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Migration irrégulière et son lot macabre: ADHA préoccupée par ce drame sous l’œil complice des dirigeants africains et occidentaux

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) tire la sonnette d’alarme face à la recrudescence de la migration irrégulière. Selon les informations relayées par la porte-parole de l’OIM, au moins 17 candidats à la migration irrégulière se sont noyés, nous dit l’ONG dans un communiqué reçu.


Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Mai 2021 à 21:52 | | 0 commentaire(s)|

Migration irrégulière et son lot macabre: ADHA préoccupée par ce drame sous l’œil complice des dirigeants africains et occidentaux
En effet, après investigations, l’embarcation provenant du port libyen de Zouara pour un voyage vers l’Europe, partie ce mardi, avait des difficultés et a finalement fait naufrage en Méditerranée. Ainsi, deux (02) survivantes de nationalité nigérienne ont été retrouvées jeudi au large de la Tunisie.

Pour ce scénario macabre qui se déroule, depuis le début de l'année, 557 personnes sont mortes en Méditerranée centrale en tentant de rejoindre les côtes européennes à bord d'embarcations de fortune, d’après l’OIM.

Pour l’ONG, « cette situation doit encore plus nous pousser à nous interroger sur l’efficacité de la politique migratoire en Afrique. Malgré les accords européens destinés à dissuader de telles traversées, le rythme des départs des migrants s’est accéléré ».

Face à cette situation alarmante et de désespoir, l’ADHA dénonce avec la dernière énergie, l’absence de politiques efficaces capables de faire face aux phénomènes migratoires.

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) rappelle que ce sont les pays africains qui assument l’essentiel du fardeau de la migration et qui, par conséquent, payent le plus lourd tribut.

Ainsi, il est impératif et crucial de poursuivre la réflexion et de mettre en place de nouveaux mécanismes de sortie de crise, plus soucieux de la prise en charge des fléaux de la jeunesse africaine, parmi lesquels le chômage et le sous-emploi.

Ainsi, ADHA recommande vivement :
- À l’UE de revoir ses stratégies pour un respect et une application véritable des textes fondamentaux des droits humains ;

- De s’attaquer aux causes profondes poussant les personnes à quitter leur pays ;

- D’élaborer un cadre stratégique pour la politique migratoire en Afrique et qui devrait contribuer à relever les défis posés par les migrations ; à assurer leurs intégrations ainsi que toute question s’y rapportant, dans le programme national et régional pour la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération ;

- D’améliorer la coopération et la coordination entre les États dans les sous-régions et les régions en vue de faciliter la libre circulation à l’échelle bilatérale, sous régionale et régionale ;

- De fournir des informations adéquates aux futurs migrants sur les opportunités et les perspectives de différentes destinations afin qu’ils puissent, librement, prendre des décisions éclairées.