la police s’est arrêtée là. Idrissa Seck, qui a été poursuivi, a finalement eu un non-lieu (après 7 mois de prison). On peut déclencher des poursuites pour des raisons politiques mais on ne peut pas poursuivre pour des faits qui ne sont pas prévus par le Code pénal », plaide Me Sèye.

Tout le contraire de Khalifa Sall qui, selon Me Seye, « est poursuivi pour des faits prévus par les articles 152, qui parle de détournement d’argent, 379, pour escroquerie, 130, pour faux et usage de faux ».




Le Quotidien