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Mountakha Ndao, 2e adjoint au maire de Kaffrine : "Pourquoi, j'ai volé le chéquier de Abdoulaye Wilane..."

Mountakha Ndao, le 2e adjoint au maire de Kaffrine, n'éprouve aucun remords pour expliquer le vol du chéquier d'Abdoulaye Wilane. Dans les colonnes de L'Observateur, il révélé avoir tenté de puiser dans le compte du maire pour honorer sa promesse de parrainer une cérémonie religieuse dans un village de la région.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Janvier 2016 à 12:02 | | 8 commentaire(s)|

"Le 31 décembre, de retour d’un voyage sur Kaolack avec le maire, au moment de descendre de son véhicule, Ibrahima Wone Ndao, le 1er adjoint et moi, avons ramassé le chéquier du maire dans la voiture. Nous l’avons, dans un premier temps, pris pour un talon de bon d’essence. Mais quand nous avons découvert qu’il s’agissait de son chéquier, nous avons décidé de ne pas le rendre, sinon nous serions démasqués. Et cela, peut installer un manque de confiance entre Wilane et nous. C’est ainsi que j’ai gardé le chéquier avec moi avant d’aller à la banque. Et si j’ai voulu soutirer cette somme (300.000 FCfa) au maire Wilane, c’est parce que je suis dans le besoin et je n’ai aucune autre source de revenus. Nous devions, Wone Ndao et moi, nous rendre dans un village non loin de Kaffrine pour assister à une manifestation religieuse dont je suis le parrain. Mais comme je n’ai pas quoi remettre aux organisateurs, j’ai décidé de pomper dans son compte. D’ailleurs, si j’ai eu cette idée en tête, c’est parce que, depuis un an, le maire ne nous donne aucun sou. Même si nous devons nous rendre à des cérémonies, il ne décaisse rien pour nous. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes, le 1er adjoint et moi. Et nous sommes obligés de nous prendre entièrement en charge financièrement. Normalement, nous devons bénéficier de certains privilèges, en tant qu’adjoints au maire. Par exemple, à l’heure où je vous parle, je devrais être véhiculé, avec du carburant à ma disposition. Mais tel n’est pas le cas. Je fonctionne avec mes propres moyens, avec mon propre véhicule dont le carburant et les frais d’entretien me reviennent à moi tout seul. À la mairie, on essaie seulement de sauver l’image en jouant le jeu, mais rien ne marche entre Wilane et nous. Nous vivons une situation très précaire et pénible à la fois", narre-t-il.