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Meurtre sur le paysan Yelli Dieng: Le maçon Momath Ndao écope de 10 ans de travaux forcés

Le maçon Momath Ndao devra encore prendre son mal en patience avant de reprendre sa truelle pour exercer le métier de maçon. Attrait hier devant la cour d’assises de Thiès, il a été condamné à 10 ans de travaux forcés pour des faits qui ont eu lieu en 2008. Il était inculpé de meurtre sur le paysan Yelli Dieng


Rédigé par leral.net le Mercredi 25 Juillet 2012 à 16:15 | | 0 commentaire(s)|

Meurtre sur le paysan Yelli Dieng: Le maçon Momath Ndao écope de 10 ans de travaux forcés
Dans la nuit du 27 Août 2008, aux environs de 4 heures du matin, que faisait Momath Ndao au niveau de l’arrêt du village de Sessène sur la nationale 1 ? Tout le monde se pose cette question encore restée sans réponse et que l’argumentaire de l’intéressé lui-même ne permet pas d’élucider. Toujours est-il que cette fameuse nuit, il a surgi de nulle part, trouvant sur place des femmes avec leurs sacs d’oseille attendant un car « ndiaga ndiaye » pour Mbour. Selon les témoins, il est arrivé sans parler à personne ni saluer. Pire, il s’est mis à uriner sur les sacs d’oseille. Le seul homme présent sur les lieux, la victime Yelli Dieng, accompagnait les femmes pour les aider à embarquer pour Mbour. En lieu et place d’une réponse à l’interpellation de Yelli qui lui demandait de s’éloigner, Momath Ndao a, selon les témoins, !@#$%^&*éné un coup de bâton à Yelli Dieng qui est mort sur le coup. Il résulte du certificat de genre de mort établi le 27 août 2008 par le Dr Abdoulaye Diaw, médecin chef du district sanitaire de Thiadiaye que « la victime Yelli Dieng, dont la tête reposait sur une nappe de sang de 200 millilitres, présentait à l’examen une plaie crânienne (en région occipitale) transversale d’environ 6 cm de longueur, laquelle plaie admet largement un doigt qui a perçu des fragments d’os crânien et ramené des caillots de sang ». Les femmes présentes sur les lieux ont crié pour alerter les villageois qui ont accouru pour pourchasser et maîtriser l’agresseur. Informés d’un homicide volontaire commis sur une personne, les éléments de la brigade de gendarmerie de Thiadiaye ont débarqué sur les lieux aux environs de 5 heures du matin pour constater les dégâts et se rendre compte que le présumé tueur s’appelle Momath Ndao. Cuisiné dans le cadre de l’enquête préliminaire, Momath Ndao déclare qu’il a tout simplement demandé aux dames trouvées sur place si elles étaient en partance pour Kaolack. Il ajoute que Yelli, le seul homme qui était sur place lui a reproché de n’avoir pas salué le groupe, avant de lui demander de déguerpir. Il poursuit qu’il a même pris un bâton pour tenter de lui en administrer un coup mais il l’a esquivé et Yelli est tombé sur la chaussée. Une version réitérée hier à la barre mais non confirmée par les témoins dont l’une a même affirmé avoir vu Momath donné le coup fatal à Yelli. Pour l’avocat général, Momath s’est présenté bizarrement à un endroit où sa présence n’était pas utile et avec un comportement qui frise l’insolence. Selon lui, il s’est mis à invectiver Yelli qui n’a eu d’autre recours que de s’en prendre à lui. Il affirme que c’est bien l’accusé qui est l’auteur de la provocation et les conclusions du certificat de genre de mort et la partie visée, témoignent de l’intention manifeste de donner la mort. Pour la défense, le seul tort commis par l’accusé, c’est d’avoir posé une question à un groupe trouvé près de la route. C’est la question de savoir si ces femmes étaient en partance pour Kaolack. Pour la défense, il y a ensuite eu bagarre et Momath n’a fait que se défendre. Là où la défense a plaidé pour une disqualification des faits en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, l’avocat général a requis une peine de 15 ans de travaux forcés. Finalement l’accusé Momath Ndao a écopé de 10 ans de travaux forcés.



Source:Loffice.sn
Kader KANE