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Me Ousmane Thiam, avocat d’Abdou Hakim Mbacké Bao: « Mon client n’est pas un spécialiste en explosif de voitures… »

Si le juge de la Chambre criminelle spéciale venait à suivre le réquisitoire du parquet, Abdou Khakim Mbacké Bao, présumé ex-combattant d’Aqmi au Nord Mali, risque de croupir le reste de sa vie en prison. Mais son avocat, Me Ousmane Thiam a tenté de le blanchir comme neige, lors de sa plaidoirie ce jeudi, malgré les aveux effroyables de son client lors de son interrogatoire.


Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Mai 2018 à 18:29 | | 0 commentaire(s)|

Selon la robe noire, son client n’a jamais été un spécialiste en explosif de voitures lors de son séjour auprès des combattants d’Aqmi. Et les otages suédois, hollandais entre autres, il a eu à les surveiller pour le compte du groupe terroriste.
 
« Pour être un spécialiste en explosif de voitures ou de bâtiments, il faut faire des études poussées. Alors que mon client a arrêté ses études en classe de terminale, après avoir échoué deux fois au baccalauréat », fait remarquer la robe noire.
 
 « C’est par la suite qu’il s’est reconverti en vendeur à la sauvette. Comme il survenait difficilement aux besoins de sa famille, parce qu’il est marié et père d’une fille, il a fait la connaissance du Tunisien, Anas qui lui a promis une vie meilleure au Mali. Au moment de partir, c’est Saliou Ndiaye qui lui a même offert 10 mille francs. Une fois là-bas, il a su que le Mali n’était pas le lieu de ses rêves, il a été obligé de poser des actes pour pouvoir rentrer au Sénégal.

Mais, le procureur l’a dépeint comme une personne dangereuse, en se fondant uniquement sur le procès-verbal sans rapporter la moindre preuve de ses accusations. Le seul fait qu’on peut lui reprocher, c’est d’avoir voyagé. Mais, comme on veut faire plaisir à des gens, on le traite de terroriste avec ses co-accusés
», martèle Me Ousmane Thiam.
 
C’est ainsi qu’il a plaidé l’acquittement à titre principal. Et, une application bienveillante de la loi pour son client qui risque les travaux forcés à perpétuité.




 
 
Kady FATY Leral