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Mettons-nous tous dans la peau de Mbayang Diop - Par Mme Bineta Bâ Diouf Lambaye


Rédigé par leral.net le Mardi 2 Août 2016 à 11:45 | | 0 commentaire(s)|

Mettons-nous tous dans la peau de Mbayang Diop - Par Mme Bineta Bâ Diouf Lambaye
Je voudrai juste que l’on se mette à imaginer le supplice moral que notre consœur est en train de vivre présentement.

Eh oui Mbayang ne vit plus, il faudra juste, essayer de la ressusciter. Ses nuits sont noires, ses jours sombres. Chaque seconde qui passe est un calvaire pour cette jeune fille de la banlieue dakaroise.

Je ressens dans ma chair que Mbayang Diop a les yeux rivés sur l’échafaud et je me dis que c’est à ce moment fatidique qu’elle a plus besoin de notre solidarité agissante, c’est à ce jour que l’on se doit d’appliquer ce maxime qui nous est si cher : « nitt, nitt moy garabam, l’Homme est le remède de l’Homme ».

Peuple du Sénégal, debout ! Etat du Sénégal debout ! Unissons nos efforts, accordons nos violons, joignons nos prières « na sappe yi jupp, que les rangs soient rectilignes et serrés », nous devons nécessairement arracher notre compatriote des griffes de la mort. Dieu lui-même est miséricorde.

Je sais que nous en sommes capables, ce défi est à relever, et impossible n’est guère sénégalais, il nous suffit juste d’y croire ; que chacun de nous fasse de Mbayang Diop, sa propre fille, sa propre sœur, sa propre femme, ainsi, le compte sera bon. Ok ? Vous m’entendez ?

Nous mangeons, elle a faim, nous rions, elle pleure, nous dansons, Mbayang se tord de douleur, nous nous esclaffons, la belle de Thiaroye-Yeumbeul gémit, et au fond de son trou infeste, elle nous tend la main, prenons cette main juvénile et tirons ensemble pour la sauver.

Je vous renvoie à cet extrait des Derniers jours d’un condamné de Victor Hugo : « chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit jeune et riche avait ses fantaisies. Il s’amusait à me les dérouler, les unes après les autres, sans ordre et sans fin. Brodant d’inépuisables arabesques, cette rude et mince étoffe de la vie. C’était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre, maintenant je suis captif, mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n’ai qu’une pensée, qu’une conviction, qu’une certitude : condamné à mort ! ».

Agissons vite avant qu’il ne soit tard, nous le ferons par nous même et pour nous même.

Que Dieu guide nos pas.

Mme Bineta Bâ Diouf Lambaye
Présidente OCART / RAMPE
bbineta@gmail.com