Abdoulaye Cissé, sociologue, a analysé la pertinence du Ter face à la situation sociale du pays. Il estime que le temps du politique n’est pas celui du citoyen. Notre interlocuteur rappelle qu’au moment de l’inauguration de ce moyen de transport, en 2019, il manquait encore beaucoup de maillons dans la chaîne. Et pourtant, fait-il constater, les autorités avaient procédé à cette inauguration. Parce qu’on était à la veille de l’élection présidentielle et il fallait absolument utiliser cette réalisation comme un argument de campagne électorale.
D’après le sociologue, c’est le même scénario qui se reproduit actuellement. Pour cause, nous sommes encore à la veille d’importantes joutes électorales, avec cette bataille épique qui se profile pour gagner Dakar, la capitale, à tout prix. « Cela veut tout simplement dire que le politique, parfois, fait complètement fi des préoccupations essentielles de la population au gré de ses propres intérêts. L’intérêt du moment, c’est la mise en circulation du TER. Il faut absolument tout faire pour qu’elle se fasse, quitte à faire abstraction du climat social tendu et de la hausse vertigineuse du coût de la vie », indique Abdoulaye Cissé.
Opérationnalité du Ter
Le sociologue, revenant sur les infrastructures liées à la mise en circulation du Ter ce 27 décembre 2021, estime que, quoi qu’il advienne, il semble y avoir un paradoxe entre la volonté politique et les exigences du peuple en ce qui concerne la mise en circulation du TER. « Nous devons aussi à la vérité de dire que beaucoup de Sénégalais ne se retrouvent pas dans ce projet, si l’on se fie à une analyse de contenus des discours et de la perception qu’ils en ont majoritairement. Il faut quand même qu’il soit opérationnel », insiste-t-il.
De ce fait, d’un côté on magnifie la mise en circulation de ce train qui sonnerait comme une « demande sociale » et de l’autre, on invoque la conjoncture pour finalement s’interroger sur l’opportunité de la réalisation d’un tel moyen de transport de masse. « C’est typiquement caractéristique du modèle de société que nous avons au Sénégal. Autrement dit, un modèle de société à solidarité mécanique, dans lequel, s’entrechoquent, de manière perpétuelle, exigences sociales et remise en question au quotidien de celles-ci. Ce qui est en soi-même un paradoxe somme toute », considère le sociologue.
Impact positif du TER
Le Ter aura probablement un impact à court terme. Si et seulement si, tout se passe comme prévu. A cet effet, le sociologue est d’avis que ce n’est pas encore évident, vu les exigences d’une telle infrastructure, une réduction du temps de voyage entre Diamniadio et Dakar au profit des travailleurs et autres professionnels.
Les usagers qui contestaient la cherté des prix au niveau de l’autoroute à péage, dit-il, pourraient également avoir une autre issue, en prenant le TER. L’impact direct serait, d’après Abdoulaye Cissé, une économie de carburant et de tickets de péage pour celles et ceux qui sont véhiculés. Ceux qui ne sont pas véhiculés auront, au moins, une économie de temps.
Malgré tout le débat suscité par les tarifs proposés, les impacts à moyen et long terme, estime le sociologue, seront évalués ultérieurement après la mise en circulation du Ter.
Le Témoin
D’après le sociologue, c’est le même scénario qui se reproduit actuellement. Pour cause, nous sommes encore à la veille d’importantes joutes électorales, avec cette bataille épique qui se profile pour gagner Dakar, la capitale, à tout prix. « Cela veut tout simplement dire que le politique, parfois, fait complètement fi des préoccupations essentielles de la population au gré de ses propres intérêts. L’intérêt du moment, c’est la mise en circulation du TER. Il faut absolument tout faire pour qu’elle se fasse, quitte à faire abstraction du climat social tendu et de la hausse vertigineuse du coût de la vie », indique Abdoulaye Cissé.
Opérationnalité du Ter
Le sociologue, revenant sur les infrastructures liées à la mise en circulation du Ter ce 27 décembre 2021, estime que, quoi qu’il advienne, il semble y avoir un paradoxe entre la volonté politique et les exigences du peuple en ce qui concerne la mise en circulation du TER. « Nous devons aussi à la vérité de dire que beaucoup de Sénégalais ne se retrouvent pas dans ce projet, si l’on se fie à une analyse de contenus des discours et de la perception qu’ils en ont majoritairement. Il faut quand même qu’il soit opérationnel », insiste-t-il.
De ce fait, d’un côté on magnifie la mise en circulation de ce train qui sonnerait comme une « demande sociale » et de l’autre, on invoque la conjoncture pour finalement s’interroger sur l’opportunité de la réalisation d’un tel moyen de transport de masse. « C’est typiquement caractéristique du modèle de société que nous avons au Sénégal. Autrement dit, un modèle de société à solidarité mécanique, dans lequel, s’entrechoquent, de manière perpétuelle, exigences sociales et remise en question au quotidien de celles-ci. Ce qui est en soi-même un paradoxe somme toute », considère le sociologue.
Impact positif du TER
Le Ter aura probablement un impact à court terme. Si et seulement si, tout se passe comme prévu. A cet effet, le sociologue est d’avis que ce n’est pas encore évident, vu les exigences d’une telle infrastructure, une réduction du temps de voyage entre Diamniadio et Dakar au profit des travailleurs et autres professionnels.
Les usagers qui contestaient la cherté des prix au niveau de l’autoroute à péage, dit-il, pourraient également avoir une autre issue, en prenant le TER. L’impact direct serait, d’après Abdoulaye Cissé, une économie de carburant et de tickets de péage pour celles et ceux qui sont véhiculés. Ceux qui ne sont pas véhiculés auront, au moins, une économie de temps.
Malgré tout le débat suscité par les tarifs proposés, les impacts à moyen et long terme, estime le sociologue, seront évalués ultérieurement après la mise en circulation du Ter.
Le Témoin