leral.net | S'informer en temps réel

Me Ousmane Sèye sur la rencontre entre BBY et les avocats de l'Etat : "La justice ne juge pas les personnes mais les faits"

Le coordonnateur de la coalition pour l'émergence (Cpe) Taxawu Senegal, qui a récemment intégré Benno Bokk Yakaar, n'a pas caché, selon Libération, sa désapprobation quant à l'objet de la rencontre entre la coalition présidentielle et les avocats de l'Etat. Il estime que ladite rencontre devait plutôt être axée sur l'aménagement de la loi sur la Crei et non sur un procès en cours.


Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Avril 2015 à 11:01 | | 2 commentaire(s)|

Me Ousmane Sèye sur la rencontre entre BBY et les avocats de l'Etat : "La justice ne juge pas les personnes mais les faits"
"On devait convoquer cette rencontre bien avant car, il n'est pas opportun de faire des commentaires sur un procès en cours", a indiqué Me Ousmane Sèye avant de préciser, selon le journal, que ce procès devant la Crei n'est pas celui de Karim Wade comme semble le croire l'opinion. "La justice ne juge pas les personnes mais plutôt les faits. Le procès n'oppose pas le pouvoir à l'opposition mais l'Etat du Sénégal à un citoyen", indique le patron de la Cpe Taxawu Sénégal. Pour lui, "l'objet de la rencontre devait être axé sur l'aménagement des modes de fonctionnement de la Crei. Parce que la lutte contre la corruption, c'est un combat que le président de la République lui-même a engagé en mettant en place un certain nombre de dispositions préventives telles que l'Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et la déclaration de patrimoine". Aussi, Me Sèye souligne-t-il la nécessité de conformer la loi sur l'enrichissement illicite à la réglementation internationale. "La loi doit être conforme aux nouvelles Conventions internationales. On doit également l'harmoniser avec le Code pénal et le Code électoral", préconise-t-il. En ce qui concerne l'absence de recours, Me Ousmane Sèye réaffirme sa position sur la question : "Comme on juge tous les jours des délinquants dans les juridictions de droit commun, pourquoi ne pas juger les délits de l'enrichissement illicite dans ces juridictions ? C'est pourquoi, il faut réaménager la Crei en prévoyant des voies de recours". Le leader de la Cpe de conclure : "Le Président a une ferme volonté de ¨lutter contre la mal gouvernance mais, il faut des juridictions qui respectent les droits de l'Homme".

Plus d'informations demain sur leral (la rédaction)