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Mondial 2018: Neymar, l'heure de vérité

De retour sur les terrains depuis quelques semaines, la superstar parisienne est attendue au tournant.


Rédigé par leral.net le Dimanche 17 Juin 2018 à 14:13 | | 0 commentaire(s)|

Mondial 2018: Neymar, l'heure de vérité
Mondial 2018: Neymar, l'heure de vérité
Économie au ralenti, corruption, insécurité… Le Brésil n’a pas le moral. Si bien que 53% des Brésiliens disent ne pas s'intéresser à la Coupe du monde 2018 selon un sondage de l'institut Datafolha ! Plus de la moitié des personnes interrogées qui affirment n'avoir «aucun intérêt» pour le Mondial ? Inédit depuis la première enquête de ce genre, en 1994.

Charge à Neymar de redonner le sourire à tout un peuple. Certes, l’attaquant du PSG n’est pas seul au sein d’une Seleçao quintuple championne du monde. Philippe Coutinho, Willian, Gabriel Jesus… Le sélectionneur Tite ne manque pas d’atouts. Mais Neymar, ce n’est pas n’importe quel joueur. «Il revient de blessure et a très envie de jouer. Il va certainement tirer son équipe vers le haut et ses coéquipiers vont jouer pour lui», note Zlatan Ibrahimovic, sur le site de la Fifa.

Ils ne vont en effet pas se priver. Et on l’a bien vu lors des deux premiers matches du «Ney» depuis son retour de blessure, lui qui avait été touché au pied droit contre l’OM fin février, puis opéré début mars au Brésil, où il a passé la majeure partie de sa convalescence.

Deux matches amicaux, contre la Croatie (victoire 2-0) et en Autriche (victoire 3-0), lors desquels le Parisien a marqué et globalement brillé malgré quelques appréhensions après trois mois sans jouer et un manque de rythme bien compréhensible. L’intéressé se disait d’ailleurs à «80%» après la rencontre face aux Croates. Suffisant pour briller en amical.

Neymar à la hauteur de Romario

Mais il en faudra évidemment plus pour aller loin en Russie… «Après trois mois d'absence et en ayant joué seulement un match et demi (en préparation), il est déjà à un très haut niveau. Personne ne s'attendait à ça, pas même lui», glisse son coéquipier en club et en sélection Thiago Silva, via le média brésilien Globoesporte.

«Il se sent bien et je crois que la manière de mener sa convalescence a été parfaite, se réjouit le portier de la Seleçao, Alisson Becker. Il a pleinement récupéré sur le plan physique, même s’il fallait qu’il fasse attention au début, il avait de l'appréhension mais c'est normal. Nous avons essayé de le protéger à l'entraînement et, petit à petit, il a pris confiance. (...) Nous avons besoin de Neymar sur le terrain.»

Neymar qui, avec ses deux buts en préparation, a d’ailleurs égalé Romario et s’est élevé au troisième rang des meilleurs buteurs de l’histoire de l’équipe nationale brésilienne (55 buts). Mais c’est surtout en emmenant le Brésil jusqu’en finale de la Coupe du monde que le Parisien marquerait l’histoire avec un grand H. En attendant, il retrouve déjà le plaisir de jouer. «Ça fait trois mois que je me suis blessé. Revenir et faire ce que j'aime le plus, jouer au football, c'est une joie immense. Je suis très heureux», savoure-t-il.

Un bonheur qui fait plaisir à voir et qui tranche avec le Neymar parfois chafouin de ces derniers mois à Paris… Mais l’ancien de Santos le jure dans une interview aux Allemands de Spox : «Je me sens bien à Paris». Dans tous les cas, le PSG n’a pas l’intention de céder son attaquant star un an après l’avoir arraché au Barça pour 222 M€. «Je ne suis pas fier du prix de ce transfert ! C’est juste de l’argent, rien de plus. Je n’y peux rien. Personnellement, j’aurais payé moins (sourire) !», plaisante-t-il dans ce même entretien.

Refermer la plaie restée béante depuis Belo Horizonte

Mais l’heure n’est ni au PSG, ni aux rumeurs de transfert. Place au Mondial, avec une Seleçao qui est à pied d’œuvre du côté de Sotchi. Avec un premier test ce dimanche à Rostov contre le principal rival des Brésiliens dans ce groupe E, la Suisse (20h). Le Costa Rica (22 juin à Saint-Pétersbourg) et la Serbie (27 juin à Moscou) seront ensuite au menu. Le tout pour gagner, évidemment. A quoi d’autre la Seleçao peut-elle aspirer ? Une sixième étoile qui permettrait d’effacer la désillusion du Mondial 2014 au Brésil, avec une sortie de piste en forme d’humiliation nationale face à l’Allemagne à Belo Horizonte (1-7).

Un match que Neymar avait regardé… depuis son lit d’hôpital après une charge du défenseur colombien Juan Camilo Zuniga en quarts (victoire 2-1) et la fracture d'une vertèbre qui l’avait écarté des terrains plusieurs mois. «C'était une énorme défaite pour tous les Brésiliens. Et aussi pour moi, car même si je n'étais pas sur le terrain, j'appartenais à l'équipe, souligne le «Ney». Je me sentais aussi affecté que le reste de l’équipe. Maintenant, nous avons enfin l'opportunité d'effacer la dernière Coupe du monde.

Peut-être que nous rencontrerons à nouveau l'Allemagne et nous espérons alors qu'il y aura une revanche. J’aimerais beaucoup pouvoir rejouer ce match… Avec moi sur le terrain, je pense que le résultat aurait été différent. Je suis assez sûr de ça. Malheureusement, le destin a décidé à ce moment-là. Je dois l'accepter, même si c'est toujours difficile.
»

Charge au Parisien de montrer la voie en Russie, et d’assumer son statut de superstar (voir par ailleurs), de prétendant au Ballon d’Or et de troisième meilleur joueur de la planète. Chiche ? «Il n'est pas à 100% pour l'instant. Mais il a des qualités physiques particulières, la vitesse notamment, note Tite. Il est toujours rapide, il n'a pas perdu cette vitesse mais il n'est pas à 100%. J'espère qu'il sera en forme (ce) dimanche. En tous cas, il est en état de jouer.» Les Suisses sont prévenus…







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