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Mort d'Adama Traoré : l'audition d'un pompier révèle l'absence de réaction des gendarmes

Contrairement à leurs affirmations, les gendarmes n'auraient pas fait les gestes de secours nécessaires face au malaise du jeune homme, sur lequel ils avaient pratiqué un plaquage ventral. Une technique dénoncée comme dangereuse par les associations de défense des droits de l'Homme.


Rédigé par leral.net le Jeudi 15 Septembre 2016 à 01:06 | | 0 commentaire(s)|

Le 19 juillet en fin d’après-midi, Adama Traoré meurt, menotté par terre dans la cour de la gendamerie de Persan (Val d’Oise), peu de temps après son arrestation. Près de deux mois plus tard, les circonstances se précisent dans les auditions effectuées par l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Le récit du premier secouriste intervenu, publié par la nouvelle émission Quotidien et que Libération a consulté, révèle la quasi absence de réaction des gendarmes face au malaise du jeune homme de 24 ans.

«Un gendarme m’a indiqué que la victime simulait et que c’était quelqu’un de violent», raconte le sergent-chef des pompiers. Un second gendarme, identifié par le secouriste comme un des responsables de l’unité, lui dit la même chose : Adama Traoré «simule» un malaise. Les pompiers arrivent sur place un peu avant 18 heures. Soit environ une demi-heure après l’interpellation d’Adama Traoré à l’aide d’un plaquage ventral. Une méthode policière controversée et dénoncée par plusieurs associations de défense des droits de l'homme pour le risque de mort par asphyxie qu'elle pose.

Quand les pompiers arrivent, quelques minutes après avoir été appelés, aucun gendarme n’a débuté de massage cardiaque. Un des gendarmes s’en explique dans son audition : «Nous ne détectons aucune anomalie qui nécessitait des gestes de premiers secours. Ce que je constate, c’est qu’il ouvre les yeux à plusieurs reprises.»

«Quand j’arrive sur la victime, il y a du monde autour mais personne ne s’en occupe. La victime se trouvait sur le ventre, face contre terre», relève de son côté le pompier, qui s’inquiète tout de suite de l’état du jeune (...).

SOURCE LIBERATION.FR