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Me Wade sur la tenue d'élections anticipées : "Si Macky Sall ne part pas, je vous prends à témoin, il se passera au Sénégal des choses pires que..."


Rédigé par leral.net le Vendredi 28 Novembre 2014 à 09:06 | | 62 commentaire(s)|

Me Wade sur la tenue d'élections anticipées : "Si Macky Sall ne part pas, je vous prends à témoin, il se passera au Sénégal des choses pires que..."
L'ancien président de la République, Abdoulaye Wade a réitéré hier, son appel à la tenue d'élections anticipées en 2015. Selon lui, "ceux qui disent que c'est anti-démocratique de demander à un président de la République de démissionner sont ignorants. Les élections anticipées, c'est dans toutes les Constitutions". Wade de prendre l'exemple du Burkina Faso. "Blaise Compaoré, il n'y a pas de coup d'Etat, le peuple l'a poussé à démissionner. Nous voulons pousser Macky Sall à démissionner. Parce que s'il ne part pas, je vous prends à témoin, il se passera au Sénégal des choses pires que vous n'aurez jamais imaginées. Dans l'intérêt du Sénégal, Macky Sall doit partir ", a-t-il prévenu. Prenant encore le cas de l'ancien Président américain, Richard Nixon, qui aurait démissionné, selon ses dires, à la suite des attaques dans la presse, suivie d'un vote des députés, Me Wade soutient qu'au Sénégal, "les gens confondent la morale avec le droit. Je parle droit, on a le droit de manifester dans la rue pour demander le départ d'un président de la République ou la dissolution de l'Assemblée nationale". "De grâce, que les gens qui m'écoutent ne viennent pas pour dire qu'on n'a pas le droit de demander la démission de Macky Sall, que c'est antidémocratique. C'est très démocratique. Parce que c'est le seul moyen que le peuple a lorsqu'il y a une collusion entre un gouvernement et un Président qui ne fait pas ce que le peuple réclame et que personne ne réagit, le peuple descend dans la rue, manifeste jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction", martelé-t-il, non sans lancer des piques à l'endroit de ses détracteurs : "Vous avez le droit d'interpréter comme vous voulez ce que j'ai dit. Vous pouvez dire que c'est un appel à l'insurrection, mais moi, je ne vous réponds pas. Ce que j'ai dit, je l'assume. J'ai les moyens d'appeler à l'insurrection et de la contrôler. Mais, je ne veux pas le faire, ce n'est pas ma méthode".