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Meurtre d'Ibrahima Mbow à Rebeuss : La famille de la victime donne un ultimatum... à la Justice pour arrêter les coupables


Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Août 2017 à 13:23 | | 0 commentaire(s)|

Meurtre d'Ibrahima Mbow à Rebeuss : La famille de la victime donne un ultimatum... à la Justice pour arrêter les coupables
La famille d’Ibrahima Mbow, détenu tué lors de la mutinerie de Rebeuss, est très remontée contre les autorités judiciaires. D’après Magueye Thiam, oncle du défunt et porte-parole de la famille, « il n’y a vraiment pas eu d'avancement dans le dossier ».

« Le Procureur a transmis le dossier au doyen des juges, mais ce dernier, jusqu’à présent, n’a rien fait. La preuve, jusqu’à ce jour, on n'a auditionné personne dans le cadre de cette affaire », explique-t-il.

Ce que la famille ne peut digérer, c’est la tournure rapide que d’autres dossiers plus compliqués prennent, alors que le leur dort encore dans les tiroirs. "On a vu, ces derniers temps, plusieurs, comme l’affaire du drame de Demba Diop, qui ont été menés tambour battant et des auteurs présumés ont été arrêtés en un laps de temps. Pourquoi tant de retard dans le dossier d’Ibrahima Mbow ?", s’interroge M. Thiam. Pourtant, ajoute-t-il «l’affaire devait être traitée plus vite, puisque tout le monde sait que celui qui l’a ou ceux qui l’ont tué sont à Rebeuss »

La famille compte ainsi, si rien n’est fait, dérouler son plan d’actions. « Si d’ici le 20 septembre, anniversaire de son décès, rien n’est fait, si on a aucune assurance par rapport au dossier, on prépare une surprise. Nous allons nous faire entendre parce qu’une justice à double vitesse, nous ne l’accepterons pas », avertit l’oncle du défunt.

Pour rappel, une mutinerie a eu lieu le 20 septembre 2016, après à une grève de la faim menée pendant cinq jours par les détenus, en guise de protestation contre leurs conditions de vie et les longues détentions sans jugement, contre les privilèges accordés à certains d’entre eux, mais aussi contre la qualité de la nourriture.

Pour venir à bout des prisonniers mutins, les gardes pénitentiaires ont utilisé des gaz asphyxiants et tiré des balles réelles. Une bousculade s’en est suivie provoquant près de quarante blesses et la mort de l’un des détenus, Ibrahima Mbow.



Les Echos