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Menaces, chantage, atteinte aux bonnes mœurs : C'est la fin pour S. Touré qui photographiait de jeunes filles nues avant de les faire chanter

C'est Le Populaire qui donne l'information dans sa livraison du jour. Partagées entre la cupidité et la naïveté, beaucoup de jeunes filles sont tombées dans la nasse d'un agent commercial qui les photographiait nues pour un prétendu spot publicitaire. Des photos que le mis en cause menaçait, ensuite, de balancer sur les réseaux sociaux pour faire chanter ses victimes.


Rédigé par leral.net le Mardi 12 Janvier 2016 à 09:02 | | 0 commentaire(s)|

Déféré au parquet dans la journée d'hier pour les délits de menaces de publication de photos compromettantes sur les réseaux sociaux, chantage, escroquerie et atteinte aux bonnes mœurs, S. Touré a plusieurs victimes à son actif. Mais, l'une d'elle a eu assez de courage pour le dénoncer à la police. Élève dans une école de formation de la place, K. Faye raconte qu'un jour du mois de décembre, elle était dans la cour de l'école avec ses camarades de promo, lorsqu'elle a été approchée par un individu qui s'est présenté comme un agent commercial. Et, après les salutations d'usage, ce dernier lui a expliqué qu'il travaillait pour une maison de beauté qui devait réaliser un spot publicitaire d'un lait de corps appelé "Skinet". L'inconnu a donc poursuivi en lui indiquant qu'il devait sélectionner des jeunes filles pour des séances photo. Des photos sur lesquelles les filles choisies devaient poser nues. Pour mieux ferrer la fille, S. Touré lui dira qu'en réalité il avait besoin de deux jeunes filles et qu'à l'issue de cette séance photo, elle recevra la somme de 600 000 francs Cfa. Une aubaine pour la jeune fille qui a tout de suite donné son accord.

Elle ignorait, selon le journal, qu'elle avait affaire à un pervers et maître-chanteur. Tout de suite, un rendez-vous est fixé avec la fille qui devra retrouver le soi-disant agent commercial dans un appartement sis à la Médina. Une fois sur place, ce dernier lui précisera que la moitié de la somme convenu lui sera versé aussitôt après la séance photo. Rassurée, la jeune fille se dénudera et sera prises dans plusieurs positions. C'est bien plus tard qu'elle saura qu'elle a été bernée. En effet, le mis en cause a commencé à lui demander de l'argent sous peine de publier les photos. "Il m'a demandé 10 000 francs et, lorsque j'ai refusé, il a menacé de publier les photos compromettantes sur les réseaux sociaux", a narré la fille aux enquêteurs du commissariat de la Médina. Aussi, ne voulant pas céder au chantage, elle a tout de suite porté plainte.

L'exploitation du téléphone de S. Touré par la Brigade spécial de lutte contre la cybercriminalité a finalement permis de savoir que ce dernier n'en était pas à son premier coup. En effet, plusieurs jeunes filles nues ou à moitié nues et dans des positions équivoques ont été trouvées sur le téléphone du sieur Touré qui a tout de suite été placé en garde à vue pour nécessité d'enquête. Interrogé, le prévenu a nié les accusations portées à son encontre. Il a néanmoins reconnu avoir effectivement pris les photos de K. Faye qu'il dit avoir prises dans le cadre d'une publicité pour le compte d'une dame qu'il déclare se nommer Estelle sans autre précision.

A signaler selon le journal que, parmi ces photos, il y en a une qui montre les parties intimes d'une femme sur lesquelles était posée une main. A en croire S. Touré, il s'agit de son ex-petite amie. Ce qui laisse croire, d'après nos confrères, que cette prétendue campagne publicitaire n'était en réalité qu'un prétexte pour ferrer ses victimes d'autant qu'il n'était pas en mesure de fournir l'adresse exacte et le lieu de travail de la dame pour qui il dit travailler.