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Moustapha Gaye, artiste-comédien : Persidan du rire : "Je rencontre des problèmes dans le …"

Il fait rire le Sénégal avec son «objection dégagée» qui est entrée désormais dans les excès de langage des Sénégalais. Lui, c’est le «Persidan» du «Rirou tribunal». Chaque dimanche, il fait s'agglutiner des milliers de Sénégalais devant la petite lucarne pour suivre la série «Rirou tribunal». Et surtout lui.


Rédigé par leral.net le Lundi 16 Mai 2016 à 17:35 | | 0 commentaire(s)|

Moustapha Gaye est un nom quelconque dans ce pays. Mais le «Persidan» du Rirou tribunal est devenu une célébrité médiatique. Travaillant à temps plein dans l’évènementiel, Ox, comme le surnomment ses proches, fait du théâtre à ses heures creuses. Mais depuis que Rirou tribunal a commencé à être diffusé à la télévision, Moustapha Gaye n’est plus maître de sa vie. «Je rencontre des problèmes dans le cadre de mon travail qui consiste à aller dans les marchés pour faire la promotion d’un produit culinaire. Je perturbe mes collègues parce que les gens veulent parler avec moi ou prendre des selfies», renseigne-t-il. Consé­quence ? Ox ne se rend plus dans les marchés. C’est la
rançon de la célébrité.

Visage gai, avare en mots hors scène, Moustapha Gaye est un passionné du théâtre. Lui-même ne se rappelle plus quand il a piqué le virus de la scène. Une chose est sûre : Aussi longtemps qu’il se souvienne, Ox a toujours été fasciné par cet art. Cet amour se transmet quand il interprète le «Persidan». Sulfureux devant le petit écran, toujours inspiré pour placer une vanne, Moustapha Gaye contribue chaque dimanche à cultiver la joie de vivre dans le cœur des Sénégalais.

Avant cette consécration naissante, Moustapha Gaye a été trimballé dans plusieurs scènes pour essayer de trouver une place sous le soleil. Des sketches Ndogou li en passant par des seconds rôles ou même des rôles de figurant, Moustapha Gaye a longtemps cherché sa voie. Maintenant qu’il l’a trouvée, il n’exclut plus de mettre un terme à sa carrière professionnelle pour se consacrer à sa passion. «Si ce que je gagne dans le théâtre est plus considérable que mon salaire, pourquoi pas ?», s’interroge-t-il. Le pari n’est pas gagné.

Adama Kane, agent commercial :Parkireur rigoureux !

Adama Kane rêvait d’être un journaliste de renom. Le destin l’a mis avec le théâtre. C’est le «Parkireur» du Rirou tribunal qui cartonne de plus en plus. Il incarne ce rôle sans grande difficulté, avec rigueur et tact. C’est le visage sérieux de la troupe. Il a tourné le dos aux études en classe de seconde au Lycée Djim Momar Guèye de Kaolack. Malgré son échec à l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), il a accédé à la seconde grâce à une bonne moyenne. Agent commercial de profession, marié et père d’une fille âgée presque d’un an, Adama Kane a fait ses débuts dans le théâtre à l’Asc Espoir de Pikine. A l’époque, il avait 18 ou 19 ans.
Ce dimanche 24 avril 2016, Le Quotidien a suivi «Parkireur Kane» dans ses œuvres. Dans les couloirs du «tribunal», il tient une cigarette entre les mains, fait des va-et-vient. Il est habillé d’un pantalon jean assorti d’un vêtement de couleur verte. Les lunettes de soleil majestueusement vissées sur le nez rajoutent une couche à la sape. Quelque temps après, il enfile sa toge. Sur sa chaise, le très spécial maître des poursuites a le visage fermé. Contrairement au «Persidan» et au «Guéréfé» de Rirou tribunal qui ont du mal à «honorer leur standing». Lui écoute religieusement les parties au procès. Par moments, il prend note, jette un regard dans la salle, croise les bras. Au moment de prononcer son «réquisitoire», «Parkireur Kane» ne tremble pas. Il a requis 3 ans d’emprisonnement ferme contre le prévenu. Pourquoi cette singularité ? «Mon rôle est d’éduquer et de sensibiliser les gens», dit-il.
Aujourd’hui, il bénéficie de conseils de certains professionnels. Il dit : «Au début, je n’ai eu le conseil d’aucun procureur. Aujourd’hui, l’un de mes grands qui est procureur me donne des conseils. En plus, je reçois souvent des conseils, des idées d’autres magistrats et d’avocats.» Ce n’était pas gagné. Certains redoutaient que la susceptibilité des fonctionnaires et auxiliaires de justice ne l’emporte sur la comédie. Mais non ! «Tous les avocats que j’ai rencontrés apprécient ce qu’on fait et disent que c’est grâce à nous que les gens commencent à comprendre ce qui se passe réellement dans les tribunaux», explique-t-il. Sa vie a pris une autre dimension.

Mané Diop, danseuse reconvertie : Me de la comédie

Mané Diop alias Me Diop est une danseuse reconvertie en artiste comédienne. Taille courte, teint clair, Mané a soufflé ses 24 bougies cette année. Divorcée et mère d’une fille, elle a débuté par la danse à l’école du célèbre danseur Pape Moussa. C’est à la troupe théâtrale Gueum Sa Bopp que son talent sera détecté par le réalisateur de la série Rirou tribunal. Elle n’a pas fait d’études poussées, mais assure son rôle d’avocate dans le sketch diffusé à la 2Stv. Son niveau d’étude ? La classe de Cm2. Elle nous confie qu’«au départ, j’avais un piercing. Après, un avocat m’a fait savoir que je ne devrais pas me comporter de la sorte», dit-elle. Au fur et à mesure que leur série engrange un succès retentissant, d’autres conseils s’ensuivent. «Une avocate m’a une fois dit que je dois être digne, avoir un caractère et parler correctement à la barre», poursuit-elle. Aujourd’hui, son idole dans le bâtonnat sénégalais est Me Dior Diagne.

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